Octopolis et Octlantis
Octopolis et Octlantis sont deux colonies non humaines occupées par des poulpes sombres (Octopus tetricus) dans la baie de Jervis, sur la côte sud des Nouvelle-Galles du Sud. Le premier site, baptisé « Octopolis » par les biologistes, a été découvert en 2009. Octopolis est constitué d'un lit de coquillages (principalement des Saint-Jacques) en forme d'ellipse de 2 à 3 mètres d'axe focal, ne contenant qu'un seul déchet humain, probablement de la ferraille. Les poulpes construisent leurs "habitations" en creusant dans le lit de coquillages. Les coquilles semblent fournir un matériau de construction bien meilleur pour les poulpes que les sédiments fins autour du site. Jusqu'à 14 poulpes ont été observés en même temps à Octopolis. En 2016, une deuxième colonie nommée « Octlantis » a été découverte à proximité. Elle ne contient aucun déchet humain et peut abriter le même nombre de poulpes[2]. Les deux sites se trouvent dans le parc national Booderee. Certains médias ont décrit ces sites comme des « villes » de poulpes mais les chercheurs qui ont travaillé sur ces sites considèrent qu'il s'agit d'une analogie trompeuse[3],[4].
Références
modifier- Nield, « Biologists Have Discovered an Underwater Octopus City And They're Calling It Octlantis » [archive du ], (consulté le )
- (en) Scheel, Chancellor, Hing et Lawrence, « A second site occupied by Octopus tetricus at high densities, with notes on their ecology and behavior », Marine and Freshwater Behaviour and Physiology, vol. 50, no 4, , p. 285–291 (ISSN 1023-6244, DOI 10.1080/10236244.2017.1369851, Bibcode 2017MFBP...50..285S, S2CID 89738642, lire en ligne [archive du ], consulté le )
- Scheel, David; Godfrey-Smith, Peter; Linquist, Stefan; Chancellor, Stephanie; Hing, Martin; Lawrence, Matthew, « Octopus engineering, intentional and inadvertent », Communicative & Integrative Biology, vol. 11, no 1, , e1395994 (PMCID 5824970, DOI 10.1080/19420889.2017.1395994, S2CID 28338698)Communicative & Integrative Biology 11, 2018 – Issue 1. DOI 10.1080/19420889.2017.1395994
- Hing et Godfrey-Smith, « Did they mean to do that? Accident and intent in an octopuses’ garden », The Conversation, (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- L'intelligence des céphalopodes
- Octopus's Garden, une chanson de 1969 des Beatles. Ringo Starr a écrit cette chanson après avoir découvert comment les pieuvres se déplacent sur le fond marin en ramassant des pierres et des objets brillants avec lesquels construire des jardins.
Bibliographie
modifier- Galerie des colonies
- Les habitants d'Octopolis prouvent que les pieuvres sont plus sociales qu'on ne le pense, selon NewsWeek
- Octopolis sur le blog de la Seiche Géante
Liens externes
modifier- (en) Godfrey-Smith, Scheel, Chancellor et Linquist, « In the Line of Fire: Debris Throwing by Wild Octopuses », bioRxiv, (DOI 10.1101/2021.08.18.456805, lire en ligne).
- (en) Godfrey-Smith et Lawrence, « Long-term high-density occupation of a site by Octopus tetricus and possible site modification due to foraging behavior », Marine and Freshwater Behaviour and Physiology, vol. 45, no 4, , p. 1–8 (ISSN 1023-6244, DOI 10.1080/10236244.2012.727617, Bibcode 2012MFBP...45....1G, S2CID 83893501, lire en ligne).