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Observatoire du religieux

unité de recherche universitaire située à Aix-en-Provence, en France

L’Observatoire du religieux a été créé en 1992 par Bruno Étienne[1], professeur émérite à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence et ancien membre de l'Institut universitaire de France. Son siège est à Aix-en-Provence et son directeur de 2006 à 2014 est Raphaël Liogier, professeur des Universités à l'Institut d'études politiques[2].

Observatoire du religieux
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Objet

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L’observatoire a été créé, selon l’AFP, « pour fédérer les recherches en sciences politiques, en sociologie et en anthropologie sur le phénomène religieux »[3].

En 2005, l'hebdomadaire Témoignage chrétien écrit dans son Guide de la fraternité publié aux éditions de l'Atelier : « L'Institut d'Études Politiques (IEP) abrite un centre de recherche spécialisé : fondé en 1992, l'Observatoire du religieux existe dans le cadre d'un contrat de recherche. Il s'est imposé comme groupe reconnu en sociologie et politologie des religions »[4]. Sous la tutelle de l'Institut d'études politiques d'Aix, le Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation déclare sa création en 1996 avec l'attribution d'équipe d'accueil (EA2211)[5],[6].

Pour William Leday, l’observatoire est né à l'initiative de Bruno Étienne qui aborda l’étude du fait religieux par la science politique, après la chute des régimes communistes en Europe et le regain d'intérêt pour la religion associé. L’observatoire a disparu alors que Valérie Pécresse était Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche[7].

L'Observatoire n’étudie pas que les religions historiques[8] mais également les nouveaux mouvements religieux[9] ainsi que toute association, humanitaire ou caritative, ONG, au sein desquelles des courants de croyances circuleraient.

L'Observatoire du religieux est le laboratoire support principal du Master « Religion et Société »[10], Professionnel et Recherche, et un laboratoire support du Master « Modes d'action politique comparés ».

L'Observatoire du religieux et l’Institut des Mondes Océanien et Australasien de l'université de la Nouvelle-Calédonie sont à l'origine d'enquêtes de terrain durant une vingtaine d'années[11] sur le champ religieux néo-calédonien[12] pour modéliser son évolution. L'analyse des spécificités néo-calédoniennes est finalisée en 2007[11].

En 2008, l'Observatoire du religieux fusionne avec quatre autres unités de recherche : Centre de Recherche et d’Analyse en Information et Communication, Centre de Science Politique Comparative, Centre d’Étude du Service Public et Centre des Amériques pour devenir l'équipe d'accueil (EA4261) : Croyance, Histoire, Espace, Régulation Politique et Administration (CHERPA) par le Ministère de l'Enseignement supérieur[13].

Publications et chercheurs

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En 1997 et 1998, six ouvrages faisant partie d'une série[n 1] ont été dirigés par Bruno Étienne[n 2], rédigés par des chercheurs de l'Observatoire[14], et publiés chez Hachette Littératures, abordant le croisement en France du politique et du religieux à travers six religions[16] :

Un septième volume a paru par la suite, rédigé par Bruno Étienne, qui reproduit en partie les résultats d’enquêtes de terrain réalisées avec deux doctorants :

D'autres chercheurs ont participé à l'Observatoire, tels que Raphaël Draï[22], Stéphane Arguillère[23], Thierry Mudry[24], Rachid Benzine[25], Pierre Langeron[26], Falk van Gaver[27].

Notes et références

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Notes

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  1. ↑ Selon Yvon Tranvouez, l'objectif de cette série était « double : fournir une information élémentaire à tous ceux qui n'ont plus de culture héritée et « donner du grain à moudre » pour réfléchir à la recomposition actuelle du paysage religieux[14]. »
  2. ↑ Selon l'association "Les Amis de Bruno Étienne", il s'agit de « l’une de ses principales contributions[,] constituée par le travail de direction (recherches et publication) de son équipe de l’Observatoire du religieux […] dont tous les auteurs, (à l’exception du professeur Jean-Claude Roberti pour le volume Être orthodoxe), ont été ses doctorants. Pour mener à bien cette expérience il avait imposé le même plan et la même problématique aux six volumes et avait lui-même plus particulièrement travaillé sur les volumes musulman, protestant et bouddhiste tout en veillant à chaque fois à la rédaction d’une préface qui rappelle la problématique transversale par rapport à la spécificité du volume[15]. »

Références

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  1. ↑ « Aix : Bruno Étienne avait vingt ans d'avance, il manque au débat », sur La Provence, (consulté le ).
  2. ↑ Jean-François Dortier (dir.) et Laurent Testot (dir.), Les religions. Des origines au IIIe millénaire, Auxerre, Sciences humaines éditions, coll. « Ouvrages de synthèse », , 511 p., 22 cm (ISBN 978-2-36106-405-1 et 978-2-36106-403-7, OCLC 987790090, SUDOC 200865129, présentation en ligne, lire en ligne  ), p. 508.
  3. ↑ « Décès du Pr Bruno Étienne », sur Le Figaro, (consulté le ).
  4. ↑ Témoignage chrétien (préf. Michel Cool), Guide de la fraternité : le guide de la France inter-religieuse, associations, événements, lieux de rencontres et de débats, Paris, Éditions de l'Atelier, , 233 p., 21 cm (ISBN 978-2-7082-3798-8 et 2-7082-3798-5, OCLC 420174746, SUDOC 087207060, présentation en ligne, lire en ligne  ), p. 196.
  5. ↑ « Observatoire du religieux : Appartenance, réseau », sur scanR (consulté le ).
  6. ↑ « EA2211. Observatoire du religieux, Unité de recherche », sur Répertoire national des structures de recherche https://appliweb.dgri.education.fr/rnsr/, (consulté le ).
  7. ↑ William Leday, « 10 ans après sa disparition : penser pour panser le monde avec Bruno Étienne », sur chronik.fr, (consulté le ).
  8. ↑ « Les religions historiques sur le site de l’observatoire », sur obs-religieux.iep.u-3mrs.fr, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  9. ↑ « Nouveaux mouvements religieux », sur obs-religieux.iep.u-3mrs.fr, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  10. ↑ Les étudiants participent à l'entretien du site internet en anglais de l'Observatoire « World Religion Watch », sur world-religion-watch, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  11. ↑ a et b Raphaël Liogier, Les spécificités du champ religieux néo-calédonien. Hypothèses et analyses tirées de notre enquête menée en 2007, Histoire et missions chrétiennes 2008/2 (n°6), p. 182-190
  12. ↑ Mira Niculescu, Fabienne Robert, Le champ religieux calédonien : panorama pour comprendre une enquête menée en 2007, Histoire et missions chrétiennes 2008/2 (n°6), p. 177-181
  13. ↑ Michel Cosnard et Antoine Roger, « Évaluation de l’unité : Croyances, Histoire, Espaces, Régulation Politique et Administration (CHERPA) » [PDF], sur Hcéres, (consulté le ), p. 4 / 7.
  14. ↑ a b et c Yvon Tranvouez, « Sahakian-Marcellin (Sophie) Fregosi (Franck). Etre catholique en France aujourd'hui », Archives de Sciences Sociales des Religions, vol. 100, no 1,‎ , p. 166–166 (lire en ligne, consulté le )
  15. ↑ a et b « Biographie de Bruno Etienne », sur brunoetienne.com (consulté le ).
  16. ↑ Raphaël Draï, « La «grenade entrouverte» de Bruno Étienne », Revue française de science politique, vol. 50, no 3,‎ , p. 538–542 (ISSN 0035-2950, lire en ligne, consulté le )
  17. ↑ Rahal Boubrik, « Cesari (Jocelyne) Être musulman en France aujourd'hui », Archives de Sciences Sociales des Religions, vol. 102, no 1,‎ , p. 110–111 (lire en ligne, consulté le )
  18. ↑ Régine Azria, « Bitton (Michèle) Panafit (Lionel). Être juif en France aujourd'hui », Archives de Sciences Sociales des Religions, vol. 98, no 1,‎ , p. 120–120 (lire en ligne, consulté le )
  19. ↑ Solange Wydmusch, « Kaltenbach (Jeanne-Hélène) Etre protestant en France aujourd'hui », Archives de Sciences Sociales des Religions, vol. 104, no 1,‎ , p. 150–151 (lire en ligne, consulté le )
  20. ↑ Louis Hourmant, « Etienne (Bruno), Liogier (Raphaël). Être bouddhiste en France aujourd'hui », Archives de Sciences Sociales des Religions, vol. 98, no 1,‎ , p. 125–126 (lire en ligne, consulté le )
  21. ↑ Marianne Gomez, Le Livre
  22. ↑ « Raphaël Draï », sur France Culture (consulté le ).
  23. ↑ Francis Foreaux, Dictionnaire de culture générale, Pearson Education France, (ISBN 978-2-7440-7363-2, lire en ligne), p. 3
  24. ↑ Institut de droit et d'histoire religieux (Aix-en-Provence) Colloque, Etats, religions et liberté religieuse en Mediterranée: histoire, actualité, prospectives, Presses universitaires d'Aix-Marseille, (ISBN 978-2-7314-0289-6, lire en ligne), p. 61
  25. ↑ Fouzia Marouf, « Rachid Benzine : « Je n'écris pas pour plaire à tout le monde » », sur Le Point, (consulté le ).
  26. ↑ Pierre Langeron, “Vous avez dit : laïcité ?”
  27. ↑ Falk Van Gaver (auteur de La route des steppes), Babelio

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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