Pedro Pires
Pedro de Verona Rodrigues Pires, né le à São Filipe (Fogo) au Cap-Vert, est un homme d'État cap-verdien. Premier ministre de 1975 à 1991, il est aussi président de la République du au .
Pedro Pires | |
Pedro Pires | |
Fonctions | |
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Président de la République du Cap-Vert | |
– (10 ans, 5 mois et 18 jours) |
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Élection | 25 février 2001 |
Réélection | 12 février 2006 |
Premier ministre | José Maria Neves |
Prédécesseur | António Mascarenhas Monteiro |
Successeur | Jorge Carlos Fonseca |
Premier ministre du Cap-Vert | |
– (15 ans, 8 mois et 27 jours) |
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Président | Aristides Pereira António Mascarenhas Monteiro |
Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Carlos Veiga |
Biographie | |
Nom de naissance | Pedro de Verona Rodrigues Pires |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | São Filipe (Fogo) (Cap-Vert portugais) |
Parti politique | PAICV |
Résidence | Palais du Plateau |
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Premiers ministres du Cap-Vert Présidents de la République du Cap-Vert |
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Biographie
modifierNé en 1934 à São Filipe sur l'île de Fogo, Pedro Rodrigues Pires acquiert une formation militaire au sein de l'armée portugaise. À partir de 1963, et de l'insurrection armée du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), il participe à la lutte pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, étant alors basé en Guinée-Bissau. Il est promu commandant au sein de ces forces indépendantistes et, lors de l'indépendance de la Guinée-Bissau en , il devient commissaire d'État adjoint aux Forces armées révolutionnaires du peuple[1]. Il était considéré comme un commandant respecté et apprécié des paysans[2].
Il regagne ensuite l'archipel du Cap-Vert en pour y préparer l'indépendance de ce territoire insulaire, une évolution organisée avec le nouveau pouvoir portugais et placée toujours sous l'égide du PAIGC. Le , le commandant Pedro Pirès prend la tête de ce PAIGC au Cap-Vert. L'indépendance de l'archipel est proclamée le . La présidence de la République du Cap-Vert revient à Aristides Pereira, qui avait participé, en 1956, aux côtés d'Amílcar Cabral, à la création du PAIGC. Pedro Pires est nommé premier ministre[1],[3].
En 1980, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert se scinde en deux partis distincts : une formation du même nom subsiste en Guinée-Bissau et le Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert (PAICV) est créé au Cap-Vert. Ce pays est gouverné sous un régime alors marxiste, où le PAICV est le parti unique. Dix ans plus tard, le système politique au Cap-Vert s'ouvre au multipartisme. L'ancien parti unique, le PAICV, évolue vers la social-démocratie. Mais il perd dans un premier temps les différentes élections législatives et présidentielles, puis revient au pouvoir en remportant l'élection présidentielle cap-verdienne de 2001, avec Pedro Pires comme leader et candidat à la présidence[4],[5].
Il est donc élu président de la République du Cap-Vert le [6]. Il se réclame de la social-démocratie, bien que l’État n'entreprenne que peu de projets sociaux et que son parti, le PAICV, justifie désormais les réformes libérales.
Le , Pedro Pires est réélu pour un deuxième et dernier mandat de président de la République en obtenant 50,98 % des voix face à Carlos Veiga (49,02 %), ancien Premier ministre de 1991 à 2000[6],[7].
Distinctions
modifier- Grand-collier de l'ordre de l'Infant Dom Henri, Portugal (2002)
- Lauréat du prix Mo Ibrahim en 2011.
Notes et références
modifier- « Un ancien résistant », Le Monde, (lire en ligne)
- Tobias Engel, « La segunda muerte de Amílcar Cabral », Insumisos, (lire en ligne)
- Pierre Biarnès, « Les îles du Cap-Vert souffrent d'un tragique sous-développement », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) Richard A. Lobban Jr et Paul Khalil Saucier, « Partido Africano da Independência de Cabo Verde », Historical dictionary of the Republic of Cape Verde, Scarecrow Press, Lanham, Maryland ; Toronto ; Plymouth, 2007, p. 173-174 (ISBN 978-0-8108-4906-8)
- Didier Niewiadowski, « Cap-Vert, les élections législatives, un nouveau rendez-vous avec la démocratie », Diploweb.com, (lire en ligne)
- « Pedro Pires s'achemine vers une réélection au Cap-Vert », Le Monde, (lire en ligne)
- « Pedro Pires réélu président », Le Monde, (lire en ligne)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Richard A. Lobban Jr et Paul Khalil Saucier, « Pedro de Verona Rodrigues Pires », in Historical dictionary of the Republic of Cape Verde, Scarecrow Press, Lanham, Maryland ; Toronto ; Plymouth, UK, 2007, p. 187-189 (ISBN 978-0-8108-4906-8)
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :