Passais
Passais (ou Passais-la-Conception) est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Passais Villages.
Passais Passais-la-Conception | |
Les deux chapelles Notre-Dame-de-l'Oratoire. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté de communes Andaine-Passais |
Maire délégué Mandat |
Claude Lecherbonnier 2014-2020 |
Code postal | 61350 |
Code commune | 61324 |
Démographie | |
Gentilé | Passagiens |
Population | 772 hab. (2020) |
Densité | 46 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 31′ 07″ nord, 0° 45′ 27″ ouest |
Altitude | Min. 143 m Max. 207 m |
Superficie | 16,68 km2 |
Élections | |
Départementales | Bagnoles-de-l'Orne |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Passais Villages |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.passais.fr |
modifier |
Elle est peuplée de 772 habitants[Note 1].
Géographie
modifierLa commune se situe au sud-ouest du département de l'Orne, au sud-ouest de la région Normandie, dans la région naturelle et bocagère du Domfrontais, également appelée « Passais ». Son bourg est à 10 km à l'est du Teilleul, à 12 km au sud-ouest de Domfront et à 15 km au nord de Gorron[1].
Le point culminant (207 m) se situe au sud-ouest, près du lieu-dit les Rotelles. Le point le plus bas (143 m) correspond à la sortie du ruisseau du Pont Barrabé du territoire, au nord. La commune est bocagère.
Toponymie
modifierPassais, homophone d'une autre commune de l'Orne, Pacé, aurait la même origine, l'anthroponyme roman Paccius[3].
Selon Caillebot le Jeune, Passais prend son nom de la forêt de Pissais, d’après la source de la Pisse qui traverse la ville[4].
Histoire
modifierComme en témoignent un dolmen, la Table au Diable, et le menhir du Perron situé près du hameau du Chêne-aux-Fées, cette région fut occupée dès le Néolithique. La forêt de Pissais (Passais) faisait partie du canton qu'habitaient les Aulerces Diablintes[4]. Mais ce n'est qu'en 1466 que Jean II, duc d'Alençon, qui avait des besoins d'argent, décida de faire défricher cette partie de la forêt de Passais. En 1475, Louis XI créa une nouvelle paroisse qu'il dénomma « Conception-Notre-Dame-en-Passais », en l'honneur de la Vierge Marie dont il était un dévôt. L'église fut consacrée en 1480.
Sous l'Ancien Régime, Passais est le chef-lieu d'un archidiaconé dépendant du diocèse du Mans. Cet archidiaconé était subdivisé en cinq doyennés : Passais en Normandie, Passais au Maine, La Roche Mabile, Javron et Sillé-le-Guillaume[6]. Le doyenné de Passais, qui ne formait qu'un au Moyen Âge, fut ensuite subdivisé. Au XVIIIe siècle, Passais se trouve dans sa partie normande.
En 1852, un pèlerinage fut organisé à la chapelle Notre-Dame-de-l'Oratoire où une fresque, peinte, entre 1932 et 1952, par André Jouault, natif du canton, relate les évènements religieux du Passais[7].
Le , Passais intègre avec deux autres communes la commune de Passais Villages[8] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de L'Épinay-le-Comte, Passais et Saint-Siméon deviennent des communes déléguées et Passais est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Héraldique
modifierLes armes de la commune de Passais se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
modifierLe conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[11]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Passais-Villages le jusqu'en 2020 et Claude Lecherbonnier devient maire délégué.
Démographie
modifierEn 2020, la commune comptait 772 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Passais[12]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Passais a compté jusqu'à 2 240 habitants en 1821.
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- Église Notre-Dame, du XIXe siècle. La précédente a été bâtie sous Louis XI en 1477.
- Château de Bellefontaine, du XIXe siècle.
- Manoir de la Guérinière, du XVIIe siècle, inscrit Monument historique[15].
- Manoir du Pas-de-la-Vente.
- Deux chapelles Notre-Dame-de-l'Oratoire, 1852 et 1927.
- La Table au Diable et le menhir du Perron, deux sites mégalithiques classés Monuments historiques[16],[17].
-
L'église Notre-Dame. -
Le château de Bellefontaine. -
Le manoir de la Guérinière. -
La chapelle de l'Oratoire de 1852. -
La chapelle de l'Oratoire de 1927. -
La Table au Diable. -
Le menhir du Perron. -
Il n'existe plus un menhir auprès du 'Ruisseau du Chêne aux Fées.' -
Le monument aux morts.
Activité et manifestations
modifierSports
modifierL'Association sportive Passais-Saint-Fraimbault fait évoluer trois équipes de football en divisions de district[18].
Manifestations
modifierLa fête locale a lieu le dernier dimanche de chaque mois d'août et s'appelle la Saint-Mathieu.
Personnalités liées à la commune
modifier- Julien Pouchard (1656 à Passais - 1705), philosophe, membre de l'Académie des inscriptions.
- Luc René Charles Achard de Bonvouloir (1744 à Passais - 1827), homme politique.
- Julien Alexandre Achard de Bonvouloir (1749 - 1783), officier.
- Eugène-François-Charles Achard de Bonvouloir (1776 à Passais - 1866), député du Calvados en 1823.
- Alphonse Ferré des Ferris (1805 à Passais - ?), homme politique.
- André Jouault (1904 -1987), artiste peintre, auteur des fresques de la chapelle de l'Oratoire.
- Marie-Louise Delby (1906 à Passais - 1942), actrice.
Littérature
modifier- En 2011, Martine Pottier situe son roman La Dralleuse autour de Passais-la-Conception à la fin du XIXe siècle.
- Jules Appert et Comte Gérard de Contades, Bibliothèque ornaise - Canton de Passais - Essai de bibliographie cantonale, Paris, H.Champion, , 85 p. (présentation en ligne)
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2020.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 195
- Jean François René CAILLEBOTTE, Essai sur l'histoire et les antiquités de la ville et arrondissement de Domfront. Troisième édition, (lire en ligne)
- « Ouest-france.fr - Mairie de Passais » (consulté le )
- Carte du diocèse sur Gallica, Alexis-Hubert Jaillot, 1706.
- Joseph Hamon, Histoire de la fondation de Passais-la-Conception, Flers, Le Pays bas-normand,
- « Recueil des actes administratifs du 30 décembre 2015 », sur le site de la préfecture de l'Orne (consulté le ).
- « GASO, la banque du blason - Passais Orne » (consulté le ).
- « Claude Lecherbonnier, le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Passais (61350) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Date du prochain recensement à Passais, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Manoir de la Guérinière », notice no PA00110883, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Dolmen dit la Table au Diable », notice no PA00110882.
- « Menhir du Perron », notice no PA00110884, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – AS Passais-Saint-Fraimbault » (consulté le )