Parti populaire taïwanais

parti politique

Le Parti populaire taïwanais (en chinois : 台灣民眾黨 ; abrégé en TPP), ou parti du peuple taïwanais, est un parti politique taïwanais.

Parti populaire taïwanais
台灣民眾黨 (zh)
Image illustrative de l’article Parti populaire taïwanais
Logotype officiel.
Présentation
Président Ko Wen-je
Fondation
Siège Taïwan
Positionnement Centre
Couleurs Bleu-vert
Site web www.tpp.org.twVoir et modifier les données sur Wikidata
Représentation
Députés
8  /  113

Il est créé le par le maire de Taipei, Ko Wen-je[1].

Le fondateur du parti, Ko Wen-je

Le parti se revendique être une alternative aux coalitions pan-bleue et pan-verte qui dominent alors le paysage politique du pays[2],[3].

Ko Wen-je choisit le nom du parti en référence au premier parti politique taïwanais, le Parti du peuple taïwanais (en), fondé en 1927 durant la colonisation japonaise de l'île par Chiang Wei-shui (en), un militant pro-démocratie et un des héros de Ko. Toutefois, la fondation fondée en hommage à Chiang Wei-shui demande à Ko Wen-je de modifier le nom de son parti[3].

Une partie de la presse francophone[4] et des chercheurs francophones[5], dont le sinologue Jean-Pierre Cabestan[6], maintiennent cette filiation en parlant encore de « parti du peuple ».

Ligne politique

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Tout comme le Kuomintang (KMT), le TPP est favorable à un rapprochement économique avec Pékin[7].

Sa fondation intervenant peu avant la répression de Hong-Kong par Pékin, il suscite certains espoirs chez la jeunesse taïwanaise grâce à laquelle il obtient 5 sièges en 2020.

Pour la campagne générale de 2024, les candidats du parti affirment vouloir augmenter le budget militaire[8]. Aussi, leurs discours sont tournés sur la politique intérieure de l'île[9], avec des propositions pour la jeunesse, proposant de s’attaquer aux problèmes des bas salaires et du manque de logements qui les touche particulièrement[8].

Toutefois, sa ligne politique est réputée être intermédiaire : ni hostile, ni favorable à la Chine, tout en maintenant le statu quo[5]. Il remporte 8 sièges.

Néanmoins, le parti s'allie avec le KMT au commencement de cette législature. Les deux partis défendent conjointement un projet de réforme constitutionnelle porté par le PPT qui est critiqué pour de nombreux manquements du respect des procédures institutionnelles et pour déséquilibrer des deux pouvoirs législatifs et exécutifs qu'il créerait, au profit de l'opposition législative dont il font partie[10]. Dans un contexte de forte déstabilisation par Pékin, sont à l'origine du mouvement Bluebird (en) (青鳥)[11].

Participation aux élections

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Le parti participe pour la première fois à des élections lors des législatives de janvier 2020, où il arrive troisième avec 11 % des suffrages au scrutin proportionnel et remporte cinq sièges au Yuan législatif.

Dans un contexte de tensions et d'intimidations chinoises[12],[13] qui appelle à « faire le bon choix »[14], le TPP et le KMT échouent à s'allier pour l'élection présidentielle taïwanaise de 2024[6],[7].

Lors des législatives de janvier 2024, le TPP obtient 22 % des suffrages (au scrutin proportionnel) et remporte huit sièges au Yuan législatif[15]. Il devient le troisième parti du parlement, derrière le parti démocrate progressiste (PDP, parti présidentiel) et le KMT[15] avec qui il forme l'opposition à l'assemblée législative.

Résultats électoraux

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Élections présidentielles

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Année Candidat Colistier Voix % Résultat
2024 Ko Wen-je Cynthia Wu 3 690 466 26,5 Non élus

Élections législatives

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Année Voix % Rang Élus Gouvernement
2020 1 588 806 11,22 3e
5  /  113
Opposition
2024 3 040 334 22,07 3e
8  /  113
Opposition

Notes et références

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  1. (en) Matthew Strong, « Taipei City Mayor Ko Wen-je to launch new party », Taiwan News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Teng Pei-ju, « Taipei mayor to form political party, seek legislative power », Taiwan News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (en) Chen Ching-min et William Hetherington, « Ko launches ‘Taiwan people’s party’ », Taipei Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Luc, « Élections 2024 à Taïwan : équilibre du pouvoir, what's up next ? », sur insidetaiwan.net, (consulté le )
  5. a et b Marie Dougnac, « L’élection présidentielle à Taïwan ravive les tensions avec la Chine », sur geoconfluences.ens-lyon.fr, (consulté le )
  6. a et b « À Taïwan, "l’opposition a encore une chance, même en ordre dispersé" », sur france24.com, (consulté le )
  7. a et b Florence de Changy, « À Taïwan, l’alliance entre deux partis d’opposition prochinois tourne court », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b « À Taïwan, l'élection présidentielle et les législatives ne mobilisent pas les foules », sur rfi.fr, (consulté le )
  9. Inès Cavalli, « À Taïwan, un paysage politique en recomposition », sur The Conversation, (consulté le )
  10. « La jeunesse taïwanaise dans la rue contre des réformes jugées antidémocratiques », sur radio-canada.ca, (consulté le )
  11. Stéphane Corcuff, Tai-Jan Chiu, « Taiwan : mauvaises surprises post-électorales - AOC media », sur AOC media - Analyse Opinion Critique, (consulté le )
  12. « Présidentielle à Taïwan : à une semaine du scrutin, les électeurs face à la désinformation », sur france24.com, (consulté le )
  13. « Le lancement d'un satellite chinois nourrit la tension à Taïwan à quatre jours des élections générales », sur rfi.fr, (consulté le )
  14. « À Taïwan, la bête noire de Pékin remporte la présidentielle », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  15. a et b « Vu du Japon. À Taïwan, l’émergence d’un troisième camp politique », sur courrierinternational.com, (consulté le )

Liens externes

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