Peter Snell

athlète néo-zélandais

Peter George Snell né le à Opunake (Nouvelle-Zélande) et mort le à Dallas (Texas)[1] est un athlète néo-zélandais, évoluant sur demi-fond.

Peter Snell
Image illustrative de l’article Peter Snell
Peter Snell en 1964.
Informations
Disciplines 800 mètres, 1 500 mètres
Nationalité Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Naissance
Opunake (Nouvelle-Zélande)
Décès (à 80 ans)
Dallas (Texas)
Taille 1,79m
Masse 80 kg
Entraîneur Arthur Lydiard
Records
6 records du monde dont 4 en individuel.
• Record du monde du 800 m - 1 min 44 s 3
• Record du monde du 880 yd - 1 min 45 s 1
• Record du monde du 1 000 m - 2 min 16 s 6
• Record du monde du mile - 3 min 54 s 4 puis 3 min 54 s 1
• Record du monde du relais 4 × 1 mile - 2 min 54 s 29
Distinctions
Élu au Temple de la renommée de l'IAAF en 2012
Palmarès
Jeux olympiques 3 - -
Jeux du Commonwealth 2 - -

Il est triple champion olympique dont un doublé 800 mètres-1 500 mètres lors des jeux de Tokyo.

Biographie

modifier

Carrière sportive

modifier

Après avoir pratiqué de nombreux sports dans sa jeunesse, rugby à XV, cricket, tennis, badminton, ou encore golf, Peter Snell se spécialise dans l'athlétisme à 19 ans sur les conseils de son futur entraîneur Arthur Lydiard[2]. Durant ses premières années avec celui-ci, il domine les compétitions en Nouvelle-Zélande, disputant les disciplines du 880 yards et du Mile.

En 1960, il se rend à Rome pour disputer le 800 mètres lors des Jeux olympiques. Le Belge Roger Moens, qui n'a pas pu participer aux jeux de Melbourne en raison d'une blessure, voit ces jeux comme sa dernière chance de remporter un titre olympique. Les finalistes disputent leur quatrième course en 48 heures. Le Suisse Waegli prend rapidement la tête d'une course très rapide, moins de 52 secondes au 400 mètres. Au début du virage, Moens démarre et le dépasse. La victoire lui semble promise lorsqu'à 80 mètres de la ligne il possède 5 mètres d'avance sur ses rivaux. Mais la rumeur l'informe alors que quelqu'un revient. Placé au deuxième couloir, ce n'est qu'au tout dernier moment qu'il voit un maillot noir le dépasser. Peter Snell avait pris le risque de le dépasser par la corde[3].

En 1962, il établit un nouveau record du monde du mile, puis une semaine plus tard, il établit celui du 880 yards, battant également celui du 800 mètres au passage, les organisateurs ayant pris la précaution de mettre un poste de chronométrage aux 800 mètres. Ce record est établi à Christchurch sur une piste en herbe. La performance sur 800 mètres bat le précédent record, détenu par Roger Moens, de 1 s 4[4]. Il se rend ensuite aux Jeux de l'Empire britannique et du Commonwealth de 1962 disputés à Perth. Il remporte tout d'abord l'or sur 880 yards dans une course où il bat son propre record du monde. Plus tard, il remporte son deuxième titre avec le mile.

En 1964, il est inscrit sur le 800 mètres et le 1 500 mètres des jeux de Tokyo. Sur cette dernière discipline l'autre favori est le Français Michel Jazy, qui doit également disputer le 5 000 mètres. Le grand nombre de concurrents sur le 1 500 mètres oblige les organisateurs à programmer un tour de plus, dont la date est fixée entre la série et la finale du 5 000 mètres. Jazy choisit finalement de ne disputer que le 5 000 mètres, ce qui provoquera une polémique après son échec sur cette course : on lui reprochera d'avoir voulu éviter le Néo-zélandais[5].

Snell dispute tout d'abord la finale du 800 mètres. Celle-ci est menée sur un train d'enfer par le Kényan Wilson Kiprugut. Dans le dernier tour et dans la ligne opposée, Snell remonte tous les concurrents depuis la queue du peloton pour se placer en tête : il a couru ce septième 100 mètres en 12 secondes. Il remporte la course, le Canadien Crothers et le Kényan Kiprugut le rejoignant sur le podium. Il évacue ensuite les questions des journalistes : « Excusez-moi, mais demain commencent les séries du 1500 m. Je n'ai couru le 800 m que "pour voir" ; le 1500 m est devenu ma véritable spécialité. J'ai mal aux jambes, Kiprugut est un fameux champion qui a durci la course et d'autre part j'ai dû partir de loin car je me méfiais du finish de Crothers. »[3].

Lors de la finale, après un départ rapide de Michel Bernard, Snell démarre à 250 mètres de la ligne, laissant finalement ses adversaires à 11 mètres sur la ligne d'arrivée[3]. Le doublé n'avait plus été réalisé depuis 1920 et ne devait être réédité dans un grand championnat que lors des championnats du monde 2005 d'Helsinki, par le représentant de Bahreïn Rashid Ramzi.

En 1965, il surprend la Nouvelle-Zélande et le monde entier en annonçant sa retraite sportive à l'âge de seulement 26 ans.

Ses temps de l'époque sont toujours d'actualité : son record du 800 mètres de 1962 constitue encore le record de Nouvelle-Zélande de la discipline, tout comme son record du monde du 1 000 mètres établi le . De plus, son record du 800 mètres constitue toujours le record du monde de la discipline couru sur herbe.

Doté d'une morphologie singulièrement robuste pour un miler, son poids de forme avoisinait les 80 kg (pour une taille de 1,79 m ou 1,83 m selon les sources).

Post-carrière

modifier

Peter Snell a travaillé dans une compagnie liée au tabac avant de partir vivre aux États-Unis. Il y reprend des études, à l'université de Californie. Il rejoint le University of Texas Southwestern Medical Center at Dallas en tant que chercheur. Il est également membre du American College of Sports Medicine.

En 2012, il est intronisé au Temple de la renommée de l'IAAF[6].

Autre activité sportive

modifier

Peter Snell pratique une autre activité sportive, la course d'orientation. Dans celle-ci, il connaît quelques succès dont un titre lors du championnat des États-Unis en catégorie plus de 65 ans[7]. Il s'investit également dans la partie dirigeante de ce sport aux États-Unis.

Palmarès

modifier

Distinctions

modifier

Publication

modifier

Notes et références

modifier
  1. « Peter Snell, triple champion olympique, s'est éteint », sur L’Équipe
  2. (en) « Peter Snell's One-track Mind »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site pukeariki.com
  3. a b et c La Fabuleuse histoire des Jeux olympiques, Robert Parienté et Guy Lagorce, (ISBN 2830705831)
  4. Snell de plus en plus vite !, 50 ans de sport, l'Équipe
  5. Jazy, L'ange de la piste, Alain Billouin, (ISBN 9782916400129)
  6. (en) « Peter Snell to be inducted into the IAAF Hall of Fame », sur iaaf.org (consulté le )
  7. (en) Bay Area Orienteering Club, sur le site baoc.org
  8. (en) London Gazette : n° 43531, p. 44, 01-01-1965
  9. (en) New Zealand Honours

Annexes

modifier

Liens externes

modifier