Pierre-Benoît Dumas

gouverneur colonial français (1668-1745)

Pierre-Benoît Dumas, orthographié parfois Pierre Benoist Dumas[1], 1668[pas clair]-1745[pas clair][2], est une personnalité française qui a exercé, durant la première moitié du XVIIIe siècle, entre le et le [3], les fonctions de gouverneur de Bourbon, aujourd'hui Île de La Réunion et de l'Île de France aujourd'hui Ile Maurice, puis de 1735 à 1741, gouverneur de Pondichéry.

Pierre Benoist Dumas
Fonctions
Gouverneur de l'Île Bourbon

(7 ans, 11 mois et 20 jours)
Prédécesseur Paul Sicre de Fontbrune (d) Voir avec Reasonator (par intérim)
Successeur Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais
Gouverneur de Pondichéry

(9 ans, 2 mois et 22 jours)
Prédécesseur Pierre Christophe Le Noir
Successeur Joseph-François Dupleix
Gouverneur général pour la Cie des Indes

(281 ans, 8 mois et 18 jours)
Biographie
Nom de naissance Benoist Dumas
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès (à 50 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Drapeau du Royaume de France française

Pierre-Benoît Dumas

Biographie

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  • Né le - Rue Saint-Honoré - Paris, 75000, Paris, Ile-de-France, France
  • Baptisé le - Saint-Roch - Paris, 75000, Paris, Ile-de-France, France
  • Décédé le - 41 rue de Richelieu - Paris, 75000, Paris, Ile-de-France, France , à l’âge de 50 ans
  • Inhumé le - Chapelle de la Ste-Vierge à Saint-Roch - Paris, 75000, Paris, Ile-de-France, France
  • Écuyer, Gouverneur de l'ile Bourbon 1727-35, Gouv. de Pondichéry 1734-41

Benoist Dumas était le fils[4]de Pierre Benoist Dumas originaire d'Estibeau en Chalosse, Marchand à Lyon, puis à Paris, Bourgeois de Paris, Commis des fermes à Orléans et de Marie Philippe son épouse. Il avait un frère Olivier Benoist (Gabriel) Dumas.

Le nom patronymique de Dumas ne figure pas sur son acte de naissance, pas plus que sur celui de son frère Gabriel, ce qui amènera plus tard les familles du nom de Benoist à réclamer leur héritage. C'est par erreur que dans le contrat de mariage, il a été nommé Pierre Benoist au lieu de Benoist Benoist qui étaient ses véritables noms.

Légitimé sur l'acte de mariage de ses parents, l'acte est très peu lisible mais on lit bien May 1696.

Il fit ses études au collège des Quatre-Nations.

Pierre Dulivier, nommé gouverneur de Pondichéry, l'emmène comme secrétaire en 1712. Ils s'embarquent à Saint-Malo sur l'Auguste. Partis de Saint-Malo le , ils arrivent à Pondichéry le [5]. C'est à ce moment qu'il décida de prendre pour lui et sa famille le nom de Dumas[6].

Entre à 17 ans en 1713 au service de la Compagnie des Indes et envoyé à Pondichéry. Nommé conseiller au Conseil supérieur en 1718, on lui confie l'administration de la caisse de la Compagnie. Il est nommé Avocat général en 1721.

Il se marie avec le , à Pondichéry, avec Marie Gertrude van Zyll fille d'un commandant de navire pour la "Cie d'Hollande". Son contrat de mariage est signé par Lenoir, gouverneur de Pondichéry.

Après un séjour à Paris de 2 ans, nommé directeur général des iles de France et de Bourbon du au résidant à Saint-Paul, gouverneur de l'Ile de France (Ile Maurice) du au ,

Nommé le gouverneur général pour la Cie des Indes et président du Conseil supérieur, gouverneur de Pondichéry de 1735 à 1741, prédécesseur de Dupleix. Pondichéry comptait alors environ 120 000 habitants.

Il laissa le gouvernement de Pondichéry en à Dupleix.

Anobli par L.P. données à Fontainebleau en , et en même temps reçu chevalier dans l'ordre de Saint-Michel, le . L'enquête de noblesse fait disparaître le prénom de Pierre, remplacé par celui de Benoist répété deux fois. Il prend pour blason "De sinople à 3 canettes d'or, posées 2 et 1".

Sera nommé directeur de la Compagnie des Indes le .

L'île Bourbon (La Réunion)

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Il arrive à l'île Bourbon le , sur le navire Le Solide, accompagné de son épouse et de son jeune frère Gabriel.

Sur l'île de La Réunion, il résidait à Saint-Paul. Il a organisé l'accélération de la production de café. En 1728 dans une lettre au ministre de la Marine du , il s'enthousiasme : « On ne peut rien voir de plus beau que les plantations de café qui se multiplient à l'infini. Cette île sera dans peu capable d'en fournir au-delà de la consommation du royaume. ». Pierre Benoît Dumas stimule une véritable colonisation du Sud de Bourbon, 244 concessions sont attribuées pendant ses huit années d'administration.

En 1729, il fait face à une terrible épidémie de variole qui fait plus de 1 500 victimes.

En , un complot d'esclaves, est découvert, à la suite d'une dénonciation. Les mutins seront condamnés et exécutés.

Pierre Benoît Dumas quitte l'Ile de Bourbon le à bord du duc de Bourbon.

L'île de France (île Maurice)

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Il sera également nommé quelques mois Gouverneur de l'Île de France du au .

Il est autorisé en 1736 à frapper monnaie, grâce à un accord signé avec l'empereur Muhammad Shâh, les émissions de roupies de l'Inde française peuvent commencer, comportant les armes du Royaume de France mais pour le compte de la Compagnie[7].

Il reçut du Grand Moghol le titre de Nabab (Nawab) qui lui donnait le commandement de 4 500 cavaliers pour la garde de sa personne. Il les organise en un véritable corps d’auxiliaires indiens organisé à l’Européenne, les Cipayes. Ainsi le Gouverneur de Pondichéry devint un prince indien. L’octroi de ce titre suscita une grande inquiétude chez les Anglais. En 1737, ils avaient adressés aux directeurs de l’East India Company « the most particular intelligence procurable concerning those powerful competitors, the French, and there commerce, must be annually communicated to us[8] ».

Le gouverneur de la forteresse de Trichinoply et gendre du nabab d’Arcate, en lutte contre le roi de Tanjore, proposa aux français de leur livrer Karikal, s’ils lui donnaient une aide en hommes et en armes. Dumas accepta et, après la victoire de Chanda Sahib, il obtint concession de la Ville de Karital[9], le .

Retour en France

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Achète 20.000 L, une maison rue Sainte-Apolline, le  : Gaillardie notaire.

Achète 135.000 L, l'hôtel de Crussol, 41 rue de Richelieu, le [10]

Achète la seigneurie de Stains le [11] :

En 1744, achète la charge de Receveur Général des Finances de la Généralité d'Orléans.

Notes et références

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  1. C'est par exemple cette orthographe qui est utilisée par les Archives nationales d'outre-mer
  2. Académie des sciences d'outre-mer.- Hommes et destins: dictionnaire biographique d'outre-mer.- 1975
  3. Les Gouverneurs de La Réunion. Ancienne île de La Réunion, Raoul Lucas et Mario Serviable, Éditions du Centre de recherche indianocéanique, Sainte-Clotilde, 1987
  4. Alfred Martineau, Notice biographique, Revue de l'histoire des colonies françaises, Huitième année, 1920, p. 146
  5. Paul Olagnier, Les jésuites à Pondichéry et l'affaire Naniapa, 1932, p. 20-21
  6. Les origines de l'île Bourbon, p. 285
  7. Présences françaises outre-mer (XVIe – XXIe siècles)[1]
  8. Archives de Madras, 30 décembre 1737, citées par H. Dodwell, Dupleix and Clive, Londres, 1967, page 3
  9. Malleson, Histoire des français dans l'Inde, 1874.
  10. Bellanger : Auguste Vitu, La maison mortuaire de Molière, Paris, A. Lemerre, 1882, p. 340
  11. Bellanger XLIX-654, 375.000 L.

Annexes

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Article connexe

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Bibliographie

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  • Testament  : Angot
  • Inventaire de 146 pages le  : Angot XLII-414
  • Placard de décès : Arch Nat 1056 Succession : Arch. Nat. AP/300(1) 110 à 113
  • Partage  : XLIX-683
  • Paul Olagnier, Société de l'Histoire des colonies françaises (préf. Alfred Martineau), Un grand colonial inconnu, le gouverneur Benoist Dumas, Paris, Impr. F. Paillart, , 359 p. (OCLC 459890898, BNF 32495581)
  • La succession Benoist Dumas, 1925.
  • Favre Le Jeune, Les secrétaires du roi de la grande chancellerie de France, 1986, p. 510
  • Alfred Martineau, Notice biographique, Revue de l'histoire des colonies françaises, Huitième année, 1920, p. 145-162
  • Arch. Nat. AB XIX-210 et 211

Liens externes

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