Paul Baudry
Paul Jacques Aimé Baudry né à La Roche-sur-Yon[Note 1] le [1] et mort à Paris le est un peintre français.
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Paule Saint Mordé Baudry |
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Antoine Sartoris (d), Michel Martin Drolling |
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La Lutte de Jacob avec l'ange, Alfred Beurdeley (d), La Perle et la Vague |
Il est l'un des plus célèbres représentants de l’art académique sous le Second Empire. Il est le frère aîné de l'architecte Ambroise Baudry (1838-1906).
Biographie
modifierFils d'un sabotier, Paul Baudry étudie le dessin avec Antoine Sartoris, professeur au lycée de La Roche-sur-Yon. Il entre à l'École des beaux-arts de Paris en 1844, grâce à une bourse municipale sollicitée par son professeur, et intègre l'atelier de Michel Martin Drolling. Il étudie la peinture du Corrège et partage le grand prix de Rome en 1850 avec William Bouguereau.
Il exécute des portraits et des compositions historiques, ainsi que des décorations murales.
Napoléon III lui confie le décor du foyer de l'Opéra Garnier, auquel il travaille durant dix ans.
Il réalise entre autres, le décor de l’hôtel Fould[Note 2] en 1854, celui de l’hôtel Galliera[2] en 1863 et celui de l’hôtel de la Païva. Il prend part également à l'exécution du décor du château de Chantilly pour lequel il peint le Saint-Hubert de la cheminée de la galerie des Cerfs, ancienne salle à manger du duc d'Aumale.
Paul Baudry est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1870.
Il réalise également le billet de 100 francs bleu 1882 de la Banque de France[3].
Il voyage en Orient[Quand ?] et meurt subitement, après avoir été malade l’année précédente, au 70 bis rue Notre-Dame-des-Champs[4], avant d’avoir pu exécuter son projet de décoration du Panthéon de Paris.
Sa sépulture
modifierPaul Baudry repose à Paris au cimetière du Père-Lachaise, (4e division)[5]. Son monument funéraire a été conçu par son frère Ambroise[6].
Il se compose d'un sarcophage surmonté d'une pyramide, en marbre noir, adossés à une large stèle en marbre gris. Un buste de Paul Baudry, œuvre du sculpteur Paul Dubois, est posé sur la pyramide. Le monument est complété par deux œuvres allégoriques, en bronze, du sculpteur Antonin Mercié.
À gauche, La Douleur, représentée par une femme recouverte de longs voiles, appuyée sur le sarcophage et fixant du regard une palette, des pinceaux et une palme; à droite, plane dans les airs La Renommée qui dépose une couronne de laurier sur la tête de Paul Baudry; la statue de la femme voilée est signée du fondeur parisien Ferdinand Barbedienne[7].
Le monument est devenu monument historique le .
Un autre monument, à la mémoire de Paul Baudry, œuvre du peintre et sculpteur Jean-Léon Gérome, sera érigé en 1897, à la Roche-sur-Yon; au cours de son inauguration, le , un discours sera prononcé par le peintre Ernest Hébert[8].
Œuvres
modifier- Bordeaux, musée des Beaux-Arts : La Toilette de Vénus.
- Chantilly, musée Condé :
- Diane au repos, 1858 ;
- Amours portant les attributs de Minerve ;
- Enlèvement de Psyché, 1885 ;
- La Vision de saint Hubert ;
- L'Ivresse de Noé ;
- Vénus jouant avec l'Amour.
- Compiègne, musée national du château de Compiègne : Portrait de la comtesse de la Bédoyère.
- Creil, musée Gallé-Juillet : Vue d'une manufacture[9].
- Dijon, musée Magnin : L'Amour et Psyché, dessin préparatoire.
- Fontenay-le-Comte, Musée vendéen :
- Portrait présumé de Charles Gumery, 1855 ;
- Portrait de Jane Essler, artiste dramatique, 1862 ;
- Danaé, d'après Le Corrège, 1864-1865 ;
- Hébé, étude pour le foyer de l'opéra Garnier, avant 1874 ;
- Faunesse, étude pour le foyer de l'opéra Garnier, avant 1874 ;
- Diane chassant l'Amour, 1879 ;
- Portrait d'Éléonore Gardon, Mme Paul Baudry, 1882 ;
- Portrait présumé de Mlle Villeroy, dite Mme X…, 1884.
- Grenoble, musée de Grenoble : Le Premier communiant, 1849.
- La Roche-sur-Yon, musée municipal :
- Portrait de Léopold Travers, 1846-1850 ;
- La Mort de Vitellius, second prix de Rome de 1847.
- L'Incrédulité de saint Thomas, 1850 ;
- La Lutte de Jacob avec l'ange, 1853 ;
- Adam et Ève, d'après le Tintoret, 1853 ;
- Nantes, musée des Beaux-Arts :
- La Madeleine pénitente, 1858, huile sur toile, 98 × 146 cm[10]
- L'Assassinat de Marat ou Charlotte Corday, 1860, huile sur toile, 203 × 154 cm[11]
- Lyon, musée des Beaux-Arts : La Parisina.
- Paris :
- École nationale supérieure des beaux-arts[12] :
- Zénobie trouvée par des bergers sur les bords de l’Araxe, 1850, pièce de réception du prix de Rome.
- Saint Pierre chez Marie, mine de plomb sur calque, 23,7 × 35 cm[13] ;
- Ulysse reconnu par sa nourrice Euryclée, mine de plomb sur calque, 34 × 21 cm[14] ;
- Zénobie trouvée par des bergers sur les bords de l'Araxe, mine de plomb sur calque, 30,9 × 23,1 cm[15].
- Caricature de Paul Baudry, mine de plomb sur calque, 15,5 × 42 cm[16].
- Caricature du sculpteur Achille Gumery choisissant pour son premier envoi “L'enfant à la tortue” et l'annonçant à M. Alaux, mine de plomb et aquarelle sur papier beige, 28,5 × 25 cm[17] ;
- Études d'ensemble pour “Les Poètes civilisateurs” du grand foyer de l'Opéra de Paris, plume, encre brune sur papier brun, 32,5 × 50,2 cm[18],[19] ;
- Caricature de Jacques-Édouard Gatteaux, plume, encre de Chine sur papier, 11 × 15,9 cm[20].
- musée d'Orsay :
- Madeleine Brohan, de la Comédie-Française, 1860 ;
- La Vérité, 1882 ;
- Alfred Beurdeley (1808-1882) ;
- Charles Garnier (1825-1898), 1868, huile sur toile, 102 × 81 cm[21]
- La Fortune et le jeune enfant, vers 1857, huile sur toile, 194 × 148 cm[22]
- Madame Charles Garnier (1836-1919).
- opéra Garnier.
- Palais de justice, grand-chambre de la Cour de cassation : La Glorification de la Loi, 1879-1881.
- Petit Palais : Madame Louis Singer, née Thérèse Stern, 1884.
- École nationale supérieure des beaux-arts[12] :
- Localisation inconnue : Le Génie de la Musique en Italie, dessin[23]
-
la Mort de Vitellius (1847), La Roche-sur-Yon, musée municipal.
-
L'Assassinat de Marat (1860), musée des Beaux-Arts de Nantes.
-
Madeleine Brohan (1860), Paris, musée d'Orsay.
-
La Vérité (1882), Paris, musée d'Orsay.
-
Madame Louis Singer, née Thérèse Stern (1884), Paris, Petit Palais.
Œuvres décoratives
modifier- Chantilly, château de Chantilly :
- La Vision de saint Hubert, vers 1882, décor de la cheminée de la grande galerie des Cerfs, ex-salle à manger ;
- Vénus jouant avec l'Amour ;
- Diane au repos, 1858.
- Paris :
- hôtel Fould, 1854, détruit.
- hôtel Galliera[2], 1863.
- hôtel de la Païva ; Le Jour pourchassant la Nuit, 1865.
-
L'Enlèvement de Psyché (1885), Chantilly, musée Condé.
-
Vénus jouant avec l'Amour, Chantilly, château de Chantilly, galerie des Cerfs.
-
Diane au repos (1858), Chantilly, château de Chantilly, galerie des Cerfs.
-
Le Jour pourchassant la Nuit (1865), Paris, hôtel de la Païva.
-
L'Enlèvement de Psyché (1885), Chantilly, musée Condé.
Récompenses et distinctions
modifier- Second prix de Rome en 1847.
- Grand prix de Rome en 1850.
- Médaille de 1re classe au Salon de 1859.
- Médaille d'honneur au Salon des artistes français de 1881.
- Chevalier de la Légion d'honneur le .
- Officier de la Légion d'honneur le .
- Commandeur de la Légion d'honneur le .
Élèves
modifier- René Ménard (1862-1930)
- Charles Moreau-Vauthier (1857-1924)
Notes et références
modifierNotes
modifier- À l'époque, Bourbon-Vendée.
- Hôtel aujourd'hui disparu, et ayant appartenu au banquier Louis Fould.
Références
modifier- Extrait d'acte de naissance sur le site de la base Léonore.
- Aujourd’hui hôtel Matignon.
- Billet de 100 francs.
- Archives de Paris 6e, acte de décès no 134, année 1886.
- appl, « BAUDRY Paul (1828-1886) », sur Cimetière du Père Lachaise - APPL, (consulté le )
- [PDF] « Les monuments élevés à la mémoire de Paul Baudry au musée de la Roche-sur-Yon, et au cimetière du Père-Lachaise », sur www.tpsalomonreinach.mom.fr, 1886-1890 (consulté le ).
- Cimetières de France et d'ailleurs, « Tombe de Paul Baudry », sur www.landrucimetieres.fr, (consulté le ).
- Ernest Hébert, « Discours prononcé à l'inauguration du monument élevé à la mémoire de Paul Baudry, le 20 avril 1897 », sur data.bnf.fr, (consulté le ).
- « Vue d'une manufacture », notice du musée Gallé-Juillet.
- « Madeleine pénitente », sur Musée de Nantes (consulté le )
- « Charlotte Corday », sur Musée de Nantes (consulté le )
- Emmanuelle Brugerolles (dir.), Paul Baudry dessinateur, Beaux-Arts de Paris éditions, (ISBN 978-2-84056-252-8).
- « Saint Pierre chez Marie », sur Cat'zArts.
- « Ulysse reconnu par sa nourrice Euryclée », sur Cat'zArts.
- « Zénobie trouvée par les bergers sur les bords de l'Araxe », sur Cat'zArts.
- « Deux portraits-charge de Paul Baudry à Rome », sur Cat'zArts.
- « Caricature : Achille Gumery sculpteur par Paul Baudry, choisissant pour son premier Envoi "L'enfant à la tortue" et l'annonçant à M. Alaux . », sur Cat'zArts.
- « Études d'ensemble pour Les Poètes civilisateurs du grand foyer de l'Opéra de Paris », sur Cat'zArts.
- Emmanuelle Brugerolles (dir.), Le dessin en partage, Beaux-Arts de Pais éditions, (ISBN 978-2-84056-347-1), p. 104.
- « M. Gatteaux par Baudry 1878 . », sur Cat'zArts.
- « Charles Garnier », sur Musée d'Orsay (consulté le )
- « La Fortune », sur Musée d'Orsay (consulté le )
- Signé du monogramme, non daté, exposé lors de la Semaine du Dessin de Paris en 2006 par la galerie Flavia Ormond Fine Arts (reprod. coul. p. 48 du catalogue).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Charles Ephrussi, Paul Baudry, sa vie et son œuvre, Paris, L. Baschet, 1887.
- Devenir peintre au XIXe siècle : Baudry, Bouguereau, Lepneveu, Fage éditions, 128 p. (ISBN 978-284975-061-2). — Catalogue de l'exposition du musée municipal de La Roche-sur-Yon du au .
- Christophe Vital, Alain Bonnet, Emmanuelle Brugerolles, Hélène Hanaire, Paul Baudry 1828-1886 : Les portraits et les nus, Somogy éditions d'art, 2007.
Article connexe
modifier- Rue Paul-Baudry (Paris)
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Paul Baudry » dans la base Joconde.
- (en) « Paul Baudry » dans Artcyclopedia.
- Brevet de commandeur de la Légion d'honneur sur le site de la base Léonore.