Novatek
Novatek (en russe : НОВАТЭК) est une entreprise russe de production de gaz naturel . La société fait partie de l'indice RTS. Fondée en 1994, elle a porté le nom de Novafininvest jusqu'en 2003. Ses actionnaires principaux sont Volga Ressources de Guennadi Timtchenko et le groupe pétrolier français TotalEnergies, qui détient en 2018 environ 19 % du capital de Novatek[2]. En 2022, le chiffre d'affaires de la société s'élève à 8,2 milliards d'euros[3].
НОВАТЭК | |
Création | 1994 |
---|---|
Fondateurs | Léonid Mikhelson |
Forme juridique | Public joint-stock company (d) |
Action | Bourse de Moscou (NVTK) |
Siège social | Tarko-Sale Russie |
Direction | Léonid Mikhelson (P-DG) |
Actionnaires | Guennadi Timtchenko : 23,5 % TotalEnergies SE : 16,3 % Gazprom : 9,9 % |
Activité | Industrie pétrolière |
Produits | gaz naturel |
Filiales | Novatek Gas & Power (d) |
Site web | www.novatek.ru www.novatek.ru/en |
Capitalisation | $31,5 Mds (2016) |
Fonds propres | 1 911,5 G₽ ()[1] |
Dette | $2,9 Mds (2016) |
Chiffre d'affaires | $8 Mds (2016) |
Bilan comptable | 2 457,7 G₽ ()[1] |
Résultat net | $2,2 Mds (2016) |
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Association avec TotalEnergies
modifierPéninsule de Gydan
modifierEn , le groupe pétrolier français TotalEnergies annonce vouloir acquérir (avant le ) 10 % des parts du projet géant de Novatek Arctic GNL 2, visant l'exploitation de gaz naturel liquéfié (GNL) sur la péninsule de Gydan, dans le Nord de la Sibérie (projet de 2,5 milliards de dollars selon Novatek, qui veut conserver 60 % du projet)[2]. Un protocole d'accord est signé en Russie en présence de Vladimir Poutine et d'Emmanuel Macron, mais TotalEnergies se dit prêt à monter jusqu'à 15 % et le protocole prévoit que TotalEnergies pourra acquérir 10 à 15 % de tous les futurs projets de GNL Novatek concernant la péninsule de Yamal et la péninsule de Gydan. Si l'on tient compte du fait que TotalEnergies est en partie propriétaire de Novatek, sa participation financière dans ce projet s'élèverait à environ 21,5 % [2].
Yamal LNG
modifierTotalEnergies et Novatek, sont déjà associés sur un autre projet, Yamal LNG, qui produit du gaz depuis à une trentaine de kilomètres du site d'Arctic GNL 2[2].
Artic GNL 2
modifierLe projet Arctic GNL 2 de Novatek a bouclé son financement fin grâce à une levée de dette de 9,5 milliards d'euros[4], dont 4,5 milliards par des banques russes, 2,5 milliards par des banques chinoises et 2,5 milliards par des banques japonaises, italiennes et allemandes. Aucune banque française n'est directement impliquée, et la banque publique Bpifrance n'a pas apporté de garantie-export au projet. L'autre moitié des dépenses est destinée à être financée sur les fonds propres des partenaires du projet : le russe Novatek (60 %), TotalEnergies (10 %), les Chinois CNPC et CNOOC (10 % chacun) ou encore les Japonais Mitsui et JOGMEC (10 %). Ce projet de 19 milliards d'euros prévoit la construction de trois unités de liquéfaction du gaz sibérien, qui pourront produire jusqu'à 19 millions de tonnes de GNL par an à partir de 2023[5]. Il est particulièrement contesté par les défenseurs de l'environnement parce qu'il participe au réchauffement climatique dans une région fragile, l'Arctique, qui se réchauffe déjà trois fois plus vite que le reste de la planète[6].
Terneftegaz
modifierJusqu'au 26 août 2022, l’entreprise Terneftegaz était détenue à 49 % par TotalEnergies et à 51 % par Novatek. TotalEnergies a annoncé ce jour là s'être accordé avec le groupe russe pour lui céder sa part de la société (49%)[1], au vu de ses agissements en Ukraine (lire ci-dessous). Logiquement, c'est donc Novatek qui détient désormais la totalité de la société exploitant le gisement de gaz de Termokarstovoïe, en Sibérie. Ce gisement produit des condensats de gaz, un hydrocarbure liquide transformé en kérosène. Ce kérosène alimente deux bases aériennes militaires russes (Morozovskaïa et Malchevo). Les escadrons de ces bases sont accusés par Amnesty International et Human Rights Watch d’avoir ciblé des populations civiles ukrainiennes, en particulier lors du bombardement du théâtre de Marioupol le , ce qui constitue un « crime de guerre avéré » selon Amnesty International[7].
Guerre en Ukraine et retrait de TotalEnergies
modifierEn , TotalEnergies annonce se retirer du groupe Novatek, entrainant une dépréciation d'actifs de 3,7 milliards d'euros[8],[9].
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- (en) « Financial statements 2021 full year », Novatek, (consulté le )
- AFP & Connaissance des énergies (2018) Le groupe français Total compte acheter une participation de 10 % d'un projet géant de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l'Arctique russe de Novatek, représentant 2,5 milliards de dollars, selon un accord signé jeudi par les deux groupes, Communiqué du 24 mai 2018
- (ru) « ПАО "Новатэк" », sur www.rusprofile.ru (consulté le )
- Le méga-projet Arctic LNG 2 obtient 9,5 milliards d'euros de financements.
- Gaz en Arctique sous la glace : Arctic GNL 2.
- TotalEnergies boucle le financement de son projet gazier dans l'Arctique russe,Les Échos, 30 novembre 2021.
- Comment le gaz de TotalEnergies sert de carburant aux avions de combat russes en Ukraine, Le Monde, 23 août 2022
- « En direct : TotalEnergies annonce son retrait du géant gazier russe Novatek », sur France 24, (consulté le )
- « TotalEnergies se met en retrait du groupe gazier russe Novatek », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Articles connexes
modifier- Yamal LNG
- Énergie en Russie
- Classement des entreprises leader de l'énergie
- Gazprom,
- Géostratégie de la Russie
- Relations entre la Russie et l'Union européenne
- Géopolitique du pétrole
Liens externes
modifier- Site officiel
- Des usines flottantes pharaoniques pour exploiter l’eldorado polaire - consulté le 13 décembre 2021.