Parnassie des marais

espèce de plantes
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Parnassia palustris

La Parnassie des marais (Parnassia palustris), ou encore Hépatique blanche, est une espèce de plantes herbacées vivace appartenant au genre Parnassia et à la famille des Célastracées[1].

La Parnassie des marais est la seule représentante en France du genre Parnassia.

Description

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Elle est reconnaissable à ses fleurs blanches larges de 15-30 mm, à cinq pétales blancs et à nervures transparentes. Le calice, beaucoup plus petit que la corolle. Elle fleurit en juillet-août. La plante se présente généralement en touffes et mesure entre 5 et 40 cm. La tige porte une seule fleur. Ses feuilles sont disposées à la base (feuilles basales), à l'exception d'une qui est implantée sur la partie inférieure de la tige (feuille caulinaire).

Son fruit est une capsule s'ouvrant par 4 valves.

Staminodes :
la plante est munie de cinq staminodes en position oppositipétale (en face des pétales). Ce sont des étamines stériles transformées en écailles vertes, munies chacunes d'environ 7 à 15 cils blanc, dont l'extrémité globuleuse jaune et sèche, mais brillante comme une goutelette de nectar, attire les insectes (en réalité la fleur produit peu de nectar)[2]. Les staminodes sont visibles sur la photo de l'infobox et sur l'illustration (à gauche sur la gravure et à mi-hauteur).
P. palustris est possiblement une plante carnivore ou protocarnivore. En effet, le fond des staminodes sécrète un liquide. Après fécondation de la fleur, ce liquide visqueux et acide semble se concentrer, et des insectes y sont piégés. Conrad Kirouac dans la « Flore laurentienne » émet l'hypothèse de la carnivorie[3].

Gynécée :
l'ovaire est supère. Contrairement aux autres verticilles floraux, le pistil est tétramère (sauf exception)[4], formé de quatre carpelles soudés. Le style très court, quasi inexistant.

Étamines :
la fleur possède cinq étamines. En début de floraison, les étamines sont fertiles cependant que le stigmate est infertile. En début de floraison, les étamines se courbent à tour de rôle vers le stigmate infertile. Les insectes pollinisateurs attirés par les staminodes se posent sur l'anthère à déhiscence extrorse et s'enduisent le ventre de pollen. Par la suite, les étamines s'écartent du stigmate. Les anthères ayant acompli leur rôle finissent par tomber et le stigmate entre en phase fertile[5]. Les étamines sont alternipétale (alignées avec les sépales).

 
P. palustris - diagramme floral

Habitats

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C'est une plante vivace qui pousse surtout dans les prairies humides, tempérées et froides de haute montagne (pouvant s'élever jusqu'au dessus de 2800 mètres[6]), mais aussi dans les lieux marécageux, sur les bords de ruisseaux, dans les tourbières alcalines de montagne.

Cette espèce est protégée dans plusieurs régions de France (voir INPN).

Galerie

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Notes et références

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  1. Classification phylogénétique APG III (2009).
  2. « La Parnassie des marais : tout ce qui brille n'est pas de nectar » [PDF], sur document du Rucher École du Béarn (page 51)
  3. Yves Garnier (FRAPNA), « Parnassia palustris (Celastraceae), une plante à fleurs protocarnivores ou carnivores : légende ou réalité ? », sur www.linneenne-lyon.org, (consulté en )
  4. « Parnassie des marais (Parnassia palustris) ».
  5. « La parnassie des marais, un petit chef d’œuvre ! », sur le blog entre Semnoz et Chéran, (consulté en )
  6. « Conservatoire botanique national du Bassin parisien, CBNBP », sur cbnbp.mnhn.fr (consulté le )

Liens externes

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