La philomathique ou philomatique – du grec philo (aimer) et mathique (les sciences) –, terme créé au XVIIIe siècle, désigne l'ensemble des approches scientifiques et des centres d'intérêt d'un lieu, d'une époque et d'une civilisation.

Plusieurs sociétés dites « philomatiques » ont été créées en France dès la fin du XVIIIe siècle.

Définition

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La définition de « philomathique » peut, par exemple, se trouver dans le but que se fixe l'une des sociétés se qualifiant ainsi : « l'étude des lettres, celle des sciences naturelles, physiques et mathématiques, leur application aux arts, la recherche, la description et la conservation des antiquités, les progrès du commerce, de l'industrie, des arts, de l'agriculture ; en général, tout ce qui peut offrir de l'intérêt et de l'utilité ». L'étude de l'histoire locale sera plus tard ajoutée à cette liste[1].

Tandis que la Société philomatique vosgienne s'emploie à étudier et à protéger le patrimoine plus particulièrement dans l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges, la Société philomathique de Paris se fixe pour objectif de diffuser la science ; ses intérêts vont de la chimie à la physique, des mathématiques à la biologie.

 
Photo prise à l'occasion du 8e symposium philomathique international. Rome, 2013.

L'Association internationale des « Philomatès » est par ailleurs une institution qui n'est pas liée à son territoire d'origine, qui comprend des membres de toutes nationalités. La particularité de cette académie internationale est d'avoir une orientation technocratique, et porte autant d'intérêt aux sciences de la philosophie qu'aux arts libéraux. Son gouverneur a la dignité d'un prince du sang.

Un philomathe est avant tout un chercheur

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Les termes « philomathique » et « philomathe » sont des néologismes grecs qui ont caractérisé des sociétés savantes en France au XVIIIe et XIXe siècles. Les philomates désignent « ceux qui aiment l'enquête, l'histoire », c'est-à-dire ceux qui cherchent à comprendre et mènent une recherche scientifique. Le chimiste Lavoisier a été membre de la Société philomathique de Paris. Le terme sera utilisé par le pharmacien Henri Bardy, bon connaisseur de l'histoire de la chimie et grand admirateur du folklore – au sens de science du peuple – des montagnards vosgiens. Il s'agit de valoriser les études, la lecture et l'observation. La recherche allie théorie et pratique, expériences et modélisations, présence en première ligne, actions sur le terrain et contemplation idéale, éthique de vérité, respect des hommes, résultats fondamentaux et mises en doute.

Le Dictionnaire de l'Académie française propose la définition suivante :

« PHILOMATHIQUE. adj. des deux genres. T. didactique. Qui aime les sciences ; il s'emploie surtout comme titre de certaines sociétés, de certaines écoles. La société philomathique. École philomathique. »

Les sociétés

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Bulletin de la Société Philomathique de Perpignan, 1835.

Il existe plusieurs sociétés philomathiques :

Notes et références

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  1. Société philomathique de Verdun.
  2. « Histoire de la philomathique de Bordeaux », sur philomathiquebordeaux.com (consulté le )
  3. Site Internet de la Société philomatique italienne

Liens externes

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