Pierre Humbert (architecte)

architecte français (1848-1919)

Pierre Humbert est un architecte français né le à Uckange (Moselle) et mort le à Paris.

Pierre Humbert
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre HumbertVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activité
Enfant
Autres informations
Organisation
Académie d'architecture

Surnommé « l'architecte des princes »[1], ses réalisations en ont fait un des architectes majeurs de la Belle Époque.

Biographie

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Pierre Humbert naît le à Uckange (Moselle), au sein d'une vieille famille du pays messin dont est issu notamment un général de Napoléon fait baron d'Empire. Il est le fils de Jean-Pierre Humbert de de Marie-Marguerite Bernard[2].

Devenu célèbre en France et en Europe pour ses réalisations d'immeubles, hôtels particuliers, palaces et lieux publics à Paris et dans d'autres capitales telles que Bruxelles, Humbert fut admis au sein de l'Académie d'architecture en 1898.

Pierre Humbert dirigea plusieurs chantiers de restaurations d'envergure telles que celle du château de Malmaison pour le mécène Osiris.

Il travailla notamment pour son ami le prince de Caraman-Chimay, les Berthier, La Rochefoucauld, Montesquiou-Fézensac, Bourbon-Lignières ou encore les Schneider.

Humbert contribua ainsi à donner à Paris, et notamment au 16e arrondissement, son visage actuel.

Adepte d'un style néo-classique, il se place dans la continuité des travaux du baron Haussmann.

Il est le père de l'architecte Maurice Humbert, avec lequel il dirigea son cabinet jusqu'à sa disparition tragique lors de la Première Guerre mondiale.

Il meurt dans le 7e arrondissement de Paris le [3],[4].

Réalisations remarquables

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Classées par arrondissement et par rue de Paris lorsqu'il y a lieu - Seules sont mentionnées ici les réalisations n'ayant pas été détruites

 
L'immeuble du 124, avenue Victor-Hugo.
  • no 1 : hôtel particulier construit par Pierre Humbert et son fils Maurice de 1904 à 1911 pour Jean-Charles Chantrell, dans le 7e arrondissement de Paris. Cet immeuble, inscrit partiellement en tant que monument historique[5], fut élevé sur un terrain détaché du Champ-de-Mars. Ses plans sont ceux d’un immeuble de style "néo-antique", réalisé en conservant les méthodes en cours avant la création du système métrique. D'une architecture palladienne, l'édifice se signale à l'intérieur par son décor à base de marbre polychrome et par son monumental escalier elliptique à éclairage zénithal. Les façades sont ornementées de pilastres, de balcons à balustres et de deux vastes coupoles symétriques. C'est dans cet hôtel particulier que le prince et la princesse de Faucigny–Lucinge donnèrent en 1927 le célèbre bal "Souvenir de Proust", où certains personnages furent incarnés par leur modèle.
  • no 3 : immeuble de rapport apparemment construit en collaboration avec M. de La Morine, architecte du Palais de la Légion d'honneur pour[1] Hélène Chrissoveloni, mariée en premières noces avec le prince - roumain - Soutzo. L'hôtel a des ouvertures sur l'avenue calquées sur celles de l’Alhambra de Grenade ; le grand appartement au rez-de-chaussée fut habité par Hélène Chrissoveloni et, à partir de 1927, par son deuxième époux Paul Morand[6]; ils y reçurent le Tout-Paris dans son fameux salon de 16 mètres de long dont Maurice Martin du Gard dira qu'« il paraissait désert quand il ne s’y trouvait que vingt personnes[7] » et qu'aimait particulièrement Marcel Proust.
  • no 11 : hôtel particulier, ancienne ambassade royale du Cambodge, accueillant de nos jours la résidence privée de l'ambassadeur, primé pour sa façade.
  • no 11 bis : hôtel construit pour le duc de Talleyrand-Périgord-Valençay primé pour sa façade, pastiche XVIIIe siècle.
  • no 15 : hôtel particulier, ancienne résidence de la princesse de La Rochefoucauld, abritant depuis 1919 l'ambassade de la République tchèque.
  • no 19 : immeuble primé pour sa façade, aux mascarons du type place des victoires[8], où vécut Georges Pébereau.
  • no 37 : immeuble construit avec Maurice Humbert en 1913 pour la marquise Guilhem de Pothuau, accueillant de nos jours l'ambassade d'Éthiopie.
  • no 8 : hôtel particulier élevé pour le vicomte de Jousselin dans un style aux résonances Louis XV et Art nouveau.
  • no 119 : hôtel Carlton devenu en 1988 le siège de la compagnie Air France, actuellement le flagship Nespresso.
  • no 121 : immeuble faisant l'angle avec la rue Vernet (au no 16).
  • no 127 : immeuble abritant de nos jours un magasin Dior, ancien palace Wanansacker.
 
L'ambassade de la République tchèque, avenue Charles-Floquet.
  • no 7 : immeuble.
  • n°25 : immeuble.
  • no 66 : immeuble construit en 1896 pour les Bourbon-Lignières.

rue Copernic

  • n°39 (et 2 rue Yvon-Villarceau) : immeuble d'angle
  • n°47 : immeuble
  • no 32 : immeuble élevé en 1904 pour sa famille.
  • no 18 : immeuble construit pour Mlle de Montesquiou-Fezensac.
  • no 9 : immeuble construit en 1891 pour le comte Horric de Beaucaire.
  • no 11 : immeuble construit en 1892.
  • L'immeuble faisant l'angle de la rue Verdi, élevé pour la vicomtesse de Dampierre.
  • no 4 : hôtel construit en 1893 pour le comte Horric de Beaucaire.
  • no 6 : hôtel construit pour la baronne Edmond de Grancey, actuelle ambassade d'Espagne.
  • no 53 : immeuble.
  • no 44 : immeuble.
  • no 124 : immeuble élevé en 1907 à la place de l'hôtel de Victor Hugo, cet édifice remporta plusieurs prix pour sa magnifique façade, qui comporte le visage de l'écrivain sculpté par Fonquergne.
  • La rue et l'intégralité de ses immeubles.
  • n°2 : immeuble faisant l'angle avec le 39 rue Copernic.
  • n°10 : hôtel particulier faisant l'angle avec le rue Boissière.
 
Le square Montmartre lors de son ouverture.
 
Le château de Malmaison, restauré pour Osiris.
  • Le château de Malmaison, intégralement restauré par Pierre Humbert, bénévolement et à ses frais, dans le cadre du projet d'Osiris, qui l'offrît ensuite à l’État français.

Belgique

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  • hôtel particulier 43 avenue Legrand à Ixelles (Bruxelles) édifié avec Maurice Humbert en 1910 dans le style « néo-classique » pour le prince diplomate Pierre de Caraman-Chimay et son épouse la vicomtesse de Dampierre, accueillant depuis 1919 l'ambassade d'Italie.

Sources

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  • Françoise Talon, « Les palaces », in Les Champs-Élysées et leur quartier, Paris, 1988, p. 88,
  • Monique Eleb, Anne Debarre, Architecture de la vie privée Paris 1880-1914
  • Anne Debarre-Blanchard, L'Invention de l'habitation moderne, Paris, 1880-1914
  • L'Architecture au XXe siècle
  • Gérard Hubert, Réunion des musées nationaux, Musée national des châteaux de Malmaison et de Bois Préau : guide, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1986
  • Inventaire du patrimoine de la région Bruxelles-Capitale
  • Monuments historiques
  • Ministère de la Culture, Base Mérimée
  • Permis de construire de la ville de Paris

Notes et références

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Références

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  1. a et b Le Dictionnaire historique, architectural et culturel des Champs-Elysées, Pascal Payen-Appenzeller, Brice Payen, Gourcuff Gradenigo, 2013
  2. Acte de mariage n° 301 (vue 25/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 9e arrondissement, registre des mariages de 1871.
  3. Acte de décès n° 1891 (vue 9/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 7ème arrondissement, registre des décès de 1919.
  4. Bernard Chevallier, Malmaison, château et domaine des origines à 1904, éd. de la Réunion des musées nationaux, 1989.
  5. « Immeuble 1 avenue Charles-Floquet », notice no PA00132979, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Paul Morand, Journal inutile, tome 1 et tome 2, Gallimard 2001, passim.
  7. in Les Mémorables
  8. Paris façade, Françoise Goy-Truffaut, Hazan, 1989
  9. Job, ou l'histoire illustrée, de François Robichon, éditions Herscher, 1984

Liens externes

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