Patrick McGoohan

acteur et réalisateur irlando-américain, XXe siècle

Patrick McGoohan est un acteur, scénariste et réalisateur irlando-américain né le à New York (États-Unis) et mort le à Santa Monica (États-Unis).

Patrick McGoohan
Description de cette image, également commentée ci-après
Dans Tout au long de la nuit (1962)
Naissance
Astoria (Queens), État de New York
États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américain
Drapeau de l'Irlande Irlandais
Décès (à 80 ans)
Santa Monica, Californie
États-Unis
Profession Acteur, réalisateur, scénariste
Films notables Marie Stuart, Reine d'Écosse
L'Évadé d'Alcatraz
Scanners
Braveheart
Séries notables Destination Danger
Le Prisonnier
Columbo

Biographie

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Né dans le quartier new-yorkais Astoria dans le Queens, il est le fils de Rose Fitzpatrick et Thomas McGoohan, immigrants Irlandais qui, quand leur fils avait 8 ans[1], retournèrent vivre en Irlande, à Mullaghmore dans le comté de Leitrim, avant de déménager sept ans plus tard à Sheffield en Angleterre[2]. Il poursuit ses études au Ratcliffe College.

Il épouse le Joan Drummond, avec qui il resta marié jusqu'à son décès en 2009. Il a trois filles : Catherine McGoohan, actrice (née le ), Frances McGoohan (née en 1959) et Anne McGoohan (née en 1960).

Acteur vedette des séries Destination Danger et du Prisonnier (série dont il est le cocréateur), Patrick McGoohan a également participé à plusieurs épisodes de la série Columbo, en jouant le rôle du meurtrier à quatre reprises et en réalisant plusieurs épisodes. La série Le Prisonnier dont il est le maître d’œuvre (il en écrit deux scénarios, réalise lui-même trois épisodes tout en incarnant le héros, à savoir le Numéro 6) connaît dès les premiers passages un énorme succès en Angleterre. Au fur et à mesure des 17 épisodes que comporte la série, le public britannique attend avec hâte de connaître enfin qui est le Numéro 1. Mais le dernier épisode en forme d'épilogue allégorique qui clôt la série fait scandale en ne donnant pas de réponses claires et simples. McGoohan, du jour au lendemain, devient détesté, voire physiquement agressé dans les rues de Londres, par une partie de son public (britannique) qui estime avoir été lésé ou trahi, et McGoohan comprend qu'« il doit se retirer pour un moment »[3]. Il quitte l'Angleterre pour vivre à Hollywood[4].

En décembre 1969, il donne une interview dans Pace Magazine[réf. souhaitée] dans laquelle il explique à la fois ses motivations et le contexte de l'époque : « Le Prisonnier fut une tentative — qui a échoué de fait — de faire quelque chose de légèrement différent à la télévision et en même temps d'exprimer ma position sur un sujet qui me tient particulièrement à cœur : la transformation en numéros, la médiocrité, le nivellement des gens par la soumission. Il me semble que la vraie rébellion de nos jours, c'est de se rebeller contre l'acceptation ». Il ajoute également : « j'étais au bord du lynchage en Angleterre lorsque fut diffusé le dernier épisode. Chacun voulait savoir de quoi il retournait. Étais-je dans le camp des communistes (ce qui n'avait en fait rien à voir) ou bien dans celui des Anglais ? Ils voulaient avoir toutes les réponses qu'on leur remettrait, enveloppées dans un beau ruban ». Sur ce dernier épisode, il précise en 1995 : « quand j'ai écrit le dernier épisode de la série, tout le monde pensait que j'étais fou. Et, effectivement, je l'étais ! Bonne chose d'ailleurs, délibérée ! Quand les trois autres scénaristes m'ont apporté le script, je l'ai détesté : il était très très facile à comprendre. Je voulais quelque chose de plus oblique. Du coup, c'est au public de décider. Chacun son interprétation. Je ne veux toujours pas donner une réponse ; ce que j'avais en tête, c'était un allegorical conundrum[5] »

Au début des années 1960, tout auréolé du succès de la série d'espionnage britannique Destination danger (où il incarne l'espion John Drake pendant quatre saisons et 86 épisodes), il se voit proposer le rôle de James Bond dans James Bond 007 contre Dr No de Terence Young, mais il refuse le rôle, ne voulant pas retravailler avec une personne appartenant à l'équipe technique du film[6].

McGoohan avait pour projet d'adapter la série Le Prisonnier au cinéma, mais le temps lui manqua pour aboutir. Il a prêté sa voix dans un épisode de la saison 12 des Simpson, où il incarnait son propre personnage de la série Le Prisonnier.

À la télévision, la star revint notamment en justicier double dans le feuilleton L'Épouvantail, prêtant ses traits à Nicolas Fouquet dans L'Homme au masque de fer de Mike Newell (1977) et incarnant en 1983, dans une nouvelle version de L'Auberge de la Jamaïque, le personnage de Joss Merlyn, terrorisant Mary Yellan (interprétée par Jane Seymour).

Dans sa carrière éclectique, mentionnons un premier rôle aux côtés de Rock Hudson dans Destination Zebra, station polaire de John Sturges, son rôle mémorable de directeur de prison dans L'Évadé d'Alcatraz de Don Siegel face à Clint Eastwood (1979), et une collaboration intéressante avec David Cronenberg : Scanners en 1981. Son dernier rôle marquant, au cinéma, fut celui du roi Édouard Ier d'Angleterre dans Braveheart de Mel Gibson en 1995, beau-père d'Isabelle de France jouée par Sophie Marceau. Sa dernière interprétation, au cinéma, fut celle d'un savant fou. Dans Hysteria, il incarne un inquiétant docteur qui sous couvert d'une psychothérapie révolutionnaire, utilise un implant électronique pour gérer les émotions de ses patients.

Il meurt d'une maladie, le à 80 ans.

Filmographie

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Cinéma

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Réalisateur

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Télévision

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Réalisateur

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Scénariste

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Coproducteur exécutif

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Voix françaises

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et aussi :

Notes et références

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  1. Première n°223, octobre 1995, p.83, interview de Patrick McGoohan : "Nous sommes revenus en Irlande quand j'avais environ 8 ans"
  2. Première n°223, octobre 1995, p.83, interview de Patrick McGoohan : "Nous sommes revenus en Irlande quand j'avais environ huit ans. Puis nous nous sommes retrouvés à Sheffield, en Angleterre"
  3. (en) « Number Six At 50: The 50th Anniversary Of 'The Prisoner' », NPR.org,‎ (lire en ligne)
  4. Première n°223, octobre 1995, p.83, interview de Patrick McGoohan : "Je n'ai absolument rien à voir avec Hollywood ! Ça a été un grand sacrifice de s'installer là-bas."
  5. Première n°223, octobre 1995, p.84, interview de Patrick McGoohan.
  6. Première n°223, octobre 1995, p.86, interview de Patrick McGoohan : "C'est le partenaire de Broccoli qui m'avait proposé le rôle de Bond, à la fin de la première année de Destination Danger. J'ai lu le scénario, pas très bon à l'époque, même s'il l'est devenu par la suite. La vraie raison de mon refus, c'est qu'il y avait une certaine personne, dans l'équipe technique, avec laquelle je ne voulais pas retravailler. De toute façon, ce n'était pas un rôle pour moi et Sean Connery a été parfait là-dedans."
  7. a et b Comme Joseph Serf
  8. Comme Paddy Fitz
  9. a b et c Non crédité

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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