Pierre-Victorien Lottin

archéologue et peintre français

Pierre-Victorien Lottin, dit Victor Lottin de Laval, né à Orbec le et mort à Menneval le , est un archéologue et peintre orientaliste français.

Pierre-Victorien Lottin
Lottin de Laval en 1890
Biographie
Naissance
Décès
(à 92 ans)
Menneval
Sépulture
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.
extrait d'un cahier illustré de dessins reprénsenta tun homme de dos
Extrait du Mémoire, notes et correspondance relatifs à la lottinoplastie (1847-1888) fonds Lottin de Laval. Archives départementales de l'Eure. Cote 2 F 3712

Biographie

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Pierre-Victorien Lottin naît dans une famille modeste, son père est chapelier. Il perd sa mère en 1817, et vers 1820 il doit rejoindre un oncle à Paris afin de soulager sa famille et de tenter de subvenir à ses besoins. Il consacre son peu de temps libre à lire et se construit une formation d'autodidacte.

Plus tard, pris sous la protection du ministre Guizot, il entre comme secrétaire chez le comte d'Avesnes[1] et commence à écrire de la poésie et du théâtre, puis employé à l'Hôtel de ville de Paris comme expéditionnaire, il rencontre de nombreuses personnalités artistiques de l'époque : Victor Hugo, Eugène Delacroix, Alexandre Dumas, Rossini, Hector Berlioz, Frédéric Chopin, George Sand, Franz Liszt et Louis Daguerre.

 
Portrait de Lottin de Laval par Auguste Charpentier (1840), musée des beaux-arts de Bernay
 
Lottinoplastie d'un relief du Tachara de Persépolis (1845), musée des beaux-arts de Bernay.

À partir de 1833, il prend pour pseudonyme Lottin de Laval (Delaval étant le nom de jeune fille de sa mère). En 1834, il voyage en Italie, Sicile, Dalmatie et Illyrie et s'intéresse aux découvertes archéologiques. C'est à cette occasion qu'il se penche pour la première fois la mise au point d'une méthode de moulage qu'il développera plus tard, la lottinoplastie. Ce brevet sera acheté par l'État.

Il est attiré par les civilisations orientales et obtient sa participation de 1843 à 1846 à une mission scientifique française qui découvre Ninive au Moyen-Orient, puis une seconde en 1850 et 1851 dans la péninsule arabique. Utilisant sa technique de moulage, il rapporte à Paris deux cents kilos de pièces qui sont achetées par l'État et entreposées au musée du Louvre. Mais d'un caractère peu diplomate et vexé du peu de considération qu'il suscite[2] il se brouilla finalement plus tard avec les autorités scientifiques et n'obtint plus de nouvelles missions.

Retiré à partir de 1852 à Menneval près de Bernay dans l'Eure, il se consacre alors à la peinture d'après les croquis qu'il avait ramené de ses expéditions, travaille à l'étude de l'histoire normande, et participe à l'aménagement du musée des beaux-arts de Bernay.

Il meurt en 1903 à Menneval.

Son œuvre

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  • Comme archéologue, Lottin de Laval est surtout connu par le procédé de moulage auquel il a donné son nom : la lottinoplastie. Ce procédé dit du flan est encore utilisé de nos jours, notamment en imprimerie[3].
  • Plusieurs de ses tableaux orientalistes sont exposés au musée de Bernay et plus de 70 de ses moulages sont présentés.
  • Sa maison de Menneval, Les Trois-Vals, qu'il avait bâtie vers 1840 et décorée dans des styles orientaux a été détruite en 1961 pour permettre la construction d'une partie du lycée de Bernay Éole.

Quelques publications

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Peintures sélectionnées

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Décorations

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Hommages

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  • Le collège d'Orbec porte le nom de Lottin de Laval
  • Le restaurant d'application du lycée de Bernay se nomme Le Lottin

Notes et références

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  1. Biographie sur le site de l'office du tourisme d'Orbec
  2. « Ma collection, unique en Europe, qui aurait coûté par les procédés ordinaires des sommes énormes, l'envoi d'une colonie d'artistes et d'un bâtiment de l'État au fond du golfe Persique, cette collection, toute prête, moulée en plâtre, apportée dans une galerie du Louvre, qu'on n'eût jamais pu faire, fut estimée par MM. les commissaires du Roi nommés à cet effet (Rapport à M. Duchâtel, ministre de l'Intérieur, de juillet 1847), de 15 à 1,800 francs !!! Ce n'était pas même le prix du port d'un des deux cents bas-reliefs, car il y a bien loin de Persépolis au palais du Louvre ! On doit avouer que ce n'était pas cher pour des desiderata de la science et de l'art, et je ne jugeai pas convenable de me soumettre à l'évaluation de mes deux savants juges qui s'étaient évidemment trompés. » in Manuel complet de Lottinoplastie - 1857 - Bibliothèque de Lisieux
  3. [Lottin de Laval, le père du flan (1914) - Fonds numérisé de la bibliothèque de Lisieux lire en ligne]

Liens externes

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