Pierre Mongazon
Pierre Jacques Mongazon, dit Brise-Bleu[1] (° , L'Huisserie - , Laval), fut un chef chouan de la Mayenne durant la Révolution française dans la région de Laval.
Pierre Mongazon | |
Surnom | Brise-Bleu |
---|---|
Naissance | L'Huisserie |
Décès | (à 47 ans) Laval |
Origine | Français |
Allégeance | Chouan |
Grade | Capitaine |
Commandement | Compagnie de L'Huisserie |
Conflits | Chouannerie |
Faits d'armes | Virée de Galerne Châtaigneraie de la Bodinière |
modifier |
Biographie
modifierPierre Jacques Mongazon, fils de René Mongazon, tailleur d'habits et d'Anne Brilliet, naît à L'Huisserie le [2]. Il se marie le à L'Huisserie avec Rose Jeanne Margottin.
Il suit d'abord l'armée Vendéenne en 1793 et entre dans la chouannerie en prenant les armes en 1794. Comme chouan de la division de Jambe d'Argent, il recrute des jeunes gens de L'Huisserie pour le rassemblement du , à la Bataille de la Châtaigneraie de la Bodinière à Nuillé-sur-Vicoin. Il prend part le à l'attaque de poste d'Ahuillé[3]). Blessé grièvement lors de cette attaque, il est secouru par Jambe-d'Argent lors de sa retraite. Présent au conseil du à Montchevrier, il devient officier de Jambe d'Argent[4].
Capitaine des chouans de L'Huisserie, en 1795, il est missionné par Jambe d'Argent pour conduire de Laval à Quelaines, deux commissaires républicains chargés de négocier du grain pour la ville de Laval. Il obtient un sauve-conduit pour pénétrer dans Laval. Laboureur à la Paignerie, en , il met en fuite en l'agent national de L'Huisserie avec sa compagnie.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- Son surnom proviendrait de la terreur qu'il inspirait aux troupes de la République.
- Il a un frère: Joseph Marie, né en 1760.
- Contre l'avis de Jambe-d'Argent, Jean Bezier, dit Moustache est favorable à cette bataille qui se solde par une défaite des Chouans.
- Comme on le pense bien, Jambe d'Argent n'en était point venu là tout d'un coup. D'abord confondu avec les autres chouans, il leur avait laissé faire l'expérience de sa supériorité. Il s'était successivement dévoué pour chacun et tous, avant de devenir ses soldats, avaient été ses obligés. Moustache surtout ne pouvait oublier que, surpris par les bleus sur la route de Cossé, il avait dû à Jambe-d'Argent de revenir sain et sauf et sans déshonneur parmi les siens. Appuyés épaule contre épaule, tous deux avaient traversé, le fusil en joue et au petit pas, les rangs des républicains qui, frappés d'admiration, s'étaient écartés en criant : - Laissez passer les braves . - Dès ce jour, l'ancien garde-chasse du marquis de Monteclerc avait dit : - Il faut que tu sois notre chef. Et il ne négligea rien pour préparer à ce choix les autres insurgés. Les victoires de la Bodiniére, puis de Nuillé, qu'ils durent à Jambe d'Argent, et la défaite d'Ahuillé, par laquelle ils furent punis d'avoir repoussé ses conseils, décidèrent sa nomination. Ceux qui avaient cherché dans la guerre civile une cocarde pour couvrir leurs crimes osèrent seuls protester. De ce nombre furent Moulins, lâche bandit, instruit à toutes les bassesses dans les égouts de la gabelle, et bon seulement à colporter la terreur au moyen de marches prodigieuses; Barbier, dit la Risque, Jamois, surnommé Place-Nette, et enfin Mousqueton, cet horrible Quasimodo de la chouannerie, que l'odeur du sang enivrait comme le vin, et qui sabrait les prisonniers à petits coups pour sa réjouissance.. Souvenirs de la Chouannerie
Sources et bibliographie
modifier- Sa description physique est détaillée dans les Souvenirs de la Chouannerie de Jacques Duchemin des Cepeaux, 1855, p. 462. ;
- Dictionnaire des chouans de la Mayenne, de Hubert La Marle, Association du souvenir de la chouannerie mayennaise, imp. de la manutention, Éditions régionales de l'Ouest, Mayenne, 2005