Pays de l'Adour landais
On regroupe sous la dénomination de pays de l'Adour landais les pays du sud du département français des Landes (40) qui se distinguent des Landes de Gascogne proprement dit, par le paysage et l'économie qui en découle.
Présentation
modifierCes pays sont basés sur les plissements pré-pyrénéens déterminant le cours inférieur de l'Adour. Ils sont fortement vallonnés et disposent de petites plaines fertiles. Les pays de l'Adour landais sont :
Au sud de l'Adour,
- le pays d'Orthe (autour de Peyrehorade)
- la Chalosse (vaste région entre l'Adour, le Gabas et le Béarn)
- le Tursan (ou Airais), région viticole entre Gabas et Adour, au Sud d'Aire-sur-l'Adour
La ville de Peyrehorade, dont le canton forme le pays d'Orthe, est le lieu de confluence des gaves de Pau et d'Oloron) en Gaves réunis, dont la confluence avec l'Adour se situe à la limite sud-ouest de la Chalosse.
Au nord de l'Adour,
- le Maremne
- le pays de Seignanx
- le pays de Gosse (entre Seignanx et Adour, face à Urt)
Le Maremne (du courant de Soustons à Labenne-Océan) continue au sud le Marensin, auquel il ressemble. Plus au sud, le Seignanx (en bordure de l'océan Atlantique) et le pays de Gosse sont situés dans la boucle formée par l'Adour[1].
Les Petites-Landes (où se situe Mont-de-Marsan, préfecture du département des Landes) sont aussi riveraines de l'Adour, par leur côté sud, face à la Chalosse (lieu de la sous-préfecture Dax) et au Tursan. Dax et Mont-de-Marsan sont les deux principales villes des pays de l'Adour landais, et des Landes.
Les Petites Landes sont traversées par les rivières Midou et Douze qui se joignent à Mont-de-Marsan et y forment la Midouze, elle-même affluent direct (en rive droite) de l'Adour peu après Tartas ; la confluence marque l’extrémité sud-ouest des Petits Landes[1].
Géographie historique
modifierUn delta de l'Adour existait au Moyen Âge dans le Maremne ; le fleuve remontait jusqu'à une embouchure à Capbreton, et même jusqu'à Vieux-Boucau, à la limite entre Maremne et Marensin.
Les travaux entrepris au XVIe siècle pour fixer l'estuaire près de Bayonne (au Boucau) ont abouti le au détournement de l'embouchure de l'Adour (1578). L’ancien lit vers le nord s'est ensuite ensablé jusqu'à disparaitre ; le lac d'Hossegor est un vestige de l'ancien estuaire de l'Adour.
Syndicat de rivières
modifierLa gestion des cours d'eau, ici le cours landais de l'Adour et certains affluents, revient de plus en plus aux collectivités territoriales et intercommunalités : regroupées en syndicats de rivières (à vocation unique ou multiple), elles se substituent aux riverains et ont pris en charge les travaux sur les cours d'eau non domaniaux. Le syndicat de rivières peut être compétent géographiquement sur un bassin versant, une vallée ou une partie importante de celle-ci. L'objet est de mener les actions concernant la gestion d'un cours d’eau et de ses affluents (assainissement, restauration des milieux, entretien, mise en valeur de sentiers de randonnée, …).
Le « syndicat du moyen Adour landais » (SIMAL), créé le , et le « syndicat mixte du bassin versant de la Midouze », créé le , ont fusionné en « Syndicat Adour Midouze » (SAM) le [2]. La Midouze est un affluent (rive droite) de l'Adour. Le territoire du Syndicat Adour Midouze (SAM) comprend plusieurs établissements publics de coopération intercommunale actuels : 2 communautés d’agglomération landaises (Grand Dax Agglomération, Mont-de-Marsan Agglomération) et une demi-douzaine de communautés de communes[3].
Le Syndicat mixte du Moyen Adour landais (SIMAL) a publié comme maitre d'ouvrage, en 2016, un état des lieux des cours d'eau du bassin versant de l'Adour Landais[4]. Dans le domaine des loisirs, le SIMAL a initié l'aménagement sur 130 km d'un « Sentier de l'Adour » (sentiers et anciens chemins de halage) le long des rives de l'Adour, entre Dax (à l'ouest) et Aire-sur-l'Adour (à l'est des Landes)[5].
Culture
modifierLe gascon landais ou parla negre/negue ([parˈla ˈnøɣrə, parˈla ˈnøɣə], le « parler noir ») est une variété de gascon parlée dans une grande partie des pays de l'Adour landais. C'est le parler du Maremne, du Seignanx, du Pays d'Orthe et d'une partie de la Chalosse, du Marensin ainsi que (plus au nord) du Pays de Born, de la Grande-Lande et du val de l'Eyre.
Parmi les mots locaux utiles à connaître, citons :
- barthe (fém.) : « plaine alluviale inondable le long des cours d'eau » ; le dictionnaire[6] de Vincent Foix ajoute que sont plus particulièrement appelés "bartes ou barthes les terrains qui longent l'Adour dans le pays de Gosse". Ce sens de terre inondable pour barthe est propre aux pays de l'Adour landais, en amont comme en aval de Dax[7].
- boucau = « embouchure » (et bouque = « bouche ») en gascon landais (dictionnaire de Vincent Foix)[6]
Notes et références
modifier- Frédéric Zégierman, Le guide des Pays de France Sud, Fayard,
- « Historique », sur Syndicat Adour Midouze (consulté le )
- « Territoire », sur Syndicat Adour Midouze (consulté le )
- « Etude de définition d'une stratégie de gestion sur les cours d’eau du bassin versant de l'Adour Landais », sur adourmidouze.fr, (consulté le )
- Élodie Badets et Emmanuelle Pédezert, « Tous les sentiers mèneront à l'Adour », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le )
- Vincent Foix, Dictionnaire Gascon-Francais (Landes) : Suivi de son lexique Français-Gascon et d'éléments d'un Thesaurus Gascon, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, , 817 p. (ISBN 2-86781-302-6)
- Marcelle Richard, « Les Barthes de l'Adour », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, t. 8, , p. 101-163 (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Marie-Odile Mergnac, Nicolas Bernardini, Christophe Belser et al., Les noms de famille des Landes, Archives & Culture, (ISBN 978-2-35077-044-4)