Philip Hall
Philip Hall (1904-1982) est un mathématicien britannique, spécialiste de théorie des groupes (en particulier les groupes résolubles et les groupes finis) et de combinatoire.
Président London Mathematical Society | |
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Chaire sadleirienne | |
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New End Primary School (d) (- Christ's Hospital (- King's College (- Université de Cambridge (- |
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Membre de | |
Directeur de thèse |
Karl Pearson () |
Influencé par | |
Distinction | |
Archives conservées par |
Hall algebra (d), Ringel–Hall algebra (d), théorème de Hall, Hall–Higman theorem (d), Hall–Littlewood polynomials (d) |
Biographie
modifierFils d'une couturière célibataire, Hall remporte une bourse[3] qui lui permet d'être élève au Christ's Hospital, au sud de Horsham, dans le West Sussex. Il gagne de nouveau une bourse en [3], et est ainsi étudiant au King's College de Cambridge à partir de 1922. C'est le livre de William Burnside qui l'intéresse à la théorie des groupes. Ayant obtenu son B.A. en 1925, il hésite à poursuivre dans les mathématiques. Mais le mémoire de M.A. sur la théorie des groupes qu'il a soumis en [2] lui vaut une bourse du King's College en 1927, en même temps qu'il travaille à Londres comme assistant du statisticien Karl Pearson.
En 1933, il est chargé de cours à Cambridge. En , invité par Helmut Hasse, il donne à Göttingen des conférences[4] en théorie des groupes, qui sont publiées dans le Journal für die reine und angewandte Mathematik en 1940. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il travaille à Bletchley Park comme cryptologue sur le déchiffrement des codes italiens et japonais (il apprend pour cela à écrire et parler japonais). De retour à Cambridge en 1945, il y est chargé d'enseignement en 1948 et succède en 1953 à Louis Mordell, à la chaire sadleirienne. Il prend sa retraite en 1967 et quitte le King's College en 1970.
Œuvre
modifierHall produit beaucoup de contributions importantes à la théorie des groupes. Le théorème de Hall de 1928 a pour corollaire une généralisation des théorèmes de Sylow aux groupes résolubles finis. En 1934 parait son célèbre article[5] dans lequel il étudiait les p-groupes réguliers (en), ainsi que les groupes dérivés et leurs rapports avec les anneaux de Lie (en) et leurs identités (identité de Hall-Witt).
Il présente beaucoup de ses résultats seulement dans des conférences, comme celle de St Andrews en 1955, où il expose les polynômes de Hall-Littlewood (en) et l'algèbre de Hall (en) en théorie des représentations.
Il est aussi connu pour son lemme des mariages en combinatoire.
Honneurs
modifierEn 1942, Hall est élu membre de la Royal Society, qui lui décerne en 1961 la médaille Sylvester.
La London Mathematical Society lui remet en 1958 le prix Senior Berwick et en 1965, le prix Larmor et la médaille De Morgan. De 1955 à 1957, il en est président, après avoir été secrétaire honoraire en 1938-41 et 1945-48.
Publications
modifier- Collected Works, Oxford, Clarendon Press, 1988
- Articles dans le Journal für die reine und angewandte Mathematik, vol. 182, 1940 (Colloque sur la théorie des groupes de à Göttingen) :
- « Verbal and marginal subgroups »
- « The classification of prime-power groups »
- « On groups of automorphisms »
- « The construction of soluble groups »
- (avec Graham Higman), « On the p-Length of p-Soluble Groups and Reduction Theorems for Burnside's Problem », Proc. London Math. Soc., vol. 6, (DOI 10.1112/plms/s3-6.1.1)
Références
modifier- Autres photos.
- (en) « Philip Hall », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
- (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Philip Hall », sur MacTutor, université de St Andrews.
- Hans Zassenhaus, Wilhelm Magnus, Otto Grün, Andreas Speiser, Helmut Wielandt, Ernst Witt et Wilhelm Specht sont aussi orateurs de ce colloque.
- (en) « A Contribution to the Theory of Groups of Prime-Power Order », Proc. London Math. Soc., vol. 36, no 1, , p. 29-95 (DOI 10.1112/plms/s2-36.1.29).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Philip Hall » (voir la liste des auteurs), dont les références complémentaires étaient : (en) J. A. Green, J. E. Roseblade et J. G. Thompson, Biogr. Mems Fell. R. Soc., vol. 30, 1984, p. 251-279, DOI 10.1098/rsbm.1984.0009 et Bull. London Math. Soc., vol. 16, 1984, p. 603-626, DOI 10.1112/blms/16.6.603.
Liens externes
modifier- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :