Pierre Fulla

journaliste français

Pierre Fulla, né le à Casablanca (Maroc), est un haltérophile français des années 1960. Il est ensuite présentateur à la télévision des grands événements sportifs et l'une des figures des émissions Sport Dimanche et Stade 2.

Il acquiert une petite célébrité lors des Jeux olympiques d’hiver de 1998 à Nagano, lorsqu’en raison du mauvais temps, il se trouve obligé de commenter des images où l’on distingue à peine les compétiteurs. Il est alors caricaturé par Les Guignols de l’info.

Formation

modifier

Pierre Fulla est titulaire du C.A.P. et du B.E.P. électronique[1], ce qui lui a permis de rentrer à la R.T.F. en 1961.

Carrière sportive

modifier

En haltérophilie, Pierre Fulla a été champion et recordman du Maroc et d'Afrique du Nord (poids coq). Il a été sept fois champion de France (poids plume) entre 1961 et 1970[2].

Il a été finaliste des championnats du monde et d'Europe (5e)[2], et présélectionné olympique. Il a battu 38 records de France au cours de sa carrière (meilleur barre soulevée à l'épaulé-jeté : 130,5 kg)[2].

En 1964, il est l'un des piliers de l'équipe de la VGA Saint-Maur avec Marcel Paterni, qui sera pendant dix ans le meilleur club français avec quatre coupes de France et un record de France par équipes. Paterni deviendra ensuite l'entraîneur du club.

Carrière audiovisuelle

modifier

Parcours

modifier

En 1961, Pierre Fulla entre à la RTF comme agent technique vidéo[1]. En 1967 et 1968, il devient journaliste-reporter à l'ORTF[1], pigiste au journal L'Équipe et dirige les pages sportives de l'hebdomadaire Le Courrier du Val-de-Marne où il engage comme pigiste Dominique Duvauchelle et Patrick Montel[3].

En 1975, il devient commentateur au service des sports de TF1, avant de passer en 1980 grand reporter à Antenne 2. En 1990, il est chef de service du groupe olympique de France Télévisions. En 1998, il est présentateur des Jeux olympiques d'hiver de Nagano durant lesquels il assure des commentaires qui marqueront son image auprès du grand public, notamment à travers sa marionnette des Guignols de l'info.

En 2000, il quitte le service des sports de France Télévisions pour partir à la retraite.

À partir de 2006, il devient animateur à Europe 1. Le , il présente Ici... la Fulla Academy avec Isabelle Severino sur Europe 1 Sport, émission qui s'arrêtera deux mois plus tard. Il participe à la couverture des Jeux olympiques d'été de 2008 à Pékin pour la station de radio. De à , il est consultant dans le Club Sports Europe 1 animé par Alexandre Delpérier.

En 2011, il commente, comme consultant, les championnats du monde d'haltérophilie sur Eurosport au côté de Bertrand Milliard.

Lors des Jeux olympiques de 2012 à Londres, il commente sur Eurosport les épreuves d'haltérophilie, puis de nouveau en 2021 (haltérophilie et lutte) lors des Jeux de Tokyo. Il a couvert durant sa carrière audiovisuelle sept Jeux olympiques d'été[4] (Munich, Montréal, Moscou, Los Angeles, Séoul, Barcelone, Atlanta), deux Jeux olympiques d'hiver, trois tours de France, ainsi que les 24 heures du Mans et le Bol d'or, et a commenté des grands directs des championnats du monde et d'Europe (gymnastique, judo, lutte, natation, escrime, karaté, boxe, tennis de table, etc.)

Autres émissions

modifier

Pierre Fulla a été présentateur de Stade 2, Samedi Sport et de magazines olympiques. Il a également été chroniqueur dans les émissions Téléfoot, Soyons sport (France 4) et dans les journaux télévisés de TF1 et France 2.

Déclarations

modifier

En 2014, sur le plateau de Sport365, Pierre Fulla reproche aux journalistes sportifs de France Télévisions et en particulier à Nelson Monfort de faire « leur numéro de claquettes » à l'antenne pour se faire remarquer : « Quand on commentait les Jeux olympiques, on valorisait la discipline et les champions. On ne se mettait pas à la place de l'événement pour se faire mousser. »[5]

Caricatures

modifier

Raillé par Les Guignols de l'info[6] pour ses commentaires sportifs en direct des Jeux olympiques d'hiver de 1998 à Nagano au Japon, alors que rien n'était visible à l'écran à cause d'un brouillard de neige persistant, sa voix devient célèbre en France avec son « Ici, à Nagano »[7]. Sa voix est également imitée par Nicolas Canteloup qui utilise le personnage de Pierre Fulla dans certaines de ses parodies radio sur Europe 1.

Carrière politique

modifier

Pierre Fulla a été conseiller municipal de Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne et délégué aux sports durant deux mandats.

Il est candidat aux élections cantonales de 2004 où il se présente sous l'étiquette « divers droite » et obtient 7,8 % des suffrages exprimés, mettant en ballottage le secrétaire d'État Henri Plagnol.

Activités annexes

modifier
  • Formateur à l'INSEP de Paris des champions de haut niveau en Média Training (sélectionnés olympiques de Sydney, Athènes et Pékin)
  • Animateur de débats sur le sport et son environnement
  • Présentateur de galas et d'événements sportifs et remise de trophée (nuit des arts martiaux à Bercy, challenge inter entreprise de Bourges, nuit olympique du CNOSF, les 10 km de Magny-le-Hongre)
  • Conseiller en communication pour diverses fédérations sportives.

Ouvrages

modifier

Décorations

modifier

Notes et références

modifier
  1. a b et c Bertrand Dargelos et Dominique Marchetti, « Les «professionnels» de l'information sportive entre exigences professionnelles et contraintes économiques », Regards sociologiques,‎ , p. 80 (lire en ligne [PDF])
  2. a b et c Laurent Heurtois, « Le coup de poker de Pierre Fulla » [PDF], sur haltero.free.fr, (consulté le )
  3. [vidéo] « Documentaire sur Dominique Duvauchelle », ville de Créteil, 29 mars 2017.
  4. « Eurosport déploie son dispositif pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 », sur lezappingdupaf.com, (consulté le ).
  5. Benjamin Meffre, « JO de Sotchi : Pierre Fulla fustige la "pollution sonore" de Nelson Monfort », sur ozap.com, (consulté le )
  6. « Pierre Fulla, le Guignol de Stade 2 », L'Express, 23 avril 1998.
  7. « Vidéos comiques - Compilation - Les Guignols - Pierre Fulla - Nagano », sur coolspot.fr (consulté le )
  8. « La promotion du 14 juillet de la Légion d'honneur », sur la-croix.com, (consulté le )

Liens externes

modifier