Pierre-Édouard Frère
Pierre-Édouard Frère, né le à Paris et mort le à Écouen, est un peintre, graveur et lithographe français.
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Charles Edouard Frère (en) |
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Prière du soir (d) |
Il est spécialisé dans les scènes de genre de la vie quotidienne représentant des enfants des milieux ruraux, qui furent très populaires notamment dans les pays anglo-saxons. La fondation de la colonie de peintres d'Écouen lui est attribuée[1].
Il est le frère cadet du peintre orientaliste Charles-Théodore Frère (1814-1888).
Biographie
modifierFils d’un éditeur de musique, Pierre-Édouard Frère entre en 1836 dans l’atelier de Paul Delaroche[a] à l’École des beaux-arts de Paris, où il remporte de nombreuses distinctions.
Il débute au Salon de 1843, et ne tarde pas à se faire une grande réputation dans la peinture de genre. Artiste prolifique, la plupart de ses compositions ont d’ailleurs été popularisées par la lithographie et la gravure sur bois, qu'il pratique lui-même. Il se fera connaître du grand public par ses gravures, d’enfants et d’intérieurs de gens modestes, avec une forme de sincérité, puisqu'il est l'un de premiers de son siècle à explorer ce thème, loin de Paris. En 1847, il s’installe en effet à Écouen. Il fait construire la villa Gabrielle[b] sur une parcelle boisée de plus d'un hectare. Aujourd'hui, cette demeure est devenue le collège Sainte-Thérèse.
Pierre-Édouard Frère est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1855[2].
Dans les années 1850 et 1860, il fait de fréquents séjour à Londres, où son art est reconnu. Il en ramène de nombreux dessins qu'il transpose en lithographies, publiées parfois dans L'Artiste. Il s'est essayé également à l'eau-forte, pour la Société des aquafortistes, entre autres[3].
En 1860, il effectue un voyage en Égypte dont il rapportera des compositions orientalistes.
Son fils, Charles-Édouard Frère (en) (1837-1894) est également peintre.
Il est enterré avec son fils au cimetière d'Écouen.
Œuvres
modifierCollections publiques
modifierLes pays, villes et noms d'institutions sont classés par ordre alphabétique, les œuvres par date.
France
modifier- Musée des Beaux-Arts de Bernay : L'Arrivée à l'oasis.
- Musée des Beaux-Arts de Chartres :
Étranger
modifier- Allemagne, Kunsthalle de Hambourg : Les Fidèles adorant le crucifix le jour du Vendredi-Saint à Notre-Dame de Paris.
- Australie, Melbourne.
- États-Unis
- Baltimore, Walters Art Museum : La Préparation du dîner ;
- New York, Brooklyn Museum : La Réprimande, Les Enfants cherchant une gravure, La Petite Cuisinière ;
- Washington, Corcoran Gallery of Art.
- Pays-Bas, Rijksmuseum Amsterdam : La Prière du soir (1857).
- Royaume-Uni, Hanbury.
Illustrations
modifier- Les Veillées littéraires illustrées, collection de divers romans illustrés publiés en fascicules puis reliés, Paris, J. Bry aîné, 1849-1856, 14 volumes — Frère est entre autres l'auteur des 200 dessins du volume I, gravé sur bois par François Rouget[6],[7].
- 1843 : Mendiants de Dunkerque, Le Petit Paresseux.
- 1844 : Le Petit Gourmand.
- 1872 : Garçons et filles vont à l’école.
- 1873 : La Glissade.
- 1877 : Intérieur à Écouen.
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La Prière du soir (1857), Rijksmuseum Amsterdam.
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La Petite Gouvernante, (1857), Baltimore, Walters Art Museum.
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La petite couturière, (1858), Baltimore, Walters Art Museum.
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Le jour froid, (1858), Baltimore, Walters Art Museum.
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La Petite Cuisinière (vers 1858), New York, Brooklyn Museum.
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La Préparation du dîner (1858), Baltimore, Walters Art Museum.
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Réparateur de porcelaine, (1871), musée d'Art d'Auckland.
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Le Pont, (1882), musée d'Art d'Auckland.
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Le chemin de l'école (XIXe siècle), localisation inconnue[8].
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Images, (1858), New York, Metropolitan Museum of Art.
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Scène d'intérieur avec une femme en train de prier, (1862), Baltimore, Walters Art Museum.
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Intérieur avec une femme apprenant à l'enfant à prier, (1862), Baltimore, Walters Art Museum.
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Enfant priant au genou de sa mère, (1864), Baltimore, Walters Art Museum.
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Vieil homme plaçant la paume sur le panier, (1865), Baltimore, Walters Art Museum.
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Paysanne debout sur une chaise, (1865), Baltimore, Walters Art Museum.
Expositions
modifier- Galerie Française à Londres, 1854.
- Académie royale du Canada.
- Exposition universelle de 1862, Londres.
Iconographie
modifier- Eugène Disdéri, Pierre-Édouard Frère, photographie.
- Étienne Carjat, Portrait de Pierre-Édouard Frère, Paris, musée d'Orsay.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Delaroche aura, entre autres, pour élèves Jean-François Millet, Charles-François Daubigny et Jean-Léon Gérôme.
- Second prénom de son épouse, Suzanne Gabrielle Bosquet.
Références
modifier- « Des peintres au XIXe siècle », Office de tourisme d'Écouen et de ses environs.
- « notice LH/1034/52 », base Léonore, ministère français de la Culture — dossier détruit en 1871.
- Bailly-Herzberg, op. cit., 1985.
- Émile Bellier de La Chavignerie, Notice des peintures, dessins et sculptures par P. Bellier de La Chavignerie ; Musée de Chartres (2e édition), Chartres, impr. de E. Garnier, , 124 p. (BNF 30080667, lire en ligne), p. 16.
- P. Bellier de La Chavignerie, Notice des peintures, dessins, sculptures, antiquités et curiosités exposés dans le musée de Chartres. 4e édition, Chartres, impr. de Garnier, , 212 p. (BNF 30080668, lire en ligne), p. 140.
- Notice du Catalogue général, BNF.
- Poésies de François Rouget: Tailleur à Nevers, p. 352, (ISBN 978-0483792913).
- Pierre Edouard Frère (1819 - 1886).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Daniel Baduel, Aude Bertrand, Christian Dauchel, L'école d'Écouen, une colonie de peintres au XIXe siècle, Office de tourisme d'Écouen, 2012 (ISBN 9782746646452).
- Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l’estampe en France 1830-1950, Paris, Flammarion, 1985, p. 123.
- (en) « Pierre-Édouard Frère », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
- Collectif, Revue d’Art, Paris, 1873, article[réf. incomplète].
- (en) Cornelia W. Conant, "An Art Student in Ecouen", Harpers New Monthly Magazine, February 1885, pp. 388-398.
- (en) M.D. Conway, "Edouard Frére, and Sympathetic Art in France", Harpers New Monthly Magazine, November 1871, pp. 801-814.
- (en) Stanley Mazaroff, A Paris Life, A Baltimore Treasure, Baltimore: Johns Hopkins University Press, 2018, p.60.
- (en) C. H. Stranahan, A History Of French Painting: From Its Earliest To Its Latest Practice, New-York, Scribner’s & Sons, 1888, p. 393.
- (en) Gabriel P. Weisberg, The Realist tradition. French painting and drawing, 1830-1900, Cleveland, The Cleveland Museum of Art/Indiana University Press, 1980.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :