Perséphone (Gide)
Perséphone, également intitulée dans ses premières versions Proserpina[1], est une pièce de théâtre d'André Gide. L'œuvre est, dès sa création le à l'opéra de Paris, orchestrée par Igor Stravinsky pour un ballet classique mis en scène par Jacques Copeau, chorégraphié par Kurt Jooss, dans un décor et des costumes d'André Barsacq.
Perséphone | |
Le Rapt de Perséphone par Le Bernin. | |
Auteur | André Gide |
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Pays | France |
Genre | Pièce de théâtre |
Éditeur | Gallimard |
Collection | Théâtre |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | |
Nombre de pages | 22 |
Date de création | |
Metteur en scène | Jacques Copeau (m.e.s) Igor Stravinsky (musique) Kurt Jooss (chorégraphie) |
Lieu de création | Opéra de Paris |
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Écriture, création et parution de la pièce
modifierLa pièce est une commande de la mécène russe, émigrée en France, et ancienne danseuse Ida Rubinstein à l'auteur.
La création de la Perséphone s'est déroulée dans un climat de tensions entre l'auteur et le compositeur : Igor Stravinsky souhaitant que le texte s'adapte à sa musique, Gide soutenant que le texte doit se suffire à lui-même. L'intransigeance des deux artistes n'empêchera pas l'aboutissement du projet, mais chacun critiquera le travail de l'autre ; André Gide finissant toutefois par accorder, plus tard, un jugement positif sur la musique[2]. La mise en scène de Jacques Copeau, commanditée par Ida Rubinstein sur les conseils de Gide, est associée à une scénographie d'André Barsacq.
Stravinsky, Copeau et Barsacq s'entendent pour une approche « religieuse » de la pièce, dont les excès n'enthousiasment pas le dramaturge qui critique également le décor unique, le statisme du chœur et le peu d'imagination des passages dansés chorégraphiés par le jeune chorégraphe allemand Kurt Jooss[2]. En profond désaccord sur les choix artistiques pour la création, André Gide décide de s'éloigner du projet tant lors des répétitions que lors de toutes les représentations auxquelles il n'assistera pas, réalisant divers voyages à l'étranger (à Syracuse, dans le Tyrol, et à Londres) durant cette période[2].
Le ballet théâtral est créé à l'Opéra de Paris le pour trois représentations[2].
La première version définitive paraît en prépublication dans La Nouvelle Revue française de sous la mention « mélodrame » avant de paraître la même année aux éditions Gallimard[3].
Argument
modifierPerséphone découvre dans le calice d'un narcisse les ombres errantes aux Enfers. Prise de pitié, elle décide de s'unir à Hadès pour aider ces âmes malheureuses et laisse sa mère Démeter seule sur Terre.
Mises en scènes notables
modifierCette pièce, malgré son abandon par l'auteur, est remise en scène un grand nombre de fois, en France et dans le monde, sous différentes formes allant de la version intégrale, à l'oratorio ou des adaptations pour la radio[4].
Éditions
modifier- Éditions Gallimard, 1934 ; rééd. coll. « Théâtre », 1942
- Bibliothèque de la Pléiade, tome I des œuvres complètes, éditions Gallimard, 2009, (ISBN 978-2-07-011780-2).
Notes et références
modifier- Du nom latin de Perséphone.
- Bibliothèque de la Pléiade, tome I des œuvres complètes, éditions Gallimard, 2009, (ISBN 978-2-07-011780-2), pp. 1313-1314.
- Ibid, p. 1315.
- André Gide. Proserpine, Perséphone édition critique, par Patrick Pollard, éd. Centre des études gidienne, Lyon, 1977, pp. 145-149.
Liens externes
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