Philippe-Auguste Hennequin

peintre français

Philippe-Auguste Hennequin, né le à Lyon et mort le à Leuze-en-Hainaut, est un peintre français.

Philippe-Auguste Hennequin
Philippe-Auguste Hennequin, Autoportrait (1812),
musée des Beaux-Arts de Caen.
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Lieux de travail

Biographie

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Bataille de Quiberon, musée des Augustins de Toulouse.

Né de Gilles Jean Hennequin, fabricant de soieries , et de Catherine Simon, Philippe-Auguste Hennequin appartenait à la famille Hennequin du Bourbonnais, qui a donné notamment Joseph Hennequin (1738-1837), avocat au parlement de Paris, maire, puis sous-préfet de Gannat, et le général baron d'Empire Jean-Baptiste François Hennequin (1774-1832).

Il épouse le à Lyon Jeanne Françoise Deprez et compte dans sa descendance les auteurs dramatiques liégeois : Alfred Hennequin, auteur de vaudevilles à succès (comme Niniche, Trois chapeaux) et son fils Maurice, ainsi que plusieurs officiers généraux de l'armée belge.

Philippe-Auguste Hennequin est d'abord l'élève du peintre suédois Per Eberhard Cogell (1734-1812), à Lyon, puis il est admis dans l'atelier de Jacques-Louis David à Paris. Il se rend à Rome grâce à un mécène anglais, mais les émeutes anti-françaises de 1793 l'obligent à quitter la ville éternelle.

Son engagement révolutionnaire est certain. Sous l'Empire, il réalise de grandes compositions historiques qui le rendent célèbre. Son tableau Le Triomphe du peuple français au , format 4 × 6 m, obtient le premier prix au Salon de 1799, cependant il fut découpé et dispersé entre les musées de Rouen, d'Angers, du Mans et de Caen en 1820. Sous la Restauration, il s'exile en Belgique où il devient directeur de l’Athénée des Arts à Liège (1813-1814), puis de l'Académie de Tournai. Dans son atelier tournaisien, il forme les peintres Louis Gallait, Lucien Gisler et Florentin Houzé[1].

Devenu presqu'aveugle, en 1832, il meurt s'établit à Leuze-en-Hainaut, où son épouse a trouvé un emploi de régente dans un pensionnat laïc. La famille vit dans la pauvreté. Philippe-Auguste Hennequin meurt le à Leuze[2].

Le musée des beaux-arts de Lyon conserve un grand nombre de ses dessins.

Galerie

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Œuvres dans les collections publiques

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Dominique-Catherine, marquis Pérignon, maréchal de France (1754-1818), musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Belgique

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États-Unis

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Royaume-Uni

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Élèves

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Notes et références

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  1. Justin Marissal, « Gisler Lucien », Revue tournaisienne, vol. 5,‎ , p. 98 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Benoît 1994, p. 27.
  3. (en) « Portrait of Sir Sidney Smith in the Temple Prison », sur Metropolitan Museum of Art (consulté le ).
  4. « Portait de l'artiste par lui-même », notice no 000PE021627, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  5. « Tête d'étude », notice no 000PE010066, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  6. « Acquisitions 2014 », sur mba-lyon.fr (consulté le ).
  7. « Paysage », notice no 000PE026205, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 9 788836 651320), n°95
  9. « L'Hercule français », notice no 000PE001454, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  10. « Les Remords d'Oreste », notice no 000PE001453, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  11. « Les Démolisseurs de lois écrasés sous les ruines », notice no 50350213005, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  12. « La Philosophie écartant les nuages qui cachaient la Vérité ; Le Triomphe du peuple français, ou Le 10 août, allégorie relative à cette journée célèbre », notice no 000PE028871, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. « Bataille de Quiberon », notice no 05620000115, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  14. « Napoléon au camp de Boulogne distribue les croix de la Légion d'honneur. 16 août 1804 », notice no 000PE004978, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  15. (en) « Notice de l'oeuvre », sur The British Museum (consulté le ).
  16. (en) « Notice de l'oeuvre », sur The British Museum (consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

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  • Philippe-Auguste Hennequin, Un peintre sous la Révolution et le Premier Empire. Mémoires de Ph. Aug. Hennequin, écrits par lui-même, réunis et mis en forme par Jenny Hennequin, Paris, 1933.
  • Jérémie Benoît, Philippe-Auguste Hennequin, 1762-1833, Arthena, , 287 p. (ISBN 9782903239176).
  • Frans De Haes, « Aux sources du xixe siècle : les Mémoires du peintre Philippe-Auguste Hennequin (1762-1833) », Textyles. Revue des lettres belges de langue française, no 30,‎ , p. 122–125 (ISSN 0776-0116, DOI 10.4000/textyles.494, lire en ligne).
  • Dictionnaire Bénézit.

Liens externes

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