Nicolas Rossier
Nicolas Rossier, né le à Fribourg, est un metteur en scène et comédien suisse.
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Il est le cofondateur en 1991 de la compagnie Pasquier-Rossier, installée à Lausanne, et codirecteur avec Geneviève Pasquier du Théâtre des Osses à Givisiez de 2014 à 2022.
Biographie
modifierOrigines et famille
modifierNicolas Rossier naît le à Fribourg[1]. Il est originaire de La Brillaz[2]. Son père, René-Louis, est employé à la Société de banque suisse ; sa mère, Simone, est secrétaire[3]. Le haut fonctionnaire et diplomate Yves Rossier est son frère aîné[3].
Il est divorcé[3] d'Anna van Brée, costumière, épousée le [1]. Ils ont deux enfants[3].
Études, parcours professionnel et artistique
modifierSelon ses propres déclarations, son amour du théâtre naît dès son enfance, lorsqu'il regarde des séries TV, en particulier Zorro[4].
Après avoir obtenu sa maturité gymnasiale[5] au Collège Saint-Michel[3], où il suit déjà des cours de théâtre[3], il fait des études de Lettres à l'Université de Fribourg[6] (en histoire et géographie[3]) pendant deux ans[7] et suit les cours de théâtre de Gisèle Sallin, fondatrice du Théâtre des Osses à Givisiez, dans le canton de Fribourg[5]. Il est retenu à l'âge de 21 ans pour étudier au Théâtre national de Strasbourg (15 candidats retenus sur 1 000)[5], dont il sort diplômé au bout de trois ans en 1989[1]. Il déclare avoir été fortement marqué par Jacques Lassalle, le directeur du théâtre, dans sa manière de travailler le texte et sa direction d'acteurs[7]. Il est engagé dans la foulée au Théâtre de la Tempête à Paris[4].
Il est le fondateur en 1991 avec Geneviève Pasquier, avec qui il « partage un même goût pour l'absurde »[4], de la compagnie Pasquier-Rossier[5],[8], installée à Lausanne[9]. Elle se nomme Acthea les trois premières années[1].
Ils reprennent en 2014 le Théâtre des Osses[9], qu'ils dirigent trois saisons jusqu'en 2022[10].
Il habite à Bruxelles en 1995[5], puis à Lausanne en 2007[3].
Mises en scène
modifier- 1991 (avec Geneviève Pasquier) : Le Déjeuner sur l'arbre, compilation de textes de Pierre Bettencourt (Témoin auriculaire), Elias Canetti (Lointain intérieur) et Henri Michaux (Fables fraîches à lire à jeun)[11],[12]. Prix romand du spectacle indépendant[13]
- 1993 (avec Geneviève Pasquier) : L'Eunuque de Zanzibar d'après Pierre Henri Cami, au Théâtre de Vidy[14]
- 1994 : Conseils pratiques à l'usage des jeunes âmes timorées, au Festival de la Cité[15]
- 1996 : Dans le petit manoir de Stanisław Ignacy Witkiewicz, au Théâtre de Vidy[16],[17]
- 1997 : Ubu roi d'Alfred Jarry, au Théâtre Am Stram Gram (Genève) puis à l'Arsenic[18]
- 1998 : Les apparences sont trompeuses de Thomas Bernhard, à l'Arsenic[19]
- 2000 : Corbeau à quatre pattes, à l'Arsenic
- 2003 : Civet de cycliste d'après Karl Valentin, au Théâtre de Carouge
- 2009 : Lékombinaqueneau, au Théâtre des Osses puis à la Grange de Dorigny[20]
- 2013 (avec Geneviève Pasquier) : Le ravissement d'Adèle de Rémi De Vos[7]
- 2014 (avec Geneviève Pasquier) : L'Illusion comique de Corneille, au Théâtre des Osses[21]
- 2015 (avec Geneviève Pasquier) : Les Acteurs de bonne foi de Marivaux, au Théâtre de Carouge[22]
- 2018 (avec Geneviève Pasquier) : Le Loup des sables d'Åsa Lind, au Théâtre des Osses[23]
- 2019 (avec Geneviève Pasquier) : Le Journal d'Anne Frank au Théâtre des Osses[24]
- 2024 : Occident de Rémi De Vos, dans différents théâtres de Suisse romande[25]
Rôles
modifierThéâtre
modifier- 1989 : Sade, concert d’enfers d’Enzo Cormann, Théâtre de la Tempête[4]
- 1992 : Pilate de Jean-Yves Picq, mis en scène par Patrick Le Mauff au Théâtre de Poche de Genève[26]
- 1994 : Ivan Alexeïevitch Alexeïev dans Oblomov d'Ivan Gontcharov, mis en scène par Dominique Pitoiset au Théâtre de Vidy[27]
- 1995 : Les Égouts d'Hugo Loetscher, mis en scène par Geneviève Pasquier, au Festival de la Cité[28],[29]
- 1995 : Un Sémite de Denis Guénoun, mis en scène par Michel Voïta, au Théâtre de Vidy[30]
- 1996 : Le Procès de Franz Kafka, mis en scène par Dominique Pitoiset au Festival d'Avignon[31]
- 2001 : Franck dans Hilda de Marie NDiaye, mis en scène par Marc Liebens au Théâtre de Vidy[32]
- 2007 : Peter Falk de Jean Steinauer et Yann Pugin, à Fribourg[3]
- 2016 : Le Garçon du dernier rang de Juan Mayorga, mis en scène par Paul Desveaux, au Théâtre Le Reflet à Vevey[33]
Télévision
modifier- 1994 : rôle titre dans L'Instit, saison 2, épisode 4 : Samson l'innocent[34]
- 2004 : rôle récurrent de Monsieur tous Ego dans Scènes de ménage, présenté par Martina Chyba[4]
Cinéma
modifier- 1989 : rôle de Bernard dans Pense à moi d'Alain Bergala[1]
Références
modifier- Rita Freda, « Nicolas Rossier », dans le Dictionnaire du théâtre en Suisse en ligne.
- Département fédéral des affaires étrangères, « Nomination du secrétaire d’État et du secrétaire général du DFAE », sur www.admin.ch, (consulté le )
- Pascal Bertschy, « Être acteur, c'est ne plus penser qu'à ça », La Liberté, , p. 29 (lire en ligne)
- Agathe Birden et Marie-Claude Martin (adaptation web), « Nicolas Rossier, son goût du théâtre est né avec Zorro », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
- Patricia Briel, « Nicolas Rossier sur les planches européennes », Journal de Genève et Gazette de Lausanne, , p. 13 (lire en ligne)
- Anne Bussy, « Le plaisir ludique d'un comédien », 24 heures, , p. 27 (lire en ligne)
- Rencontre avec Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier [Diffusion radio], dans La tête à l'envers sur La Première (, 55 minutes), consulté le
- Corinne Jaquiéry, « Les combines des Pasquier-Rossier », 24 heures, , p. 38 (lire en ligne)
- Anne Hemmer, « C'est un retour aux sources », Le Matin, , p. 12 (lire en ligne)
- Le coin de paradis de Nicolas Rossier et Geneviève Pasquier [Production de télévision], dans Couleurs locales sur RTS Un (, 2 minutes), consulté le
- S. F., « Le désordre des mots », Journal de Genève et Gazette de Lausanne - supplément Théâtres d'été 1992, , p. 21 (lire en ligne)
- Florence Michel, « Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier jouent sur les arbres », La Liberté, , p. 17 (lire en ligne)
- Michel Caspary, « L'appétit vient en créant », 24 heures, , p. 16 (lire en ligne)
- René Zahnd, « Cami, farces et attrapes », 24 heures - supplément Théâtre, , p. 23 (lire en ligne)
- Ghania Adamo, « Quand le lieu de culte se transforme en scène de théâtre », Le Nouveau Quotidien, , p. 18 (lire en ligne)
- « Nicolas Rossier à Vidy », La Liberté, , p. 21 (lire en ligne)
- Isabelle Fabrycy, « La famille qui disjoncte », Le Matin, , p. 18 (lire en ligne)
- Alexandre Demidoff, « Le Père Ubu cherche son souffle au Théâtre Am Stram Gram », Journal de Genève et Gazette de Lausanne, , p. 12 (lire en ligne)
- Christophe Fovanna, « Rossier illumine la noirceur de Bernhard », Le Matin, , p. 19 (lire en ligne)
- Corinne Jaquiéry, « Les combines des Pasquier-Rossier », 24 heures, , p. 38 (lire en ligne)
- Les invités culturels: Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier, co-directeurs du théâtre des Osses à Givisiez (FR) [Production de télévision], dans 12 h 45 sur RTS Un (, 9 minutes), consulté le
- Les acteurs de bonne foi [Diffusion radio], dans Les matinales sur RTS Espace 2 (, 9 minutes), consulté le
- Thierry Sartoretti/ld, « "Le Loup des sables", bel ami imaginaire au Théâtre des Osses », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
- L'invité du 12h30 - Nicolas Rossier adapte le journal d'Anne Frank au théâtre [Diffusion radio], dans 12 h 30 sur La Première (, 13 minutes), consulté le
- Thierry Sartoretti/mh, « Avec "Occident", bienvenue chez un couple alcoolique et raciste », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
- Bernadette Pidoux, « « Pilate » crée la polémique », L'Hebdo, , p. 127 (lire en ligne)
- Mathieu Truffer, « Vidy consacre l'été sans faute de Nicolas Rossier », Le Nouveau Quotidien, , p. 22 (lire en ligne)
- Sandrine Fabbri, « Les Égouts à l'École de chimie », Journal de Genève et Gazette de Lausanne, , p. 25 (lire en ligne)
- Christophe Fovanna, « Le monologue d'un inspecteur des eaux usées », Journal de Genève et Gazette de Lausanne, le monologue d'un inspecteur des eaux usées, p. 19 (lire en ligne)
- Isabelle Fabrycy, « Tous fils de Sen », Le Matin, , p. 39 (lire en ligne)
- Chantal Savioz, « Pitoiset trace un grand K. sur une pente ventée d'Avignon », 24 heures, , p. 33 (lire en ligne)
- Michel Caspary, « Cœur de vampire », 24 heures, , p. 34 (lire en ligne)
- Gérald Cordonier, « Une sacrée rencontre avec « Le garçon du dernier rang » », 24 heures, (lire en ligne)
- Stéphane Rastello, « La révélation de l'Instit », TV8, no 35, , p. 16 et 17 (lire en ligne)
Liens externes
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