Petro-Canada
Petro-Canada était une entreprise canadienne spécialisée dans l'exploitation et la commercialisation du pétrole. Elle est désormais une marque de commerce de Suncor.
Petro-Canada | |
Création | |
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Forme juridique | Société par actions |
Slogan | La Petro-Station des gens d'ici |
Siège social | Calgary, Alberta Canada |
Actionnaires | Gouvernement du Canada (jusqu'en ) Gouvernement du Canada (19 %) (- Suncor (depuis ) |
Activité | Industrie pétrolière |
Société mère | Suncor |
Site web | www.petro-canada.ca |
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Activités
modifierPetro-Canada exploite un réseau de stations d'essence et distribue des produits lubrifiants.
Histoire
modifierPetro-Canada est née des efforts du gouvernement du Canada de nationaliser le commerce du pétrole pendant les années 1980. Cependant, en tant que société de la Couronne, elle n'a pas su générer de bénéfices. Pétro-Canada aurait coûté plus de 10 milliards aux contribuables canadiens[1]. Le gouvernement espérait que la nationalisation apporterait des prix plus bas pour les consommateurs canadiens, mais ce n'est pas ce qui s'est produit. La production de pétrole coûtait davantage à la société d'État et ses raffineries étaient moins productives que les compétiteurs privés. Après plusieurs années d'opérations déficitaires, le gouvernement du Canada a donc décidé de privatiser la société d'État. La privatisation a commencé partiellement en 1990 pour se terminer entièrement en 2004.
Le , les travailleurs syndiqués de la raffinerie de Petro-Canada de Montréal ont voté en faveur d'un mandat de grève. Leur convention collective étant expirée depuis le . Le , la direction de Petro-Canada a décrété un lock-out à cette raffinerie.
En , Petro-Canada a signé six contrats d'exploration et d'exploitation du pétrole libyen. Elle a accepté de faire « un paiement de 500 millions USD, représentant 50 % de la prime de signature » à la « société pétrolière d'État » et de verser entre 2009 et 2013 un deuxième montant de 500 millions USD[2].
Le , les travailleurs syndiqués ont refusé, lors d'un vote forcé par Petro-Canada (via une ordonnance de la Commission des relations du travail du Québec prévue dans le Code du travail), l'offre dite « globale-finale » de Petro-Canada datant du . Cette offre ne comprenait pas le modèle de négociation type des travailleurs de l'énergie du Canada en vigueur depuis plus de 40 ans dans ce pays.
Le conflit de travail a pris fin le , alors que les syndiquées ont ratifié l'entente de principe proposé par Petro-Canada. Le , Suncor et Petro-Canada ont annoncé leur fusion, créant ainsi un groupe pétrolier valant environ 43 milliards CAD[3]. La fusion est entrée en vigueur le . Pour se réaliser, celle-ci a dû recevoir l'approbation du gouvernement du Canada[4].
Notes et références
modifier- (en) Peter Foster, « Petro-Canada's grand delusion », sur Financialpost, (consulté le )
- François Desjardins, « En affaire avec la dictature », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
- Société Radio-Canada, « Suncor se paie Petro-Canada » (consulté le ).
- François Desjardins, « Suncor veut s'offrir Petro-Canada », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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- (en) Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Profil sur SEDAR