Novik

navire de guerre

Le Novik, en russe : Новик, en français : Ours, était un croiseur protégé de la Marine impériale de Russie qui prit part à la Guerre russo-japonaise de 1904-1905. Capturé par les Japonais en 1904, il servit dans la Marine impériale japonaise sous le nom d’IJN Suzuya[1].

Novik (Новик)
illustration de Novik

Autres noms IJN Suzuya (鈴谷)
Type Croiseur protégé
Histoire
A servi dans  Marine impériale russe, escadre du Pacifique,  Marine impériale japonaise
Chantier naval Schichau Dantzig
Quille posée 1898
Lancement
Armé 1901
Statut sabordé le , renfloué par les Japonais en 1906, démantelé le
Équipage
Équipage 12 officiers et membres d'équipage
Caractéristiques techniques
Longueur 109,86 mètres
Maître-bau 12,20 m
Tirant d'eau 4,07 m
Déplacement 3 080 tonnes
Propulsion 3 moteurs à vapeur à triple expansion verticale (TEV), 12 chaudières Schulz, 3 hélices
Puissance 17 000 ch
Vitesse 25nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage Ponts : de 30 à 51 mm
  • Kiosque : 30 mm

Tourelles :

Armement
  • 6 × 120 mm (Kane)
  • 6 × 47 mm (Gochkisa)
  • 2 × 37 mm (Gochkisa)
  • 23 × 64 (Baranovsky)
  • 2 × 7,62 mm
  • 3 mitrailleuses (Maxim)
  • 5 tubes lance-torpilles d'un diamètre de 381 mm
Carrière
Pavillon Empire russe
Port d'attache Port-Arthur

Historique

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Le Novik fut un croiseur très rapide, plus petit que ses contemporains, il fut peut-être le précurseur des croiseurs légers. Il fut construit au chantier naval de Schichau, à Elbląg près de Dantzig à la fin du XIXe siècle. Ses performances le firent choisir comme modèle pour la construction de l’Izoumroud. Le croiseur arriva en Russie en . En septembre de la même année il fut envoyé en Extrême-Orient, affecté dans une escadre de la Flotte du Pacifique. En le Novik fut placé sous le commandement de l'amiral Nikolaï Ottovitch von Essen. En il fut basé à Port-Arthur.

Carrière dans la Marine impériale de Russie

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  Le Novik prit part à différents combats au cours de la Guerre russo-japonaise de 1904-1905. Il fut l'un des rares navires de la flotte russe à livrer bataille au cours de l'attaque surprise de Port-Arthur par les Japonais les 8 février et . Le au cours d'un engagement contre la flotte japonaise il fut légèrement endommagé. Le le Novik prit part à la bataille de la mer Jaune au cours de laquelle il fut touché par trois tirs japonais causant deux victimes et blessant un troisième. La flotte russe tenta de percer le blocus japonais sans succès, certains navires parvenant à regagner Port-Arthur. Mais plusieurs bâtiments russes réussirent à s'échapper et trouvèrent refuge dans différents ports neutres. Accompagné du Tsarevitch, le Novik se dirigea vers le port neutre allemand de Tsingtao. Afin d'éviter l'internement du croiseur, le commandant Maximilian Schultz (en) choisit de dépasser ses poursuivants à la hauteur des îles japonaises et mit le cap sur Vladivostok. Le croiseur fut poursuivi par le croiseur japonais Tsushima (en) (対馬, construction , lancement le , mis en service le , retiré du service le )[2], ce dernier fut bientôt rejoint par le croiseur japonais Chitose (千歳, construction le , lancement , mis en service mars 1898, sabordé le )[3]. Repéré par un navire de transport de charbon japonais, le Novik fut pris au piège dans la baie d'Aniva, située à l'extrémité sud de l'île de Sakhaline. Au cours de ce combat le Novik fut touché par cinq tirs japonais qui firent deux victimes, et blessèrent 17 marins. Le croiseur gagna alors le port de Korsakov. Constatant les dégâts considérables à bord et afin de rendre impossible la récupération du Novik, le commandant ordonna le sabordage du croiseur.

 
Le croiseur Novik

Carrière dans la Marine impériale du Japon

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  Le , après la capture de l'île de Sakhaline par l'empire du Japon, l'épave du Novik est récupérée par la marine japonaise. Malgré les dommages considérables subis lors du combat qui opposa le navire russe au Tsushima et au Chitose, ainsi que par le sabordage, le croiseur fut renfloué le puis réparé par les Japonais dans le port de Yokosuka. Il entra en service dans la flotte japonaise le sous le nom d'IJN Suzuya (鈴谷), comme croiseur de 2e classe. Cependant les réparations ne furent achevées qu'en [4]. Son nom eut pour origine la rivière Suzuya coulant dans la préfecture de Karafuto, près de l'endroit où le Novik fut capturé.

Rénovation du Suzuya

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Le Suzuya à Kure, 7 novembre 1908.

L'armement du Suzuya fut typiquement japonais : 2 canons de 152 mm, 4 canons Armstrong de 120 mm. Les douze chaudières de types Schultz furent remplacées par huit chaudières de type Miyabara. La vitesse du croiseur tomba de 25 à 19 nœuds (46 à 35 km/h). Afin de réduire la surcharge du navire, en 1908 2 canons de 120 mm, 4 de 76 mm, 6 de 47 mm et 2 de 37 mm furent installés à bord du Suzuya[4].

Le le Suzuya fut classifié comme navire de défense côtière. Déclaré obsolète il fut démantelé le .

Notes et références

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  1. www.battleship-cuisers.co.uk
  2. www.battleships-cruisers.co.uk
  3. www.battleship-cruisers.co.uk
  4. a et b (en) Dieter Jung et Peter Mickel : Navires de guerre de l'Impérial Japanese Navy, 1869-1945, Naval Institute Press, Annapolis, 1977, (ISBN 0-87021-893-X), p. 102-103

Bibliographie

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  • Roger Chesneau et Eugène Kolesnik : Conway's All the World's Fighting Ships 1860-1905. Conway Maritime Press (1979). (ISBN 0 85177 133 5)
  • Stephen Howarth : Les Navires de combat du Soleil Levant : Le Drame de l'Imperial Japanese Navy, 1895-1945. Atheneum; (1983) (ISBN 0-689-11402-8)
  • Jentsura, Hansgeorg. Navires de guerre de la marine impériale japonaise, 1869-1945. Naval Institute Press (1976). (ISBN 0-87021-893-X)
  • Evans, David. Kaigun : stratégie, tactique, et de la technologie dans l'Imperial Japanese Navy, 1887-1941. US Naval Institute Press (1979). (ISBN 0-87021-192-7) US Naval Institute Press (1979). (ISBN 0-87021-192-7)

Croiseur Suzuya

  • Stephen Howarth : Les Navires de combat du Soleil Levant: Le Drame de la Marine Impériale japonaise, 1895-1945. Atheneum; (1983) (ISBN 0-689-11402-8)
  • Jane, Fred T. : The Imperial Japanese Navy. Thacker, Spink & Co (1904) ASIN: B00085LCZ4
  • Jentsura, Hansgeorg : Navires de guerre de la marine impériale japonaise, 1869-1945. Naval Institute Press (1976). (ISBN 0-87021-893-X)
  • J.Charles Schencking : Making Waves: Politique, propagande, et l'émergence de la Imperial Japanese Navy, 1868-1922. Stanford University Press (2005). (ISBN 0-8047-4977-9)

Sources

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