Paul Le Moyne
Paul Le Moyne, dit Lemoyne Saint-Paul, né le à Paris et mort le à Rome, est un sculpteur français.
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Lemoyne Saint-Paul |
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Le Pâtre et la Chèvre (d) |
Biographie
modifierFils d’un orfèvre, Paul Le Moyne entre à l’École des beaux-arts de Paris et obtient, en 1808, le troisième grand prix de Rome[1] dont le sujet était Dédale met des ailes à son fils Icare. Il est connu, depuis cette date, sous le pseudonyme de Lemoyne Saint-Paul, en Italie Paolo Lemoyne.
Il débute au Salon de 1814 et se voit couronné par une médaille d’or en 1817.
Après un premier voyage à Rome en 1820, il s'y fixe définitivement vers 1837 et y devient professeur de sculpture et conseiller à l'Accademia di San Luca, et enfin correspondant de l'Institut royal de France, pour la section des beaux-arts en 1847.
« Paul Lemoyne est l’auteur de quatre monuments à l'église Saint-Louis-des-Français de Rome, parmi les plus importants ; il semble que ces commandes doivent plutôt être attribuées à la reconnaissance que l’on éprouvait pour le zèle qu’il déployait en tant que député des Pieux Établissements et au fait qu’il était le seul sculpteur français installé à Rome. »
— Antoinette Le Normand-Romain, Un siècle de monuments funéraires à Saint-Louis-des-Français.
Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en .
Jean-Auguste-Dominique Ingres a peint Portrait du sculpteur Paul Lemoyne, un portrait de Lemoyne Saint-Paul, vers 1812 (Kansas City, musée d'Art Nelson-Atkins). Il a également dessiné son ami en 1841 à Rome (Marseille, musée Grobet-Labadié[2].
Œuvres dans les collections publiques
modifier- New York, Metropolitan Museum of Art : Mlle Geneviève François, buste[3].
- Bordeaux, musée des Beaux-Arts : Bacchante et jeune faune, Salon de 1822, marbre exécuté à Rome en 1821, propriété de l’État[4].
- Hyères : Jean-Baptiste Massillon, 1830, buste en marbre exécuté à Rome[5].
- Paris :
- jardin du Palais-Royal : Le Pâtre et la chèvre, Salon de 1830, groupe en marbre[6].
- musée du Louvre :
- Saint-Cloud, château de Saint-Cloud : Galatée sur les eaux, Salon de 1819, statue en marbre, 1,50 m, acquise par l’État en 1821. L’œuvre portée au château de Saint-Cloud en 1844 est probablement détruite lors de l'incendie d’[10].
- Versailles, château de Versailles : Jeune Femme assise faisant jouer un enfant avec un papillon, 1813, marbre acheté par Louis XVIII en 1819 et placé dans le parc du château de Saint-Cloud. Il a été mutilé dans le parc pendant l'occupation prussienne en 1871 et conservé depuis 1872, au château de Versailles[11].
- Rome, église Saint-Louis des Français :
- Monument à Claude Gellée dit le Lorrain, commandé par arrêté ministériel du , le monument funéraire fut réalisé en 1838. Il devait être placé primitivement à la Trinité-des-Monts où Claude Gelée (mort à Rome en 1632) est enterré, il est finalement installé à Saint-Louis-des-Français[12] ;
- Monument du marquis de Latour-Maubourg, monument funéraire, achevé en , de Just Pons Florimond de Faÿ de La Tour-Maubourg, mort à Rome en 1837 ;
- Monument de Nicolas-Didier Boguet, le monument du peintre mort à Rome en 1839, ami du sculpteur ;
- Monument de Pierre-Narcisse Guérin, 1836, directeur de l'Académie de France à Rome, mort en 1832 ;
- Buste du Monument à Nicolas Poussin. Mort à Rome en 1665, le peintre est enterré en la basilique San Lorenzo in Lucina. Lorsque Chateaubriand prit en ses fonctions d’ambassadeur de France près le Saint-Siège, il souhaitait — encouragé par Juliette Récamier — laisser à Rome une marque de son passage, et décida de faire élever un monument à la mémoire de Nicolas Poussin : « Vous avez désiré que je marquasse mon passage à Rome, c’est fait », écrit-il à Mme Récamier. Désirant faire appel à des artistes français, Chateaubriand engagea des élèves de la villa Médicis. En accord avec Pierre-Narcisse Guérin, alors directeur de la prestigieuse institution, le choix se porta sur trois pensionnaires : Léon Vaudoyer se vit confier le projet du monument, Louis Desprez la sculpture de la stèle ainsi que le bas-relief des Bergers d’Arcadie, et Paul Lemoyne la réalisation du buste de Nicolas Poussin[13].
Bronzes d'édition
modifierPaul Le Moyne réalisa de nombreux modèles qui furent reproduits en bronze.
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l'Espérance (1826), Paris, musée du Louvre.
Notes et références
modifier- Le premier grand prix étant remporté, cette année-là, par Henri-Joseph Ruxthiel.
- Notice no 000DE007177, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- scholarsresource.com.
- Notice no 000SC021346, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice no AR310198, base Arcade, ministère français de la Culture.
- insecula.com.
- Notice no M5037011312, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- photo.rmn.fr
- Notice no M5037011316, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice no M5037011574, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- photo.rmn.fr.
- Notice no AR310492, base Arcade, ministère français de la Culture.
- maison-de-chateaubriand.hauts-de-seine.net.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, 1880.
- Antoinette Le Normand-Romain, Un siècle de monuments funéraires à Saint-Louis-des-Français, 1981 (en ligne sur persee.fr).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :