Pierre Lair
Le baron Pierre Jacques Guillaume Lair (Caen, - Mathieu, ), est un ingénieur et architecte naval français.
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Biographie
modifierIl entre en comme élève-ingénieur à l’École du génie maritime. Sous-ingénieur constructeur à Brest (1793), détaché au Service forestier de à , il devient ingénieur constructeur en mars 1796 puis est nommé ingénieur en chef en 1801.
Envoyé à la flottille de Boulogne-sur-Mer, il s'y occupe en de l'organisation du corps des ouvriers militaires de la Marine. En , il est nommé chef du génie maritime à Anvers où il devient en directeur des constructions du port et colonel des ouvriers militaires de la marine. Il y prend part ainsi très activement à la création de l'arsenal et au développement des constructions navales de la base.
En , il participe aux combats qui déclenchent l'échec de la tentative anglaise de débarquer à l'île de Walcheren. Membre de la Commission de défense de l'Escaut (), il travaille au début de 1814 à la défense d'Anvers.
Il est aussi l’entrepreneur de la frappe des monnaies obsidionales 1814 à l’arsenal à la demande de gouverneur Lazare Carnot, à la suite du blocage d’Anvers par les troupes coalisées. Des monnaies obsidionales de 5 et de 10 centimes en bronze et laiton sont frappées avec des balanciers de l’arsenal. Une médaille est alors frappée à son honneur et à son mérite avec les initiales PL par les ouvriers militaires de l'arsenal. Les poinçons sont gravés par le sergent Jean Louis Gagnepain ( Évillers, Doubs – Évillers, Doubs).
Membre de la Commission française pour le partage de la flotte et de l'arsenal d'Anvers (), il est nommé directeur de l’École d'application du génie maritime à Paris en .
Directeur des constructions à Brest (), il y modernise l'arsenal et devient inspecteur adjoint du génie maritime en .
Membre de la Commission consultative, il y joue un grand rôle comme rénovateur de la flotte et est créé baron par Louis XVIII.
Il meurt à Mathieu auprès de sa fille le [1].
Vie familiale
modifierIl se marie le à Dijon avec Rose Catherine Thorey (Dijon, - Dijon, ). Ils ont une fille Geneviève Rose Cornélie Lair (Le Havre, - Mathieu, ), épouse d'Abel Le Creps. Sa femme est décédée quelques mois après la naissance de leur enfant.
Récompenses et distinctions
modifier- Chevalier (), officier () puis commandeur de la Légion d'honneur ().
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ()
- Créé baron par lettres patentes du roi Louis XVIII ()
Bibliographie
modifier- Biographie universelle et portative des contemporains, 1834, p. 387 (Lire en ligne)
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 293
- François Boisard, Notices biographiques, littéraires et critiques sur les hommes du Calvados (Lair, p. 167-170, Caen, 1848
- Paul Bordeaux, La médaille frappée en l'honneur de Pierre Lair à Anvers en 1814, dans : Revue belge de numismatique et de sigillographie, 1910
- Notice nécrologique sur la vie, les services et les travaux de M. le Baron Lair, inspecteur général du génie maritime, commandeur de l’ordre royal de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis, imprimé à Pau en 1858, Bibliothèque national de Paris : Ln27 11098
- Commandant Emm. Martin, Les monnaies obsidionales d’Anvers (1814), Carnet de la Sabretache , BnF : 8-LC6-62 microfiche m19310
Notes et références
modifier- Archives départementales du Calvados Acte de décès no 12 dressé à Mathieu le 28/03/1830, vue 120 / 360
Liens externes
modifier- Ressource relative à la vie publique :