Nuraghe Orolo
Le nuraghe d'Orolo est un monument archéologique situé dans la sous-région de Marghine, sur le territoire de la commune de Bortigali, à 785 mètres d'altitude, d'où l'on peut observer une vaste partie du territoire de la Sardaigne centrale.
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C'est l'un des 31 sites sardes qui sont candidats[1] pour entrer dans la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[2],[3].
Il s'agit d'un nuraghe trilobé particulièrement important en raison de sa position, de sa taille et de son état de conservation.
Position
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Le site est situé sur les pentes du mont Cuguruttu (867 mètres), dans une position qui s'étend du tout proche mont Santu Padre (1 025 mètres) jusqu'aux montagnes plus éloignées du massif du Gennargentu et à la plaine de la rivière Tirso. Dans les environs immédiats se trouvent d'autres sites archéologiques intéressants : le complexe nuragique et le dolmen de Carrarzu Iddìa, les nuraghi Tintirriòlos, Coàttos et Pranu ' e Rùos et la domus de janas d'Órolo.
Datation
modifierEn 1998, des travaux de restauration ont été réalisés visant à consolider la structure et à la nettoyer intérieurement et extérieurement. Les fouilles n'ont pas été réalisées jusqu'au niveau des fondations et, par conséquent, il n'a pas été possible d'établir une datation précise, ni pour le monument ni pour les structures environnantes. Les quelques fragments de céramique collectés ne constituent qu'une indication de la présence de la zone entre la troisième phase de l'âge du bronze moyen et l'âge du bronze final (environ de 1500 à 900 avant JC ) avec des présences sporadiques à l'époque romaine jusqu'au Ve siècle environ. UN J.-C. .
Structure
modifierLe nuraghe est constitué d'une tour centrale à deux étages avec un toit en thòlos et un corps avant,aggiunto in epoca successiva[réf. nécessaire] </link>, composé de deux tours plus petites reliées par un rideau légèrement concave.
La tour principale
modifierLe soi-disant donjon mesure entre 13 et 14 mètres de haut et possède, dans les rangées de base, un mur extérieur constitué de gros blocs de trachyte grossièrement équarris. Les blocs deviennent plus réguliers et plus petits au sommet.
La chambre basse
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La chambre basse est accessible par un passage droit qui traverse d'abord l'entrée architrave la plus récente puis l'entrée d'origine. Il a un plan presque circulaire (d'un diamètre d'environ 5 mètres) et mesure 6,60 mètres de haut. Il est divisé en trois grandes niches disposées en croix, et quatre autres beaucoup plus petites. Le toit est actuellement cassé, il manque les rangées terminales ; cela permet de voir, depuis le sol de la chambre basse, la voûte de la chambre haute.
L'escalier découvert en 1998
modifierL'une des découvertes les plus intéressantes effectuées lors de la restauration de 1998 est l'entrée trapézoïdale de l'escalier, dans le mur droit du passage menant à la chambre basse, jusque là encombrée de rochers effondrés. Cet escalier a été construit à l'intérieur de l'épaisse maçonnerie, selon un motif hélicoïdal depuis le rez-de-chaussée jusqu'au sommet de la tour, où 56 marches presque régulières se succèdent par contremarche et marche. Six fentes toutes pratiquées au niveau des marches permettent de les éclairer.
La chambre haute
modifierL'accès à la chambre haute s'effectue par un palier sur l'escalier, au plan irrégulier (environ 3,30x4,60 mètres), avec deux grandes niches. Le thòlos, qui mesure 5,90 mètres de haut, est en excellent état et éclairé par une grande porte/fenêtre orientée sud-est. Il est doté de deux puits de stockage, d'environ 3 mètres de profondeur, dont l'accès est au niveau du sol. Ces puits devaient probablement servir, en plus de stockage de matériaux, d'expédient technique pour répartir les poids et les poussées pesant sur la structure de la tour, comme dans d'autres nuraghi complexes .
Tours latérales
modifierLes entrées des tours latérales s'ouvrent sur le passage menant à la chambre basse de la tour principale. La hauteur de la tour de droite, bien conservée mais au toit détruit, va de 1,65 à 5,25 mètres. Celle de gauche a un thòlos intact (5,40 mètres) et une petite fente pour l'éclairage.
Le village
modifierAu sein du vaste espace extérieur occupant près de 2 000 mètres carrés, le visiteur peut voir les traces d'une dizaine de structures circulaires et rectangulaires et une barricade.
Toponymie
modifierÒrolo, il fait partie d'une série de toponymes sardes, à commencer par orol-, tous situés dans des zones de montagne ou d'altitude, pouvant tous appartenir au substrat pré-latin. Il correspond à l'onomastique thrace d' Òrolos, signifiant aigle, la confirmation concrète pouvant être offerte par l'ornitonyme sarde (prélatin) de th-orolia crécerelle, buse.
Galerie
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Bibliographie
modifier- Alberto Moravetti, Recherches archéologiques dans la Marghine-Planargia, vol. 1, Sassari, (ISBN 88-7138-169-6).
- Alberto Moravetti, Recherches archéologiques dans la Marghine-Planargia, vol. 2, Sassari, Carlo Delfino, (ISBN 88-7138-223-4).
- Alberto Moravetti, Ricerche archeologiche nel Marghine-Planargia: il Marghine: monumenti: parte prima, Carlo Delfino editore, , 242-247 p. (ISBN 88-7138-169-6, lire en ligne).
- Isabelle Paschina, Monumenti archeologici del Marghine: studio del foglio IGM 206 I NO Macomer, Isabelle Paschina, .
- Graziano Caputa, Fabio Fiori, Fulvia Lo Schiavo et Gabriele Manca, Il nuraghe Orolo: guida al percorso, Cooperativa Archeologia, .
- Comune di Bortigali, Guida al Sentiero Natura – da Bortigali a Mulargia fra roverelle e nuraghi, Tipografia Ghilarzese, .
