Pierre Manoury
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Pierre Manoury est un maître limonadier français et vulgarisateur du jeu de dames, né à Toutainville le , mort à Saint-Germain-en-Laye le [1]. Ses ouvrages sur le « jeu de dames à la polonaise », premiers du genre et plusieurs fois réédités[2], participèrent à l'essor qu'a connu le jeu sur cent cases en France aux XVIIIe et XIXe siècles.
Héritage
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Manoury est à l'origine de la notation actuelle du jeu de dames international, datant de 1787, et de l'appellation de certains coups, notamment le coup turc[3], le coup renversé[4], le coup du chapelet[5] et le coup du fondeur de cloches[6].
Son nom reste également attaché à une combinaison singulière, le coup Manoury, ainsi qu'à l'un des gambits les plus connus, le gambit Manoury.
Biographie
modifierArrivé à Paris à l'âge de quatorze ans, il travaille vers 1750 comme premier garçon dans le café parisien dont il deviendra propriétaire en 1766 et situé Quai de l'École, actuel Quai du Louvre, au bout de la rue de l'Arbre-sec. L'établissement est évoqué en 1794 par Restif de La Bretonne comme le « caffé Robert, autrefois Manouri »[7].
Connu sous son seul patronyme durant plus de deux siècles, son prénom et sa biographie sont désormais connus[8].
Ouvrages
modifier- Sieur Manoury, Essai sur le Jeu de Dames à la Polonoise, Knapen & Delaguette, Paris, , 122 p.
- M. Manoury, Le Jeu de dames à la polonoise, ou Traité historique de ce jeu, sa marche, ses règles, leur explication, et plusieurs observations relatives, avec un grand nombre de positions curieuses, chez l'auteur, Quai de l'Ecole, Paris, , 272, 28
Notes et références
modifier- Thierry Depaulis, « Sur la piste de Manoury (2e partie) Manoury démasqué… », page 4, in collectif, Le jeu de dames, vol. 8, FFJD, , 32 p. (ISSN 2644-9382).
- Thierry Depaulis, « Sur la piste de Manoury (1e partie) », page 5, in collectif, Le jeu de dames, vol. 7, FFJD, , 32 p. (ISSN 2644-9382).
- Manoury 1770, p. 87-88. « Coup Turc. »
- Manoury 1770, p. 85-86. « Coup Renverſé. »
- Manoury 1770, p. 84-85. « Coup du Chapelet. »
- Manoury 1770, p. 93. « Coup du Fondeur de Cloches. »
- Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris ou le Spectateur nocturne, 16e partie, page 279, 1794.
- Thierry Depaulis, « Manoury, les dames à la polonoise et les cafés parisiens, deuxième moitié du XVIIIe siècle », in collectif, Ludica, vol. 26, Fondazione Benetton Studi Ricerche, , 168 p. (ISBN 9788833137377).
