Pierre Allain

alpiniste et grimpeur français

Pierre Allain, né le à Mirebeau (Vienne) et mort le à Saint-Martin-d'Uriage (Isère), est un alpiniste et grimpeur français. Il réalisa la première ascension de la face nord du Petit Dru (1935) et mena la cordée d’assaut de la première expédition française dans l'Himalaya, au Hidden Peak dans le Karakoram, en 1936. Il est également inventeur d'innovations techniques de l'alpinisme.

Pierre Allain

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Biographie
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance ,
Mirebeau
Décès (à 96 ans),
Saint-Martin-d'Uriage
Carrière
Disciplines Alpinisme, escalade
Ascensions notables Face nord du Petit Dru (1935)
Plus haut sommet Gasherbrum I (abandon à 6 650 m)

Réalisations

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Selon le ministre et alpiniste Pierre Mazeaud, Pierre Allain est le « premier alpiniste français»[1].

Inventions

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En 1934-1935, Pierre Allain, ancien ouvrier, ouvre à Paris (8, rue des Ciseaux, 75006) un magasin pour vendre les articles de montagne de son invention. Pierre Allain a en effet inventé :

  • le sac de couchage en duvet (mais le principe du sac de couchage existait déjà), la cagoule de bivouac, le pied d’éléphant, la veste en duvet. Lancés par Pierre Allain vers 1935, ces équipements permettent d'installer des bivouacs en haute montagne. Ce matériel fut repris par divers fabricants[7] ;
  • le mousqueton en alliage léger (65 g au lieu de 140 g) avec amélioration du ressort (1933). Le mousqueton a été utilisé pour la première fois dans l'alpinisme en 1910 par Otto Herzog ;
  • le chausson d’escalade « PA », à semelle lisse en gomme, deviendra l’article standard de la varappe, remplaçant les espadrilles (1935, commercialisé en 1948). Le concept de la PA fut d'abord repris par l'EB d'Édouard Bourdonneau, puis par d'autres fabricants de chaussons. Chez les grimpeurs, la PA, plus adaptée à la difficulté accrue des escalades, finit par remplacer la Vibram (de l'Italien Vitale Bramani) ;
  • le descendeur (1943). Jusqu'alors, les descentes se faisaient avec la corde prise entre les jambes et l’épaule (rappel en S). Ce descendeur évite les brûlures sur le corps. Les alpinistes furent cependant méfiants au départ et « Le descendeur, modifié par un autre fabricant, ne deviendra courant que dans les années 1960 »[8] ;
  • le décrocheur qui permet de faire des rappels de 60 mètres sur une corde de 60 mètres en économisant la corde double en rappel. La corde, nouée sur un crochet à ressort, ne tient que par la tension due au poids de l’alpiniste qui descend (quand la paroi est verticale le seul poids de la corde suffit à maintenir le crochet fermé, dans ce cas il faut soulager le poids de la corde avec un mouvement du poignet pour que la corde et le décrocheur tombent). Dès que le grimpeur libère la corde de son poids, le système tombe avec la corde. Le système restera cependant impopulaire auprès des alpinistes, à cause de son utilisation délicate.

Publications

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  • Alpinisme et compétition, Arthaud 1949 (réédité 1978, 1987, 1999, 2008) (ISBN 978-2700306200)
  • L'art de l’alpinisme, Amio-Dumont, 1956.
  • La face nord de l’Aiguille du Dru, in Alpinisme, 1935.

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Gilles Modica, Pierre Allain, pure lumière du rocher, Grenoble, Éditions de la Bibliothèque municipale de Grenoble,
  • Gilles Modica et Jacky Godoffe, Fontainebleau : 100 ans d'escalade, Les Houches, Éditions du Mont-Blanc, (BNF 45398832)

Filmographie

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Liens externes

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