Orseille (teinture)

substance colorante de couleur violette extraite de certains lichens

L'orseille est une substance colorante de couleur pourpre, extraite de certains lichens, globalement appelés « lichens à orseille » ou simplement « orseilles ».

Laine teinte avec l'orseille.
Roccella fuciformis, l'un des lichens les plus utilisés pour la production de l'orseille.

Si l'utilisation traditionnelle de lichens à des fins tinctoriales est sans doute immémoriale, on fait remonter au début du XIVe siècle les débuts d'une industrie de l'orseille.

Caractéristiques

modifier

Le composé chimique actif est l'orcinol, qu'on trouve par exemple dans le lichen Roccella tinctoria, présent dans les îles de Macaronésie, notamment les îles Canaries, et sur la côte occidentale de l'Amérique du Sud.

Historique

modifier

De la redécouverte des îles Canaries par les Européens vers 1300 jusque vers la fin du XIXe siècle, l'industrie de l'orseille (teinturerie de type azurage) est une activité économique florissante dans certaines localités textiles : notamment Grainville-la-Teinturière, dans le Pays de Caux, lieu de naissance de Jean de Béthencourt (1362-1425), un des principaux conquérants des îles Canaries au XVe siècle.

Bibliographie

modifier
  • « Notice sur les fabriques d'orseille établies à Lyon », Archives historiques et statistiques du département du Rhône, volume 3.
  • M. Singer, La teinture moderne, Paris, J. Baudry, 1875, page 106
  • François Noël et L. J. Carpentier[1], « Orseille », Dictionnaire des inventions, des origines et des découvertes, Bruxelles, Méline, Cans et Cie, 1837 (première édition : Paris, 1827 ; deuxième édition : Bruxelles, Puissant fils, 1833)
  • Alphonse Chevallier et J.A. Guillemin, Dictionnaire des drogues simples et composées ou dictionnaire d'histoire naturelle médicale, de pharmacologie et de chimie pharmaceutique, Chez Béchet Jeune, 1829 Lire en ligne

Notes et références

modifier
  1. Prénoms toujours énoncés en initiales. La version « L. J. M. » semble être une erreur : il s'agit en fait de « M. L. J. Carpentier », « M. » pour « Monsieur ».