Piatti
Piatti est le nom d'un scooter original à l'« allure de cigare »[1], créé par le designer italien Vincent ou Vincenzo Piatti et ayant été produit durant le début des années 1950 en Belgique et en Angleterre.
Piatti | |
Constructeur | Cyclemaster, Tudor Works, Chertsey, Weybridge, Surrey |
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Années de production | 1956-57 |
Moteur et transmission | |
Moteur(s) | Mono-cylindre 2 temps horizontal refroidi par air (en) et monté sur supports Silentbloc |
Démarrage | Allumage par volant magnétique |
Cylindrée | 124 cm3 (7,6 cu3) |
Puissance maximale | 4,9 ch à 4 600 (à la roue) tr/min |
Taux de compression | 7.2:1 |
Alimentation | Carburateur Ø 16 mm |
Boîte de vitesses | 3 rapports dans le moyeu arrière |
Transmission | Chaîne sous carter |
Vitesse maximale | 75 km/h |
Cadre, suspensions et freinage | |
Cadre | Coque porteuse en tubes carrés et tôle d'acier |
Suspension avant (débattement) | type Earles à bras oscillant en Alpax |
Suspension arrière (débattement) | bras de transmission oscillant |
Frein avant (diamètre) | tambour |
Frein arrière (diamètre) | tambour |
Poids et dimensions | |
Roue avant | 3,50 × 7 in |
Empattement | 870 mm |
Poids à sec | 78 kg |
Réservoir (réserve) | 7,5 L |
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Conçu en 1949, le « Piatti » fait partie des scooters d'avant-garde[2], dans la lignée des Vespa et Lambretta[3].
Historique
modifierRésidant à Londres, Vincenzo Piatti développe le minimotor (cyclomoteur de 50 cm3 sorti en 1949) qui remporte un franc succès. En 1952, l'ingénieur voit s'ouvrir un marché pour des scooters légers et maniables : il développe alors ce scooter aux formes originales[4].
Ses particularités résident dans la création d'un bloc-moteur oscillant et une carrosserie mono-coque auto-porteuse[1]. L'astuce de la conception est réalisée dans la partie cycle avec la mise en œuvre d'une demi-coque auto-porteuse rigidifiée par un châssis en tubes carrés à sa base dont le seul désavantage est la suppression du plancher plat[5]. Ses dimensions sont de 140 cm de long, 60 cm de large, 87 cm d'empattement et des petits pneus (3,50 × 7 in)[1]. Ainsi, le moteur à cylindre horizontal est parfaitement centré devant la roue arrière et complètement refroidi par l'air qui traverse le tunnel. Tout en étant dans le prolongement de la coque, le garde-boue avant et la partie arrière sont munis de grilles pour améliorer la circulation d'air en interne. Le « Piatti » évite la classique turbine de refroidissement consommatrice de puissance[5].
Après quelques essais dans les Dolomites, il présente son scooter au Brussels motor show de 1952, « the palm for originality in scooter design, however, must go to the Italian-designed Piatti, shortly to be produced in Belgium after two years in prototype form » (« la palme de l'originalité doit néanmoins revenir au Piatti dessiné en Italie, qui sera bientôt produit en Belgique, après deux ans comme prototype »), selon The Motor Cycle, en .
Pour la production, la carrosserie est pressée en Italie et l'assemblage pour la Belgique est effectué avec un moteur Sachs[6].
Les années 1950 voient arriver le boom des petites voitures, ce qui amène le Piatti à être en retard sur son marché. Il n'est donc construit qu'à huit cents exemplaires[7].
Le Piatti est construit dans deux pays et deux compagnies différentes : en Belgique chez D'Ieteren, puis en Angleterre chez Cyclemaster (nl), à partir de 1956[6],[8],[9]. Sans concessionnaire officiel, le « Piatti S 125 » est importé en France par Charles Escoffier qui le présente au Salon de 1957[1].
Vincenzo Piatti n'a pas vraiment de succès avec ce scooter, mais il fait fortune en vendant à Suzuki un brevet de culasse à quatre-soupapes qui lui rapporte un dollar par moteur vendu utilisant ce procédé[5].
Notes et références
modifier- « Scooters des années 50 : Piatti S 125 de 1955 », sur Alienor.org (d) (archives), (consulté le ).
- (en) Council of Industrial Design (Great Britain) and Scottish Committee (en), « Piatti scooter », Design, Londres, Design Council (en), nos 85 à 96, , p. 22-24 (OCLC 1009024562, lire en ligne , consulté le ).
- (en) Roger Lloyd-Jones et M. J. Lewis, Raleigh and the British Bicycle Industry: An Economic and Business History, 1870-1960, Londres, Routledge, , 318 p., 16 × 24 cm (ISBN 1-3519-0679-8, OCLC 993638383, présentation en ligne, lire en ligne ), p. 206.
- Eric Dregni, The Scooter Bible…, p. 281.
- François-Marie Dumas, « Piatti - 125 S », sur moto-collection.org (consulté le ).
- (en-US) « The Piatti Scooter was designed by the brilliant Italian Vincent Piatti », sur scooterdudisms.blogspot.com, (consulté le ).
- Andrea Sparrow, Motor Scooters…, p. 47-53.
- (en) Josh Sims, Scootermania: A celebration of style and speed, Londres, Bloomsbury Publishing, , 160 p., 21 × 21 cm (ISBN 1-8448-6279-8, OCLC 1026720191, présentation en ligne, lire en ligne ), p. 61.
- (en) « A new British scooter … The Piatti » [PDF], sur icenicam.org.uk, (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Andrea Sparrow (photogr. David Sparrow), Motor Scooters: Colour Family Album, Dorchester (Royaume-Uni), Veloce Publishing Ltd. (en), , 96 p., 26 cm (ISBN 1-9012-9503-6, OCLC 39866268, présentation en ligne, lire en ligne ), p. 47.
- (en) Eric Dregni (en), The Scooter Bible: The Ultimate History and Encyclopedia, Londres, Motorbooks (en), , 320 p., 22 × 27 cm (ISBN 0-7603-7557-7, OCLC 1267385939, présentation en ligne, lire en ligne ), p. 281.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- (en) « back to the 1950's … the Piatti Motor Scooter », sur PiattiScooter.com, (version du sur Internet Archive).
- (en) « Road test report: The 125 c.c. Piatti » [PDF], sur icenicam.org.uk, (consulté le ).
- (en) Ben Shannon, « The Piatti story: The man who knew Bugatti » [« L'histoire de Piatti : L'homme qui a connu Bugatti »] [PDF], sur world-engine-design.com, (consulté le ).