Oytier-Saint-Oblas

commune française du département de l'Isère

Oytier-Saint Oblas est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Oytier-Saint Oblas
Oytier-Saint-Oblas
Vue générale de Oytier en 1907.
Blason de Oytier-Saint Oblas
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Vienne
Intercommunalité Collines Isère Nord Communauté
Maire
Mandat
René Porretta
2020-2026
Code postal 38780
Code commune 38288
Démographie
Population
municipale
1 720 hab. (2021 en évolution de +6,11 % par rapport à 2015)
Densité 120 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 33′ 42″ nord, 5° 01′ 18″ est
Altitude 236 m
Min. 232 m
Max. 376 m
Superficie 14,3 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Verpillière
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Oytier-Saint Oblas
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Oytier-Saint Oblas
Géolocalisation sur la carte : Isère
Voir sur la carte topographique de l'Isère
Oytier-Saint Oblas
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Oytier-Saint Oblas
Liens
Site web Site officiel

La commune fait partie de l'aire urbaine de Lyon.

Géographie

modifier

Situation et description

modifier

Positionnée entre les villes de Vienne et de Bourgoin-Jallieu, dans la partie septentrionale du département de l'Isère, Oytier-Saint-Oblas se présente comme un village à l'aspect fortement rural situé à 25 km au sud-est de Lyon[1].

Communes limitrophes

modifier
Communes limitrophes d’Oytier-Saint-Oblas
Saint-Just-Chaleyssin
Septème   Saint-Georges-d'Espéranche
Moidieu-Détourbe

Géologie

modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 °C), un air sec en toutes saisons, orageux en été, des vents forts (mistral), une pluviométrie élevée en automne (250 à 300 mm)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 916 mm, avec 9,4 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Luzinay », sur la commune de Luzinay à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 928,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie

modifier

Le territoire de la commune est traversé la Véga, petit cours d'eau, sous-affluent du Rhône.

Voies de communication

modifier

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Oytier-Saint-Oblas est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,9 %), forêts (22,6 %), prairies (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones urbanisées (5,9 %), mines, décharges et chantiers (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Hameaux, lieux-dits et écarts

modifier

Toponymie

modifier

Oytier (Octavum) se trouve être l'une des stations se situant sur la voie romaine qui allait de Vienne (en Isère), à Milan par les Alpes. Cette voie était jalonnée par les bornes-stations de Septème, Oytier, Diémoz, dont les noms indiquent l'emplacement des septième, huitième (ad Octavum lapidem) et douzième milles à partir de Vienne.

Histoire

modifier

Préhistoire et Antiquité

modifier

Oytier est l'une des stations de la voie romaine Vienne / Milan jalonnée par les bornes milliaires de Septème, Oytier, Diémoz, (septième, huitième et douzième milles à partir de Vienne) comme on le voit sur la Table de Peutinger.

Pendant l'hiver 1952-1953, les archéologues découvrent les premières traces archéologiques datant l'ère romaine et des vestiges d'une villa gallo-romaine. Cette villa avait des fresques dans un très bon état de conservation.

En 1956, de nouveaux vestiges ont été découverts (lors de travaux) et ont révélé la présence d'un réseau de canalisations en béton appelés hypocaustes.

En 1967, des tuiles romaines (tégula) ont également été découvertes (faisant penser à la présence d'une importante fabrique de tuiles) au hameau du Vilnin. Lors des années suivantes, des marbres sculptés et des pièces de monnaie ont également refait surface.

Moyen-Âge

modifier

Du Moyen Âge jusqu'au début de ce siècle, l'artisanat était bien présent, notamment par le travail de l'argile, représenté par les potiers et les tuiliers. Une maison possède également une petite chapelle, dont le chœur en cul-de-four borde la route de Saint-Georges-d'Espéranche. C'est la chapelle des potiers.

La chapelle de Saint-Jean du Péage-de-Oytier doit, d'après la légende, son existence à un seigneur du Péage, un de ces chevaliers qui revenaient de terre sainte, qui fit le vœu de construire une chapelle s'il arrivait sain et sauf des croisades. Cette chapelle attirait chaque année à la fête de la Saint-Jean de Noël, une foule de pèlerins qui venaient de fort loin vénérer le grand saint dont les restes reposent encore dans l'autel même. Dans l'autel se trouve aussi une mitre en bois qui confirme que ce saint était un évêque ou un abbé mitré.

Politique et administration

modifier

Administration municipale

modifier

Liste des maires

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1995 mars 2001 Marcel Bourit    
mars 2001 mars 2008 Gabriel Rousset    
mars 2008 En cours René Porretta SE Ingénieur[13]
Président de la Communauté de Communes
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages

modifier

Au , Oytier-Saint Oblas est jumelée avec la commune italienne de Castelliri[14].

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2021, la commune comptait 1 720 habitants[Note 2], en évolution de +6,11 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
658626710754804864931913969
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
857845869841821785746744686
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
652651613570555522527480493
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
5035505586861 0221 3531 5091 5061 581
2015 2020 2021 - - - - - -
1 6211 6841 720------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble (Zone A).

Activités et manifestations

modifier

Économie

modifier

Culture et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier

Chapelle Saint-Jean-Baptiste

modifier

Situé au Péage de Septème (chemin Saint-Jean), la chapelle Saint-Jean-Baptiste fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du . L'élément protégé est sa porte remarquable[20].

Autres monuments

modifier
  • Vestiges de la motte castrale de Mont Guillaume, du XIe siècle, peut-être sur le site d'un oppidum romain. Dans la basse cour se trouve une pierre plate, indiquée par la tradition comme pierre à sacrifices d'époque gauloise ou romaine[21].
  • À l'ouest du hameau Saint-Oblas se trouve la « Grande Maison » : maison forte de XIIIe siècle, propriété de l'abbé de Bonnevaux en 1250, elle a été remaniée plusieurs fois dans les siècles suivantes[21].
  • L'église paroissiale consacrée à Saint-Barthélemy construite en 1874 sur l'emplacement de l'ancien cimetière le mobilier intérieur date sûrement de la fin du XIXe siècle ou peut-être du début du XXe siècle.

Personnalités liées à la commune

modifier

Héraldique

modifier
  Blason
Écartelé, au premier d'or à une croix de gueules sur un besant d'argent, au deuxième d'azur à un mont de sinople, au troisième d'azur à un besant d'or et au quatrième d'or à un dauphin de sinople crété de gueules ; à un écusson de sinople en abîme chargé de huit tourteaux de gueules mis en orle[22].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. Site oytier.fr, page de présentation de la commune, consulté le 24 mars 2020
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Oytier-Saint-Oblas et Luzinay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Luzinay », sur la commune de Luzinay - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Luzinay », sur la commune de Luzinay - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. https://www.lemonde.fr/auvergne-rhone-alpes/isere,38/oytier-saint-oblas,38288/
  14. [1]
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Site de La Fête du Cheval de Oytier-Saint-Oblas
  20. « Chapelle Saint-Jean-Baptiste de l'ordre de Malte (ancienne), au Péage de Septème », notice no PA00117233, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. a et b Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 689.
  22. Site de la commune d'Oytier-Saint-Oblas

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :