Ouverture solennelle 1812

une ouverture solennelle de Piotr Ilitch Tchaïkovski, composée entre septembre et novembre 1880 pour commémorer la retraite de Russie lors de la campagne napoléonienne de Russie en 1812

L’Ouverture solennelle 1812 en mi bémol majeur, op. 49, également appelée L'Année 1812 ou Ouverture 1812 (en russe : Увертюра 1812 года [Ouviertyoura 1812 goda]), est une ouverture solennelle de Piotr Ilitch Tchaïkovski, composée entre septembre et novembre 1880 pour commémorer la retraite de Russie lors de la campagne napoléonienne de Russie en 1812.

Ouverture solennelle 1812
Op. 49
Увертюра 1812 года
Image illustrative de l’article Ouverture solennelle 1812
Tchaïkovski en 1893

Musique Piotr Ilitch Tchaïkovski
Durée approximative 15 minutes
Dates de composition 1880
Création
Moscou,
Drapeau de l'Empire russe Empire russe

Orchestration

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Instrumentation de L'Année 1812
Bois
Piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 1 cor anglais,

2 clarinettes (en si♭) et 2 bassons

Cuivres
4 cors (en fa), 2 cornets (en si♭), 2 trompettes (en mi♭),

3 trombones (2 ténors et 1 basse) et 1 tuba

Percussions
Timbales, cymbales, grosse caisse, cloches,

tambourin, triangle, tambour militaire,

4 cloches (en carillon ou tubulaires en mi♭, fa, sol, si♭) et canon militaire

Cordes
Premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles et contrebasses
Orchestre militaire (ad libitum)
4 cors (en fa), 2 cornets (en si♭),

2 trombones, 1 tuba et tambours militaires

Analyse

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Ouverture solennelle 1812.

L’Ouverture solennelle 1812 commence par le tropaire de la Croix annonçant l'entrée en guerre de la Russie contre la France. Celui-ci est suivi de chants solennels évoquant la victoire pour la Russie. Ensuite vient le thème des armées en marche annoncé par les cors. La victoire française à la bataille de la Moskova et la prise de Moscou sont représentées par La Marseillaise, bien que sous l'empire, depuis 1804, le Chant du départ fût l'hymne national français, Napoléon le préférant à La Marseillaise qu'il considérait comme trop « révolutionnaire ». Ensuite, deux thèmes issus de chants populaires russes annoncent les futurs revers de Napoléon. Un diminuendo représente la retraite de Napoléon hors de Moscou (). Arrivent enfin les coups de canon représentant l'avancée russe à travers les lignes françaises. Puis, les cloches et les salves de canon célèbrent la victoire de la Russie et la défaite française. Dieu sauve le tsar, l'hymne impérial russe, retentit alors, en opposition avec La Marseillaise entendue précédemment. Durant la période soviétique, le thème de l'hymne Dieu sauve le tsar fut souvent remplacé par celui du chœur final de l'opéra Une vie pour le tsar de Mikhaïl Glinka.

Le thème principal de cette œuvre, joué à la fin par les trompettes, peut être aisément joué – bien que cela n'ait pas été prévu pour – à la trompette naturelle ou à la trompette de cavalerie en mi♭ puisque les notes constituent les harmoniques naturelles.

Tchaïkovski dit de cette œuvre :

« L'ouverture sera très explosive et tapageuse. Je l'ai écrite sans beaucoup d'amour, de sorte qu'elle n'aura probablement pas grande valeur artistique. »

La première représentation de l'Ouverture 1812 eut lieu à Moscou le 8/ (selon le calendrier julien ou grégorien), sous la direction d'Hippolyte Altani, lors de la consécration de la cathédrale du Christ-Sauveur érigée en commémoration de la guerre contre Napoléon Ier. Son exécution dure une quinzaine de minutes.

En 1881 (?), Tchaïkovski arrangea l'Ouverture 1812 pour piano à quatre mains et pour piano à deux mains.

Emprunts

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Annexes

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Références

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Articles connexes

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Liens externes

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