Nyikaya
Nyikaya est, selon la croyance du peuple Shilluk du Soudan du Sud, un esprit fluviatile femelle, une sorte de naïade africaine, mi-femme, mi-crocodile, qui vit dans les eaux de la rivière Sobat non loin de son point de confluence avec le Nil Blanc. Elle est l'objet d'une vénération et d'un culte particulier surtout auprès des femmes, car elle passe pour protéger les très jeunes enfants. Elle est la mère du roi Nyikang, le fondateur de la monarchie Shilluk.
Nyikaya | |
Divinité africaine (Soudan du Sud) | |
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Région de culte | Royaume shilluk |
Famille | |
Père | crocodile Ud Diljil |
Fratrie | Angwat (sœur cadette) |
Conjoint | le roi Okwa |
• Enfant(s) | Nyikang Moi Nyadway Ariemker Bunyung |
Symboles | |
Animal | crocodile |
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Étymologie
modifierNyikaya est la transcription du prénom adoptée par Wilhelm Hofmayr en 1925. Les autres transcriptions de Nyikaya sont: Nik-Kieya par Wilhelm Banholzer en 1905, Nyakayo par Diedrich Westermann en 1912, et Nyakai ou Nikaiya par Charles Gabriel Seligman en 1932. Nyikaya est un prénom composé qui se traduit en langue française par « Fille de Kayo », Kayo étant un prénom masculin qui signifie « appétit, désir de manger » en référence à la voracité du crocodile Ud Diljil, le père de Nyikaya.
Les enfants placés sous le patronage de la déesse sont prénommés Nyikayo pour les garçons et Nyikaya pour les filles.
Bibliographie
modifier- (fr)James George Frazer, Le Rameau d'Or, vol. III: Le Dieu qui meurt, Paris, Robert Laffont,
- (en) Edward von Gleichen, The Anglo-Egyptian Sudan : a compendium prepared by officers of the Sudan government., Londres, Harrison and Sons, , 371 p. (lire en ligne)
- (en) David Graeber, « The divine kingship of the Shilluk », HAU: Journal of Ethnographic Theory, vol. 1, (lire en ligne)
- (de) Wilhelm Hofmayr, Die Schilluk : Geschichte, Religion und Leben eines Nilotenn-Stammes, Sankt Gabriel, Mödling bei Wien, Anthropos (revue), , 521 p.
- (en) P.P. Howell et W.P.G. Thompson, « The death of a reth of the Shilluk and the installation of his successor », Sudan Notes & Records, vol. XXVII,
- (fr)Bethwell Allan Ogot, Histoire générale de l'Afrique : V. L'Afrique du XVIe au XVIIIe siècle, UNESCO (lire en ligne)
- (en) D. S. Oyler, « Nikawng and the Shilluk migration », Sudan Notes and Records, vol. I,
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- (en) M. E. C. Pumphrey, « The Shilluk tribe », Sudan Notes and Records, vol. XXIV, part I,
- (en) Charles Gabriel Seligman et Brenda Zara Seligman, Pagan Tribes of the Nilotic Sudan, Londres, Routledge & Kegan Paul, (réimpr. 1965), 565 p.
- (en) Burkhard Schnepel, « Shilluk Royal Ceremonies of Death and Installation », Anthropos, vol. 83, , p. 433-452
- (en) Burkhard Schnepel, « Continuity despite and through Death: Regicide and Royal Shrines among the Shilluk of Southern Sudan », Africa, vol. 61, n°1, , p. 40-70
- (en) Diedrich Westermann, The Shilluk People, Their Language and Folklore, Berlin, , 312 p.