Phare du Four

phare français

Le phare du Four est un phare situé au large de la presqu'île Saint-Laurent, entre la côte-ouest du pays de Léon et les roches d'Argenton, sur la commune de Porspoder.Il a été classé au titre des monuments historiques le [1].

Phare du Four
Localisation
Coordonnées
Localisation
Histoire
Construction
Automatisation
1993 (télé-contrôlé du phare de l'Île Vierge)
Patrimonialité
Gardienné
non
Visiteurs
non
Architecture
Hauteur
28 m
Hauteur focale
25 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Élévation
31 m
Équipement
Lanterne
halogène 250 W
Optique
Portée
24,5 milles (45 km)
Feux
5 éclats blancs, 15 secondes
Aide sonore
5 sons (3 & 2) 60 secondes
Identifiants
ARLHS
Amirauté
A1854Voir et modifier les données sur Wikidata
NGA
Carte

Description

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Ce phare est aussi connu sous le nom de « phare du Four d'Argenton[2] ». Il est bâti sur un écueil de granite de 25 m de diamètre et d'une hauteur de 11,50 m, à l'extrémité sud des roches d'Argenton et au début du chenal du Four. C'est un phare en mer, dit de jalonnement, situé au débouché-sud du chenal méridional de Portsall. Sa corne de brume est désactivée.

Construit avec difficulté de 1869 à 1874, il est le jumeau du phare des Pierres Noires, bâti en même temps que lui au sud de l'archipel de Molène. Le phare est connu, entre autres, pour les images des déferlantes impressionnantes qui s'écrasent sur lui, son rocher étant d'ailleurs réputé pour sa faculté à lever des vagues énormes.

Benjamin Girard le décrit ainsi en 1889 :

« Le phare du Four, situé au large, sur un rocher isolé, élevé de 60 mètres environ au-dessus des plus hautes mers, est une dépendance de la commune de Landunvez. Ce phare, qui a une hauteur de 28 mètres, et dont le feu blanc, fixe pendant trente secondes, présente huit éclats successifs pendant les huit secondes qui suivent, est considéré comme le point de séparation entre la Manche et de l'Océan. »[3]

Le phare comporte cinq étages, à raison d’une pièce par étage. Un escalier à vis assure la circulation.

  • 1er étage: un compartiment aux huiles au rez-de-chaussée,
  • 2ème étage: une citerne d’eau douce pour les gardiens et la trompe à vapeur,
  • 3ème étage: la cuisine,
  • 4ème étage: une chambre à coucher avec deux lits et deux placards,
  • 5ème étage: une salle technique pour le matériel et la trompette à vapeur, et la chambre de service.

Il est construit en pierre de taille de granit et repose sur un socle de béton et de pierres. Celui-ci peut servir d’appontement lors de très beau temps. Sa forme originale pour l’époque assure la stabilité de la tour. On retrouve cette forme sur le phare des Pierres Noires dont le chantier a été supervisé par les mêmes ingénieurs.

La lanterne fonctionnant aux vapeurs de pétrole, et l’optique d’origine sont toujours en place[4].

La réserve de Gas-Oil est au premier niveau. Deux nourrices au 5e niveau sont alimentées par deux pompes pour éviter une panne. Une batterie électrique fournit l’énergie pour les différents systèmes, y compris le feu de secours. Traditionnellement, elle est alimentée par deux groupes électrogènes. Depuis 2005, leur charge est allégée par un aérogénérateur.

Histoire

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Le 9 octobre 1862, la position de la roche du Four est reconnue comme intéressante pour y construire un phare par la Commission nautique. Le 8 décembre de cette même année, il est classé en 3e catégorie (sur 5) et son orientation est définie Sud-Est/ Nord Ouest avec la place au Sud Est.

Le chantier de construction est placé sous l’autorité des ingénieurs Blanchat, Léonce Raynaud et Fenoux.

Il ne débute qu’en avril 1869. Ses conditions sont très difficile avec une mer qui régulièrement balaie la surface du rocher et ne permet que rarement d’y accoster. Après six mois, le chantier est suspendu pour l’hiver.

En 1870, la campagne débute par la réparation des dégâts des tempêtes hivernales.

Le chantier est marqué dans ses derniers mois par le naufrage du canot de ravitaillement, causé par une lame. Trois personnes sont noyées: Hervé Jézéquel, François Leborgne et le contremaître Le Brelivet[5].

Dans la nuit du 14 au 15 mars 1874, le phare entre en service.

Le , le phare du Four est frappé par la foudre.


Deux autres accidents marquent son histoire. Un gardien meurt le 13 février 1913, ayant respiré des émanations de gazole. Le 9 décembre 1978, la vedette Ouessantine[6] se renverse lors d'un ravitaillement du phare, provoquant la noyade de Martin Perreaux et de Jean-Yves Kernoas[7].

Une première phase de modernisation en 1985 concerne le signal sonore : un vibrateur électromagnétique de 1200 watts remplace son ancêtre à air comprimé.

Le phare a été automatisé depuis le 6 octobre 1993[8].

Notes et références

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  1. Notice no PA29000088, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. , un autre Phare du Four étant situé au large du Croisic
  3. Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f250.image.r=Landunvez
  4. Notice no PA29000088, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Direction Interrégionale de la Mer Nord Atlantique Manche Ouest, « Phare du Four », sur www.dirm.nord-atlantique-manche-ouest.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le )
  6. Ou nommée Ouessantine III selon certaines des sources en ligne.
  7. « Phare du Four - Monde des phares », sur mondedesphares.fr (consulté le )
  8. « Le phare du Four », sur Bretagne.com (consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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Philip Plisson, Guillaume Plisson et Daniel Charles, Phares majeurs de l'arc Atlantique, Éditions du Chêne, [détail de l’édition] (ISBN 2842774035), p. 180-181

Articles connexes

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Liens externes

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