Paulin Freitas
Paulin Freitas, né le à Lomé et mort à Abidjan, est un homme politique et diplomate togolais.
Paulin Freitas | |
Fonctions | |
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Ministre d'État Ministre des Affaires étrangères | |
– (2 ans, 8 mois et 19 jours) |
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Président | Sylvanus Olympio |
Premier ministre | Sylvanus Olympio |
Gouvernement | Olympio II |
Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Georges Apedo-Amah |
Ministre d'État Ministre de l'Intérieur, de l'Information et de la Presse | |
– (1 an, 11 mois et 16 jours) |
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Gouvernement | Olympio I |
Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Théophile Mally |
Député à l'Assemblée nationale du Togo Questeur | |
– (3 ans) |
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Élection | 1958 |
Circonscription | Lomé-Sud |
Groupe politique | CUT |
Député à l'Assemblée représentative du Togo Questeur | |
– | |
Élection | 8 décembre 1946 |
Groupe politique | CUT |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lomé |
Nationalité | Allemand (1909-1916) Français (1916-1960) Togolaise |
Parti politique | CUT |
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Biographie
modifierPaulin Jacinto Koffé Freitas est issu d'une famille d'origine brésilienne[1]. Il est le petit-fils du roi Betum-Lawson III[2].
Il suit une formation d'instituteur et dirige la première école normale d'instituteurs (ENI) du Togo à Atakpamé[2]. Il est toutefois privé d'enseigner par les autorités françaises à cause de son engagement politique[1].
En 1946, il est élu au parlement du Togo français pour le Comité de l'unité togolaise (CUT) dans une région traditionnellement akposso. Il reste au parlement jusqu'en 1955, à la fois comme député et comme questeur[2]. Il est réélu en 1958 à Lomé-Sud avec une grande majorité face à son adversaire, Pédro Olympio[3]. Il reste à ce poste jusqu'en 1961[1]. Il est alors considéré comme l'un des leaders du CUT[4].
Durant ces mêmes élections la CUT remporte la majorité et Freitas est nommé au gouvernement du Premier ministre Sylvanus Olympio en tant que ministre d'État à l'Intérieur, à l'Information et à la Presse. Il est choisi à ce poste car fidèle à Olympio depuis longtemps[5]. Il occupe ce poste jusqu'à l'indépendance du Togo vis-à-vis de la France le [6],[7]. Dans le gouvernement alors formé par le président de l'époque Sylvanus Olympio, Freitas devient ministre d'État aux Affaires étrangères. Au cours de son mandat, il est un défenseur de la réunification du Togo (Togoland et Togo britannique)[8]. Il essaie également d'entretenir de bonnes relations avec l'Allemagne[9].
Olympio est assassiné lors d'un coup d'État militaire en . Paulin Freitas refuse de coopérer avec les nouveaux dirigeants et est arrêté et torturé. Son successeur au poste de ministre des Affaires étrangères est Georges Apedo-Amah[2].
En , Freitas est libéré et quitte le pays. Il travaille ensuite comme expert pour l'UNESCO au Zaïre et à Paris[2] et avec l'Organisation mondiale de la santé de 1963 à 1974, jusqu'à sa retraite. Plus de politique[1].
En 1978, il retourne au Togo. Traumatisé par ses expériences à la suite du et souffrant de problèmes cardiaques, Freitas décède en 1989. Il a été inhumé au cimetière de la plage de Lomé[2].
Il épouse Cécile Kayi Mensah Assiakoley, l'une des premières Nana Benz du Togo avec qui il a un fils, Horacio-Béno, devenu footballeur et ayznt occupé des fonctions ministérielles[10].
Distinctions
modifierNotes et références
modifier- (en) Jennifer C. Seely et Samuel Decalo, Historial Dictionary of Togo, (lire en ligne), « French », p. 179.
- « Parti des travailleurs : Paulin Freitas », sur yumpu.com, Diaspora togolaise pour la démocratie et le développement.
- Nicoué Gayibor, Histoire des Togolais. Des origines aux années 1960, vol. 4 : Le refus de l'ordre colonial, Karthalla, (lire en ligne), p. 657.
- Philippe Decraene, Tableau des partis politiques de l'Afrique au Sud du Sahara (lire en ligne), « Togo », p. 51.
- Robert Cornevin, Togo, nation-pilote, (lire en ligne), chap. X (« Ablode »), p. 118.
- « Le nouveau gouvernement togolais », Le Monde, (lire en ligne).
- « Les dirigeants des nouveaux États africains », Le Monde, (lire en ligne).
- (en) Kate Skinner, The Fruits of Freedom in British Togoland : Literacy, Politics and Nationalism, 1914–2014 (lire en ligne), « Activists in exile », p. 201.
- (en) Britta Schilling, Postcolonial Germany : Memories of Empire in a Decolonized Nation, (lire en ligne), « The State Gift, 1949-1968 », p. 111.
- Godfrey Akpa, « Togo- Football/Horacio-Béno FREITAS : « Changer l’équipe qui ne gagne plus » », sur icilome.com, (consulté le ).