Olymel
Olymel est une entreprise québécoise et société en commandite (S.E.C.) , propriété de Sollio et spécialisée dans la transformation de la viande, notamment du porc, du bœuf, de la charcuterie, et de la volaille.
Olymel | |
Logo | |
Création | 1991 |
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Siège social | St-Hyacinthe, Québec Canada |
Direction | Yanick Gervais, PDG |
Activité | Agroalimentaire, agriculture et élevage, produits alimentaires |
Société mère | La Coop fédérée |
Filiales | Flamingo, Lafleur, Olymel Solutions Service Alimentaire |
Effectif | 14,000 [1] |
Site web | http://www.olymel.ca/fr/ |
Chiffre d'affaires | 2,5 milliards CAD |
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Activité
modifierUsines
modifierEn 2017, Olymel exploite 24 usines et centres de distribution, exportant dans 60 pays[2]. En 2024, à a suite d'une réduction de ses activités, Olymel compte trois usines d'abattage de porc au Québec, soit celle d'Ange-Gardien, en Montérégie, celle d'Yamachiche, en Mauricie, et celle de Saint-Esprit, dans Lanaudière[3]. Elle opère également les usines d'abattage de volaille de Sainte-Rosalie, au Québec et d'Oakville, en Ontario[4].
Marques
modifierOlymel commercialise ses produits sous les marques suivantes[5]:
- Olymel;
- Flamingo;
- Pinty's;
- Lafleur;
- La Fernandière;
- F. Ménard;
- Chef Georges;
- Tour Eiffel;
- Bilopage;
- La belle Bretagne.
Histoire
modifierGroupe Olympia
modifierHiram Saint-Jean début ses activités d'abattage à Saint-Hyacinthe en 1935. La capacité d'abattage des installations adjacentes à sa ferme sont alors de 25 porcs et 1 vache par semaine. L'abattoir déménage, puis augmente son rythme de production. En 1957, l'entreprise compte 11 employés qui abattent 100 porcs par jour ainsi que quelques bovins par semaine[6].
En 1985, le groupe Olympia acquiert l'abattoir Saint-Jean. À cette époque, l'usine emploie 325 personnes et abat jusqu'à 675 porcs par jour[7].
Turcotte et Turmel
modifierL'abattoir Turcotte et Turmel de Vallée-Jonction est inauguré le 17 mai 1965. Il emploie alors 10 personnes et a une capacité d'abattage de 80 porcs par jour[8].
En 1975, l'abattoir de Vallée-Jonction est acquis par La Coop fédérée, une coopérative d'agriculteurs[9]. À la fin des années 1980, Turcotte et Turmel emploie 230 personnes et abat 3 500 porcs par jour. C'est à cette époque que l'entreprise se tourne vers les marchés internationaux, exportant ses produits dans 10 pays[8].
Lafleur et Salaisons Brochu
modifierFusions, expansions et acquisition
modifierEn 1991, La Coop fusionne sa division Turcotte et Turmel avec le Groupe Olympia dans une société en commandite; Oly-mel est ainsi créée[2]. L'entreprise ouvre un bureau au Japon l'année suivante[5].
En 1996, La Coop prend le contrôle d'Olymel, puis y intègre les activités d'abattage et transformation de Volaille[5].
En 2001, Olymel acquiert une usine à Red Deer (Alberta)[5].
En 2005, Olymel fusionne ses activités avec celles de Supraliment du Groupe Brochu, qui détenait alors les marques Lafleur, Prince et Galco Foods[10].
En 2008, un partenariat est convenu avec le producteur de volailles Westco pour la construction d'une usine à Clair (Nouveau-Brunswick). En 2013, Olymel acquiert Big Sky Farms d'Humboldt (Saskatchewan), le troisième producteur de porcs au Canada[5].
En 2018, Olymel acquiert l'onterienne Pinty's. En 2020, F. Menard, transformateur basé à Ange-Gardien, est acquis par Olymel[5].
Conflits de travail et réduction de la production
modifierEn 2006 la compagnie tente de forcer les syndicats affiliés à la fédération du commerce Confédération des syndicats nationaux à renégocier leurs conventions collectives. La compagnie annonça, en septembre 2006, la fermeture d'une première prévue pour le dans la ville de Saint-Simon mettant à pied 646 travailleurs[11]. Par la suite, le la firme annonce la fermeture de son usine de la ville de Vallée-Jonction, la plus grande usine de transformation de porc du Québec, pour le [12], à la suite du refus du syndicat et des travailleurs (à 99 %) de voir leur rémunération globale amputée de 30 %. 1100 travailleurs supplémentaires sont alors placés en situation de mise à pied prochaine[13].
Au tournant des années 2020, plusieurs grèves touchent les établissements de production :
- À Princeville, en 2019, une grève de trois mois suspend les activités de l'usine de Princeville[14];
- À Vallée-Jonction, en 2021, une grève de quatre mois des 1100 travailleurs interrompt la production de l'usine[15]. La grève a un impact mesurable sur la production de porcs au Québec[16];
- À Drummondville, en 2023, une grève d'un mois touche l'usine Bacon America de Drummondville[17].
En 2022 et 2023, Olymel annonce la fermeture de 8 usines, principalement au Québec. En novembre 2022, 107 travailleurs sont mis à pied lors de la fermeture de l'abattoir de Saint-Hyacinthe[18], puis 29 autres à Henryville[3]. Deux mois plus tard, en janvier 2023, Olymel annonce la fermeture de son usine de Saint-Simon (15 travailleurs)[4], puis de celles de Blainville (134 travailleurs) et Laval (70 travailleurs) en février[19]. Le mois suivant, l'entreprise annonce la fermeture l'usine de Vallée-Jonction (1000 travailleurs)[3], puis celle de Princeville (300 travailleurs)[4],[20] et de Paris (Ontario), qui comptait 93 employés[4].
Références
modifier- Selon Olymel.
- « De La Providence au Monde (3) », sur Le Courrier de Saint-Hyacinthe (consulté le )
- La Presse canadienne , Marie-Ève Martel, « Olymel ferme son usine d’abattage de Vallée-Jonction », sur Le Devoir, (consulté le )
- Stéphane Rolland, « Olymel annonce d’autres fermetures d’usine, dont une à Princeville », sur Le Devoir, (consulté le )
- Olymel, « Historique » (consulté le )
- « De La Providence au Monde (1) », sur Le Courrier de Saint-Hyacinthe (consulté le )
- Albert Rémillard, « De La Providence au Monde (2) », Le Courrier de Saint-Hyacinthe, , p. 50 (lire en ligne [PDF])
- Isabelle Lacroix (dir.), « Ouverture de l'abattoir Turcotte et Turmel à Vallée-Jonction en Beauce », Bilan Québec, sur perspective.usherbrooke.ca, École de politique appliquée, Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Sherbrooke (consulté le )
- Hubert Lapointe, « L'usine Olymel a 50 ans », sur Beauce Média, (consulté le )
- « Supraliment s.e.c. et Olymel s.e.c. entreprennent une fusion prometteuse », sur Le Bulletin des agriculteurs, (consulté le )
- http://www.csn.qc.ca/communiques/CommJanv06/Comm27-01-06.html
- Laurier Cloutier, « La fière Beauce mange un dur coup », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
- [1].
- « Fin de la grève à l'usine d'Olymel de Princeville », sur Radio-Canada, (consulté le )
- Vincent Pichard, « Conflit Olymel : entre victoire et grosses pertes financières », sur Radio-Canada, (consulté le )
- « La grève chez Olymel a coûté 20 millions $ aux producteurs de porcs », sur TVA Nouvelles, (consulté le )
- « La grève prend fin à l’usine d’Olymel de Drummondville », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
- « Olymel ferme une usine de Saint-Hyacinthe », sur Radio-Canada, (consulté le )
- « Olymel ferme ses usines de Blainville et de Laval », sur Radio-Canada, (consulté le )
- Érik Chouinard, « Une autre fermeture : Olymel revoit ses activités à la baisse », sur Radio-Canada, (consulté le )