Neuville-sur-Touques
Neuville-sur-Touques est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 232 habitants[1].
Neuville-sur-Touques | |
Ancienne gare. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Mortagne-au-Perche |
Intercommunalité | Communauté de communes des Vallées d'Auge et du Merlerault |
Maire Mandat |
Sylvie Bonetta 2020-2026 |
Code postal | 61120 |
Code commune | 61307 |
Démographie | |
Population municipale |
232 hab. (2021 ) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 51′ 28″ nord, 0° 17′ 01″ est |
Altitude | Min. 146 m Max. 266 m |
Superficie | 15,35 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vimoutiers |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierLa commune est au sud-est du pays d'Auge. Son bourg est à 7,5 km au sud-ouest du Sap, à 8,5 km au nord de Gacé et à 13 km au sud-est de Vimoutiers[2].
Le point culminant (266 m) se situe en limite est, près du lieu-dit la Hachetière, sur la D 253. Le point le plus bas (146 m) correspond à la sortie de la Touques du territoire, au nord. La commune est bocagère.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 862 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ticheville à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,1 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Neuville-sur-Touques est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (84,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), forêts (6,3 %), terres arables (0,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Nova Villa en 900[16], Neuville sur Tongue en 1793, Neuville-sur-Touques en 1801[17].
Le toponyme est formé à partir de l'ancien français vile dans son sens originel de « domaine rural » issu du latin Villa rustica, et de neuf qui a conservé son sens. Il s'agit donc initialement d'un « nouveau domaine »[18].
La Touques est un fleuve côtier de Normandie qui naît aux confins du pays d'Ouche, du pays d'Auge, du Perche et de la campagne d'Alençon, près de Champ-Haut (Orne).
Histoire
modifierPolitique et administration
modifierLe conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[20].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2021, la commune comptait 232 habitants[Note 1], en évolution de +1,75 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Neuville-sur-Touques a compté jusqu'à 990 habitants en 1841.
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Germain-d'Auxerre. Elle abrite un retable, un aigle lutrin et un christ en bois sculpté, ces trois œuvres sont classées au titre objet aux monuments historiques[24].
- Vestiges d'une motte féodale dite la butte aux Anglais[25], au nord du village, au lieut-dit herbage de la motte, au confluent du ruisseau de Chaumont avec la Touques[26].
- La Bove des Chevaliers. Ancien souterrain-refuge situé au milieu du bois de la Jaunière. Il s'est effondré en 1952 mais il en existe un plan et un relevé exact. Construit selon un plan symbolique cruciforme, il se composait essentiellement de deux salles dites « de la Chapelle » et « des Chevaliers »[27]. C'est le plus célèbre des souterrains ésotériques[28].
Activité et manifestations
modifierPersonnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Population municipale 2021.
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Neuville-sur-Touques et Ticheville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ticheville_sapc » (commune de Ticheville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Ticheville_sapc » (commune de Ticheville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Neuville-sur-Touques ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Négre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 1426.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 187.
- « Jean-Claude Hue, candidat à sa succession », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Neuville-sur-Touques (61120) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Œuvres mobilières à Neuville-sur-Touques », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 134.
- Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 578 (cf. Neuville-sur-Touques).
- Ivy-Stevan Guiho, L'Ordre des Templiers, petite encyclopédie, Paris, L'Harmattan, , 290 p., poche (ISBN 978-2-296-09240-2, lire en ligne).
- Jérôme Triolet et Laurent Triolet, Souterrains et croyances, Rennes, Éditions Ouest-France, coll. « Mémoires de l'histoire », , 124 p. (ISBN 978-2-7373-2872-5).