Pierre-Nicolas-Louis Leroy
Pierre-Nicolas-Louis Le Roy de Montflobert[1], dit « Dix-Août », né le [2] à Coulommiers et mort guillotiné le à Paris, est un révolutionnaire français.
Maire de Coulommiers | |
---|---|
- |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom officiel |
Pierre-Nicolas-Louis Le Roy de Montflobert |
Surnom |
Dix-Août |
Nationalité | |
Activité |
Biographie
modifierFils de Pierre-Jacques Le Roy du Mée (1695-1759), écuyer, seigneur des Noncourtes, de Voisins et de Montflobert, à Chailly-en-Brie, officier chez le roi, veneur du duc d'Orléans de 1742 à 1748, et de Jeanne-Élisabeth Lefort de La Villeneuve (née en 1710)[2],[3],[4], il devient officier du duc d'Orléans et intéressé dans les affaires du Roi[5].
Membre du conseil général de la commune de Coulommiers, il en est élu maire le , en remplacement de Michel-Martial Cordier (1749-1821), nommé juge de paix deux jours plus tôt[1],[6],[7],[8].
Dans le cadre de ces fonctions, il reçoit le serment constitutionnel du clergé de la paroisse le et prononce, à l'occasion du décès de Mirabeau un discours en son hommage le suivant. Quelques mois plus tard, il entre en conflit avec le curé de la commune, la municipalité ayant décidé de faire inventorier l'hôpital de la charité, décision annulée par le tribunal de district et le tribunal de Château-Thierry[5].
Le , la municipalité adresse à l'Assemblée législative un message « donnant toute son adhésion à ses décrets qui régénèrent la France, sauvée le 10 août par l'énergie du peuple, demandant la déportation immédiate des prêtres réfractaires qui travaillent les citoyens en vue des assemblées primaires, et l'épuration des directoires de département, comme celui de Seine-et-Marne, qui est gangrené d'incivisme et qui, lors du 20 juin, dans son adresse au Roi, a calomnié le peuple de Paris »[1].
Après l'abolition de la royauté, le , il prend le surnom de « Dix-Août », en référence à la journée du 10 août 1792. Il est nommé juré au tribunal criminel créé le , dit le « tribunal du », puis au Tribunal révolutionnaire, mis en place le .
Arrêté le 25 thermidor an II[6], il est jugé avec Fouquier-Tinville lors du procès des membres du tribunal révolutionnaire de Paris, condamné avec quinze autres coaccusés le 17 floréal an III et exécuté le lendemain matin en place de Grève. Il est inhumé au cimetière des Errancis[4].
Notes et références
modifier- Yves Richard et Denis Sarazin-Charpentier (préf. Alain Peyrefitte), La Révolution à Coulommiers et dans sa région, Le Mée-sur-Seine, Amatteis, , 166 p. (ISBN 978-2-868-49083-4, OCLC 24590685).
- Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Seine-et-Marne: Complément des séries E à H et série I, vol. 4 d'Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Seine-et-Marne, Imprimerie et librairie administratives de P. Dupont, 1880, p. 63
- Fonds Huvier : 1586-1921, sur le site des Archives de la Seine-et-Marne
- « Les guillotinés nés ou domiciliés en Seine-et-Marne, Cercle généalogique de la Brie », compilation d’actes extraits du Journal des Guillotinés de Jacques Dupâquier, de Condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire de Monique Rabourdin, de La Révolution à Coulommiers d'Yves Richard et Denis Sarazin-Charpentier et de Généalogie briarde, n° 32 et n° 33.
- Louise Quatre-Solz de Marolles, « Le citoyen Le Roy de Montflobert », dans Les lettres d'une mère : épisode de la Terreur, 1791-1793, Paris, Perrin, , XX-344 p. (lire en ligne), p. 35-50.
- L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, vol. 18, 1968, p. 907-908.
- Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, vol. 9, Desplaces, (lire en ligne), p. 199-200.
- Paulette Lauxerrois, « La Révolution et Antoine de Montflobert dit Dix-Août », dans Coulommiers :Souvenirs perdus et retrouvés : récits, folklore, légendes, poèmes, chants, patois, P. Lauxerrois, , 179 p., p. 158.
Sources
modifier- Jules Michelet, Histoire de la Révolution française.
- Henri Wallon, Histoire du tribunal révolutionnaire, avec le journal de ses actes, 1882, 6 tomes.