Parc de Mon-Repos
Le parc de Mon-Repos est un parc à l'anglaise de la ville vaudoise de Lausanne, en Suisse. Il est situé dans le quartier Mousquines/Bellevue.
Parc de Mon-Repos | ||||
Vue du parc | ||||
Géographie | ||||
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Pays | Suisse | |||
Subdivision administrative | Canton de Vaud | |||
Commune | Lausanne | |||
Caractéristiques | ||||
Type | Jardin à l'anglaise | |||
Gestion | ||||
Protection | Bien culturel d'importance nationale | |||
Localisation | ||||
Coordonnées | 46° 31′ 08″ nord, 6° 38′ 34″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
Géolocalisation sur la carte : Lausanne
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Histoire
modifierLe domaine de Mon-Repos a été constitué au début du XVIIIe par Abraham Secrétan qui regroupe plusieurs parcelles viticoles dans les pentes d'une colline alors appelée Mont-Ribaud[1]. Lorsque Philippe de Gentils devient propriétaire du domaine en 1756, il procède à plusieurs aménagements, dont la création, en 1780, d'un kiosque octogonal encore existant de nos jours ainsi que d'un théâtre dans lequel Voltaire jouera[2].
De 1812 à 1832, Vincent Perdonnet rénove la villa de maître et l'aménagement du parc selon un plan d'ensemble dû à l'architecte français Louis Damesme, tandis que le Parisien François Monsailler [ou Monsallier] père est chargé de l'aménagement paysager proprement dit. Le parc prend donc progressivement son aspect actuel, planté de centaines d'essences rares afin de former une collection botanique dont la liste a été établie avec l'aide de Daniel-Alexandre Chavannes, naturaliste distingué. L'ensemble se complète d'écuries, d'une ferme, d'une orangerie (qui deviendra l'atelier du sculpteur Yves Dana dès 1987), ainsi que d'une tour néogothique bâtie en 1821 selon un projet du peintre Pierre-Louis Bouvier. Cette fausse ruine se dresse sur un rocher artificiel, sous lequel se trouve une cascade, une grotte et un passage souterrain[3]. Lors du creusement de ce tunnel, on a découvert dans la molasse un grand fragment de feuille de palmier fossile. Le propriétaire des lieux a donné ce bloc au Musée cantonal de géologie[4].
Au XXe siècle, le Tribunal fédéral s'installe dans un nouveau bâtiment construit au nord du parc qui se retrouve coupé en deux par le passage d'une avenue[5].
Le parc, tout comme la campagne, la fontaine, les écuries, l'orangerie et le temple de l'amour[6], sont inscrits comme biens culturels suisses d'importance nationale[7].
Description
modifierOutre la maison de maître, l'orangerie, le kiosque et la tour déjà mentionnés, le parc comprend également plusieurs arbres remarquables dont un séquoia géant[8] et un hêtre à feuilles de fougères[9]. Différents aménagements sont également disponibles, parmi lesquels des bassins, une buvette, des places de jeu. Enfin, une piscine couverte occupe le côté ouest du parc[10].
Pari des trois tours
modifierSelon une légende urbaine largement répandue mais qui n'est à ce jour étayée par aucune source digne de foi, trois amis, Vincent Perdonnet, William Haldimand et Charles de Cerjat, auraient fait un pari vers 1823 : celui de construire à Lausanne la tour romantique la plus convaincante. La ruine pittoresque de William Haldimand aurait gagné le concours. En réalité, la tour de Perdonnet, dans le parc de Mon-Repos, a été construite en 1821-1822[11]. Elle précède donc de près de dix ans les deux autres tours lausannoises, à savoir la Tour Haldimand, que son propriétaire fait bâtir vers 1830 seulement à Ouchy au parc du Denantou, à l'embouchure de la Vuachère, et celle (disparue) élevé par de Cerjat à Rovéréaz, au nord de la ville, dans les années 1830 également[12].
Notes et références
modifier- « Les fantômes prestigieux de Mon Repos », sur 24heures.ch (consulté le ).
- [PDF] « Historique de la Folie Voltaire », sur lafolievoltaire.ch (consulté le ).
- Paul Bissegger, Jardin anglais et collection botanique. L'aménagement du parc Mon-Repos à Lausanne, de 1818 à 1832, d'après les directives de Vincent Perdonnet, coll. « Revue historique vaudoise », , p. 88-128.
- Daniel Alexandre Chavannes, « Notice sur un végétal des contrées méridionales, trouvé dans l'état fossile près de Lausanne en septembre 1820 », Feuilles d'agriculture et d'économie générale, t. 7, Lausanne 1820, pp. 304-308.
- « Parc de Mon-Repos », sur lausanne.ch (consulté le ).
- « La maison de Mon-Repos et son parc », sur nike-kultur.ch (consulté le ).
- [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
- « Le sequoia géant du parc Mon-Repos », sur lausanne.ch (consulté le ).
- « Le hêtre à feuilles de fougères du parc de Mon Repos », sur lausanne.ch (consulté le ).
- « Piscine de Mon-Repos », sur lausanne-tourisme.ch (consulté le ).
- Marcel Grandjean, « Le sentiment du Moyen Âge et les premiers pas de l'architecture néo-gothique dans le Pays de Vaud », Revue suisse d'art et d'archéologie 1983/1, p. 1-20.
- Marcel Grandjean, Les Monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud IV. Lausanne, villages, hameaux et maisons de l'ancienne campagne lausannoise, Bâle, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Monuments d'art et d'histoire de la Suisse 71 », , 451 p. (ISBN 3-7643-1208-4), p. 34, 214-220, 232-270.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Marcel Grandjean, Les Monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud IV. Lausanne, villages, hameaux et maisons de l'ancienne campagne lausannoise (Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse, 71), Bâle 1981, p. 232-270.
- Paul Bissegger, « Lausanne, Mon-Repos » (Guides de monuments suisses), Berne 1981.
- Paul Bissegger, « Jardin anglais et collection botanique. L'aménagement du parc Mon-Repos à Lausanne, de 1818 à 1832, d'après les directives de Vincent Perdonnet », Revue historique vaudoise, 1994, p. 88-128.
- Paul Bissegger, « Confort et équipement domestique de grande classe vers 1830: la villa Mon-Repos de Vincent Perdonnet », Mémoire vive, 1994, p. 43-54.
- Dave Lüthi (dir.), Lausanne - Parcs et jardins publics (coll. Architecture de poche 2), Berne : Société d'histoire de l'art en Suisse, Berne 2014, pp. 212-215.