Nicolas Cernokrak

théologien et prêtre orthodoxe serbe

Nicolas Cernokrak est un prêtre orthodoxe et théologien serbe. Doyen de l'Institut Saint-Serge à deux reprises, spécialiste de l'exégèse du Nouveau Testament, il est notamment recteur de la paroisse Saint-Séraphin-de-Sarov depuis 1994.

Nicolas Cernokrak
Nicolas Cernokrak en 2012.
Fonctions
Doyen
Institut Saint-Serge
-
Nicolas Ozoline (d)
Michel Stavrou (d)
Doyen
Institut Saint-Serge
-
Nicolas Ozoline (d)
Recteur
Paroisse Saint-Séraphin-de-Sarov
depuis
Michel Ossorguine (d)
Recteur
Paroisse Saint-Martin-le-Miséricordieux
-
Jean Catteloin (d)
Philippe Maillard (d)
Président
Association œcuménique pour la recherche biblique (d)
depuis
Alexis Kniazeff (d)
Recteur
Paroisse Saint-Nicolas (d)
-
André Maklakov (d)
Michel Ossorguine (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (73 ans)
BenkovacVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
KrakVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Catherine Cernokrak (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Jean Cernokrak (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Nicolas Cernokrak naît le à Benkovac.

À partir de 1967, il séjourne au monastère de Krka[1]. Il commence des études à Belgrade, puis Athènes[2], avant de gagner Paris en 1973[1].

Responsabilités et engagement pastoral

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Dans l'enseignement

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Enseignant à l'Institut Saint-Serge depuis 1981[2], il se revendique quelques années plus tard d'une théologie « scientifique » et « critique »[3].

Il est nommé doyen en 2008. En 2012, il est cependant mis en difficulté par un détournement de 400 000 € opéré par Patrick Brispot[4], trésorier bénévole de l'association de gestion de l'Institut[5]. Le recteur, l'archevêque Job Getcha, dénonce alors une « situation inquiétante », cependant que Cernokrak cède sa place à Nicolas Ozoline.

Il reprend cependant la direction deux ans après, et est même réélu en 2017[6].

Il prend finalement sa retraite de Saint-Serge en 2021, mais demeure enseignant à l'Institut supérieur d'études œcuméniques[7], et membre du conseil d'administration de cette entité[8].

En paroisse

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En 1985, il est ordonné diacre[2], puis prêtre pour l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale[1]. Il part dans la foulée à Rome pour diriger la paroisse Saint-Nicolas, où il demeure jusqu'en 1987. Il est fait archiprêtre dès 1986[2].

En 1993, il est nommé recteur de la paroisse Saint-Martin-le-Miséricordieux à Tours, où il continuera de célébrer jusqu'en 2001[9]. L'année suivante, il devient le premier non-Russe à être nommé à la tête de la paroisse Saint-Séraphin-de-Sarov, à Paris.

Au fil des années il introduit le français dans la célébration des offices[10], y voyant « une nécessité » pour ne pas « vivre dans le ghetto »[11].

Dans les années 2000, secondé par Christophe Levalois, il lance les Rencontres orthodoxes et organise notamment un séminaire d'étude de la Philocalie.

En 2013, il accompagne environ 150 paroissiens[12].

En 2019, il inaugure le centre culturel Mère-Marie-Skobtsov dans la maison paroissiale de Saint-Séraphin[13].

En 2022, devant faire face à l'incendie accidentel qui ravage Saint-Séraphin, à l'origine d'un vaste émoi, il organise le déménagement temporaire de sa paroisse en la crypte de l'église Saint-Léon[14],[15],[16], ainsi que la restauration de l'église, effective dès l'année suivante[17].

Activités d'enseignement et de recherche

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En 1978, il consacre son mémoire de maîtrise à Saint-Serge à la divinisation chez Syméon le Nouveau Théologien[18], auteur dont il se fera le spécialiste[1].

En 1981 cependant, c'est à l'histoire médiévale de la Serbie qu'il consacre sa thèse à l'École pratique des hautes études[19].

Il se spécialise finalement dans la théologie ascétique et l'exégèse du Nouveau Testament, disciplines qu'il enseigne à Saint-Serge.

À partir de 1991, il prend la suite d'Alexis Kniazeff comme président orthodoxe de l'Association œcuménique pour la recherche biblique[20]. C'est à titre qu'il prend part à l'édition et la révision de la nouvelle édition de la Traduction œcuménique de la Bible, en 2010[21].

S'étant aussi intéressé à d'autres pères de l'Église[1], il est par ailleurs membre du comité éditorial de la revue Acta Patristica[22], et responsable de la commission théologique de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France[23] jusqu'en 2022[24].

Vie personnelle

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Avec son épouse Catherine[25], conservatrice et historienne de l'art[26], il a deux enfants, dont Jean[27], responsable laïc de la paroisse orthodoxe d'Orléans[28].

Ouvrage

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Références

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  1. a b c d et e La Croix 2014.
  2. a b c et d Histoire... 2017.
  3. Luc Forestier, « L'Institut supérieur d'études œcuméniques : jalon universitaire de l'espace œcuménique », dans Gabriel Richi Alberti (dir.), Marie-Joseph Le Guillou y el Institut supérieur d'études œcuméniques, Madrid, université San Damaso, 2021, p. 273, n. 15.
  4. https://www.ildialogo.org/NotizieEcumeniche/Notizie_1434732113.htm.
  5. Samuel Lieven, « L’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à la recherche d’un nouveau souffle », La Croix,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  6. « Le père Nicolas Cernokrak réélu doyen de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge », sur Orthodoxie.com, (consulté le ).
  7. https://www.icp.fr/medias/fichier/guide-commercial-iseo-2020-2021-20200716-pk_1598452087889-pdf.
  8. Préface dans Jacques-Noël Pérès (dir.), Familles en mutation, approches œcuméniques, Paris, Desclée de Brouwer, 2011, n. 6.
  9. https://orthodoxie.com/wp-content/uploads/2021/03/Bulletin_NS4_Careme_2021.pdf.
  10. « La beauté sauvera le monde », dans Florence de Baudus, Les Voies de l'adoration, Perpignan, Artège, 2015 (ISBN 978-2-36040-359-2).
  11. Anaïs Carpentier (ill. Lucile Pescadère et Nicolas Wietrich), « Il était une foi », D'ailleurs, no 206, avril 2013, p. 21-23 (lire en ligne).
  12. Carpentier 2013.
  13. « Paris : inauguration du Centre culturel Mère Marie Skobtsov », sur Orthodoxie.com, (consulté le ).
  14. Tom Rousset, « De très importants dégâts dans une église orthodoxe de Paris suite à un incendie », sur francetvinfo.fr, France 3 Paris Ile-de-France, (consulté le ).
  15. Caroline Beyer, « Tristesse après l’incendie d’une église orthodoxe à Paris »  , sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  16. « Paris : un « miracle » à Saint-Séraphin-de-Sarov, l’église orthodoxe ravagée par un incendie », sur Aleteia, (consulté le ).
  17. Johan Cherifi, Hilal El Aflahi et Amaury Tremblay, « Ravagée par un incendie il y a un an, une église orthodoxe retrouve ses fidèles », BFM TV,‎ (lire en ligne).
  18. « Détails à propos de : Святой Симеон Новый Богослов и его учение о обожении… », sur saint-serge.net (consulté le ).
  19. « Détails à propos de : La Serbie au Moyen-Âge , vie spirituelle et traductions… », sur saint-serge.net (consulté le ).
  20. « Nouvelle édition de la traduction œcuménique de la Bible : un pas de plus vers l'unité des chrétiens », sur Église catholique en France, (consulté le ).
  21. Constance Vilanova, « Lire la Bible dans l’orthodoxie », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (sk) « Editorial board », sur unipo.sk (consulté le ).
  23. Samuel Le Corre, Annuaire de l'Église orthodoxe en France, Villebazy, monastère de Cantauque, 2021, p. 11.
  24. « Actualités », sur aeof.fr (consulté le ).
  25. https://www.flickr.com/photos/saintseraphin/2767490939.
  26. BNF 12287760.
  27. https://www.flickr.com/photos/saintseraphin/2768335892.
  28. comite de redaction Paroisse orthodoxe dOrleans, « Association cultuelle », sur paroisseorthodoxeorleans-christsauveur.com (consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

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  • « Le P. Nicolas Cernokrak élu doyen de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge », La Croix,‎ (lire en ligne).
  • « Cernokrak Nicolas Petrovitch », dans Histoire d'une église d'émigrés russes, Paris, paroisse de la Présentation-de-la-Vierge-au-Temple, (ISBN 978-2-9546545-2-2), p. 191.

Liens externes

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