Olivier Deleuze

homme politique belge

Olivier Deleuze est un homme politique belge né à Saint-Josse-ten-Noode le . Membre fondateur d'Ecolo, il est député fédéral à plusieurs reprises, secrétaire d'État du gouvernement Verhofstadt I de 1999 à 2003, et coprésident d'Ecolo avec Emily Hoyos de 2012 à 2015. Depuis 2012, il est bourgmestre de la commune bruxelloise de Watermael-Boitsfort.

Olivier Deleuze
Illustration.
Olivier Deleuze en 2018.
Fonctions
Bourgmestre de Watermael-Boitsfort
En fonction depuis le
(11 ans, 11 mois et 17 jours)
Élection 14 octobre 2012
Réélection 14 octobre 2018
Coalition Ecolo-MR
Prédécesseur Martine Payfa
Secrétaire d'État fédéral à l'Énergie et au Développement durable

(3 ans, 9 mois et 23 jours)
Premier ministre Guy Verhofstadt
Gouvernement Verhofstadt I
Successeur Alain Zenner
Député fédéral à la Chambre des représentants

(1 an, 8 mois et 23 jours)
Élection 10 juin 2010
Législature 53e
Successeur Fouad Lahssaini
Biographie
Nom de naissance Olivier G.Ch.M.H.M. Deleuze
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Saint-Josse-ten-Noode (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique Ecolo
Diplômé de Université catholique de Louvain

Il est directeur de Greenpeace Belgique de 1989 à 1995 et responsable des relations avec la société civile au sein du programme des Nations unies pour l'environnement de 2004 à 2010.

Biographie

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Olivier Deleuze est diplômé ingénieur agronome à l'Université catholique de Louvain en 1977[1]. Objecteur de conscience, il effectue son service civil en 1978 à Inter-Environnement Bruxelles[2],[3]. Il en devient vice-président. Il milite également aux Amis de la Terre en 1977[2] et à l'Atelier de recherches et d'actions urbaines (ARAU)[3].

Membre fondateur d'Ecolo, Olivier Deleuze est avec José Daras l'un des deux premiers députés de ce parti à la Chambre des représentants, à l'occasion des élections législatives de 1981[4]. En 1986, il est en désaccord avec la direction d'Ecolo qui négocie avec la majorité libéral-sociale chrétienne au Conseil régional wallon. Il démissionne alors de son mandat de député[5],[6], et quitte la vie politique belge[2].

Il exerce alors un emploi d'ingénieur de projets en dépollution de l'air à Syprim-Air Industrie[1]. En 1989, il devient directeur de Greenpeace Belgique[2]. Il le reste jusqu'en 1995, année durant laquelle il retrouve un mandat de député fédéral et est élu chef du groupe Ecolo-Agalev[6],[1].

En 1999, Ecolo et Agalev enregistrent un succès aux élections législatives et forment avec les partis socialistes et libéraux une coalition gouvernementale inédite, baptisée « coalition arc-en-ciel ». Olivier Deleuze devient secrétaire d'État à l'Énergie et au Développement durable du premier gouvernement Verhofstadt, adjoint à la ministre de la Mobilité et des Transports, Isabelle Durant, elle aussi issue d'Ecolo. Il est ainsi l'un des quatre écologistes de ce gouvernement. À cette fonction, il est notamment chargé du projet de loi prévoyant la sortie du nucléaire, adoptée en 2002[2],[7],[8]. Au deuxième semestre de 2001, la Belgique exerçant la présidence tournante de l'Union européenne, il préside la délégation européenne lors des négociations menant en novembre aux accords de Marrakech, dans le cadre du protocole de Kyoto[9],[10].

En , Olivier Deleuze et Isabelle Durant quittent le gouvernement fédéral sur la question des vols de nuit[11]. Quinze jours plus tard, les élections fédérales sont un échec pour le parti. Bien que réélu député, Olivier Deleuze décide de quitter à nouveau la politique belge et cède son siège à sa suppléante Zoé Genot[8]. De 2004 à 2010, il est responsable des relations avec la société civile pour le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), à Nairobi[2],[9].

En 2010, Olivier Deleuze quitte ses fonctions au PNUE pour réinvestir la politique belge. Il mène la liste Ecolo aux élections fédérales, dans l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde[12], et retrouve ainsi un siège de député fédéral. Il est élu chef du groupe Ecolo-Groen[13].

Aux élections communales du 14 octobre 2012, sa liste se classe deuxième à Watermael-Boitsfort. Nouant une alliance avec le MR et GMH (Gestion municipale et le cdH), il devient le premier bourgmestre vert de la Région de Bruxelles-Capitale malgré le fait d'avoir obtenu deux fois moins de votes de préférence que la bourgmestre en place, Martine Payfa[14].

En , il est élu coprésident d'Ecolo, avec Emily Hoyos[15], succédant à Jean-Michel Javaux et Sarah Turine. En 2014, à la suite des échecs d'Ecolo aux élections législatives, européennes et régionales, Emily Hoyos et Olivier Deleuze annoncent la tenue d'une nouvelle élection à la présidence du parti au printemps 2015, soit un an avant la fin de leur mandat, à laquelle ils ne se présentent pas[16],[17].

Aux élections communales du 14 octobre 2018, sa liste arrive en première position à Watermael-Boitsfort.

Formation et cursus professionnel

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  • Ingénieur agronome de l'UCL
  • 1989-1995 : directeur de Greenpeace Belgique
  • 2004-2010 : employé de l'ONU (Organisation des Nations unies), comme directeur au Programme pour l'Environnement. Démission de son emploi à l'ONU pour se présenter sur la liste Ecolo à la Chambre, pour l'arrondissement électoral Bruxelles-Halle-Vilvorde.

Carrière politique

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  • 1980 : membre fondateur d'Ecolo
  • 1981-1986 : député fédéral
  • 1995-1999 : député fédéral
  • 1999-2003 : secrétaire d'État fédéral à l'Énergie et au Développement durable Ecolo de 1999 à 2003.
  • 2010-2012 : député fédéral
  • 2012-2015 : coprésident d'Ecolo avec Emily Hoyos
  • 2012- : Bourgmestre de Watermael-Boitsfort

Articles connexes

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Références

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  1. a b et c Pierre Bouillon, Philippe Régnier, « Olivier Deleuze n'est pas sectaire d'Etat », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  2. a b c d e et f Christophe Schoune, « L'ACTEUR: Olivier Deleuze », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Pascal Delwit et Jean-Michel de Waele, Ecolo : les verts en politique, Bruxelles/Paris, De Boeck, , 293 p. (ISBN 2-8041-2146-1, lire en ligne), p. 40
  4. Pascal Delwit, La vie politique en Belgique de 1830 à nos jours, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, , 3e éd. (1re éd. 2009), 438 p. (ISBN 978-2-8004-1521-5), p. 237
  5. Delwit 2012, p. 238
  6. a et b Paul Piret, « Olivier Deleuze: Balle de jokari », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne)
  7. Joan Condijts, Sylvain Piraux, « La Belgique éteint le nucléaire », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  8. a et b Christophe Schoune, Dominique Duchesnes, « Olivier Deleuze : « Ecolo a eu tout faux » », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  9. a et b Thierry Coljon, Joan Condijts, « Olivier Deleuze, l’homme de Kyoto », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  10. Michel De Muelanaere, « Kyoto sauvé de la noyade », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  11. William Bourton, David Coppi, Daniel Couvreur, « La crise des vols de nuit entraîne le départ d'Ecolo », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  12. Pierre Bouillon, « Ecolo : Deleuze emmènera la liste à la Chambre pour Bruxelles », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  13. « Olivier Deleuze chef des verts à la Chambre », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  14. Michel De Muelenaere, Vanessa Lhuillier, « Watermael-Boitsfort : Deleuze, premier bourgmestre vert », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  15. Pierre Bouillon, Eric Deffet, « Le duo Hoyos-Deleuze élu à la co-présidence d’Ecolo », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  16. « Ecolo: Zakia Khattabi et Patrick Dupriez en route vers la co-présidence », sur rtbf.be, (consulté le )
  17. Pierre Bouillon et David Coppi, « Co-présidence d’Ecolo: Deleuze jette l’éponge, Hoyos reste en lice », Le Soir,‎ (lire en ligne)