Neuf-Brisach

commune française du département du Haut-Rhin
(Redirigé depuis Neufbrisach)

Neuf-Brisach ([nœfbʁizak] ou [nøbʁizak]) est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Neuf-Brisach
Neuf-Brisach
Neuf-Brisach, ville inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.
Blason de Neuf-Brisach
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Colmar-Ribeauvillé
Intercommunalité Communauté de communes Alsace Rhin Brisach
Maire
Mandat
Richard Alvarez
2020-2026
Code postal 68600
Code commune 68231
Démographie
Gentilé Néo-Brisaciens, Néo-Brisaciennes
Population
municipale
1 947 hab. (2021 en évolution de +0,46 % par rapport à 2015)
Densité 1 464 hab./km2
Population
agglomération
5 774 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 48° 01′ 08″ nord, 7° 31′ 45″ est
Altitude Min. 194 m
Max. 198 m
Superficie 1,33 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Neuf-Brisach
(ville-centre)
Aire d'attraction Colmar
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ensisheim
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Neuf-Brisach
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Neuf-Brisach
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Voir sur la carte topographique du Haut-Rhin
Neuf-Brisach
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Neuf-Brisach
Liens
Site web site officiel de Neuf-Brisach

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Le 7 juillet 2008, Neuf-Brisach, membre du réseau des sites majeurs de Vauban, est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[1] :

« Neuf-Brisach, ville créée ex nihilo en 1697 dans la plaine d’Alsace, après la perte de Vieux-Brisach au-delà du Rhin, est la seule et magnifique illustration du « troisième système » de Vauban. C’est Louis XIV lui-même qui, parmi les trois projets soumis par Vauban, choisit le plan octogonal qui est parvenu jusqu’à nous… »

— Réseau Vauban[2]

Géographie

modifier
 
Neuf-Brisach & Vieux-Brisach vues par Spot.

Localisation

modifier

Neuf-Brisach se trouve dans la partie de la plaine alsacienne, proche de la frontière allemande et du Rhin (5 km).

 
Schéma de la ville à l'intérieur de ses fortifications.

Située dans la plaine d'Alsace, Neuf-Brisach est à 3,5 km du pont sur le Rhin, qui marque la frontière, et de la ville allemande de Vieux-Brisach située sur l'autre rive. Le territoire communal est uniquement constitué de la « ville nouvelle », des fortifications et de leurs emprises. Le bourg de Volgelsheim à l'est est contigu, son territoire communal s'étendant de la place forte jusqu'au Rhin. Les communes rurales de Wolfgantzen à l'ouest, sur la route de Colmar, Biesheim au nord et Weckolsheim au sud, se situent dans un environnement proche.

Les communes limitrophes sont Volgelsheim et Wolfgantzen.

Communes limitrophes de Neuf-Brisach
Wolfgantzen Volgelsheim
 
Volgelsheim Volgelsheim

Hydrographie

modifier

Réseau hydrographique

modifier

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la rigole de Widensohlen et le canal Vauban[3],[Carte 1].

La rigole de Widensohlen, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Blind à Jebsheim, après avoir traversé sept communes[4].

Le canal Vauban, d'une longueur de 24 km, prend sa source dans la commune de Ensisheim et se jette dans la rigole de Widensohlen sur la commune, après avoir traversé 14 communes[5].

 
Réseau hydrographique de Neuf-Brisach[Note 1].

Gestion et qualité des eaux

modifier

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[6].

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 638 mm, avec 7,8 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Colmar-Inra », sur la commune de Colmar à 15 km à vol d'oiseau[9], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 558,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −22,5 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Neuf-Brisach est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Neuf-Brisach[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[16]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols

modifier
 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (98,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces verts artificialisés, non agricoles (61,1 %), zones urbanisées (32,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5 %), terres arables (1,2 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Voies de communication et transports

modifier

Neuf-Brisach est accessible par l'autoroute A35, qui passe à Colmar, et diverses routes départementales[20]. Colmar est à 15 km, Mulhouse à 35 km et Fribourg, en Allemagne, à 33 km. Des services de transport en commun routier en bus[20] permettent de relier Neuf-Brisach à Colmar. Le TGV dessert Colmar et l'aéroport le plus proche, EuroAirport Bâle-Mulhouse[20], est à 56 km, l'aéroport international de Strasbourg[20] étant distant de 82 km.

Les moyens de transports touristiques ne sont pas uniquement liés à la route puisqu'on peut prendre un train touristique et historique à l'ancienne gare de Volgelsheim pour rejoindre l'embarcadère de Sans-Soucis et embarquer sur un bateau pour une croisière sur le Rhin. La gare de Neuf-Brisach Ville est aujourd'hui fermée à tout trafic. La Route verte, symbole de l'amitié franco-allemande[21], reliant dès le début des années 1960 les Vosges françaises au massif allemand de la Forêt-Noire, permet de relier en randonnée pédestre ou en cyclotourisme les villes historiques que sont Neuf-Brisach la française et Vieux-Brisach l'allemande.

Risques majeurs

modifier

Neuf-Brisach possède un site pollué à la créosote, jadis utilisé pour traiter les traverses de chemins de fer[22].

Toponymie

modifier

Histoire

modifier

Saint-Louis de Brisach

modifier

Entre 1671 et 1682, la Ville Neuve de Brisach ou ville Neuve Saint-Louis, plus connue sous le nom de ville de paille, est construite sur une île du Rhin, au niveau de Vieux-Brisach.

Les défenses sur le Rhin sont révisées ; le fort Saint-Jacques (sur l'île) ainsi que la demi-lune du bout des ponts (en rive gauche), sont profondément remaniés en 1675. Cette dernière prend le nom de fort Mortier. Sur l'île, une enceinte fortifiée (8 fronts bastionnés dotés de 8 bastions plats et 3 demi-lunes, plus 2 cavaliers) et 500 maisons ont été construites pour 1500 habitants. L'existence de la ville est éphémère (1682-1697), du fait de la défaite française à l'issue de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Le traité de Ryswick (1697), stipule en effet, la destruction de l’enceinte et des maisons qui commence l’année suivante pour s’achever en 1699. Au cours de cette démolition, les décombres sont transportés, via un canal creusé spécialement, jusqu'à Neuf-Brisach, autre ville nouvelle, qui est construite entre 1698 et 1702[23].

Seconde ville nouvelle

modifier

En 1697, les traités de Ryswick signés à Rijswijk, ville hollandaise des faubourgs de La Haye, mettent fin à la guerre de la Ligue d'Augsbourg entre Louis XIV et la Grande Alliance. La France perd la place forte de Brisach sur la rive allemande du Rhin. Afin de combler la perte de l'ancienne place forte, qui laisse un vide défensif entre Strasbourg et Mulhouse, Louis XIV décide de la construction d'une nouvelle ville fortifiée face à Brisach, située à une demi-lieue du Rhin, pour prévenir toute invasion d'outre-Rhin. Il en confie l'étude à ses architectes Vauban[24] et Jacques Tarade[25].

 
Plan de la ville par Vauban.
 
Bastions Vieux-Brisach et Neuf-Brisach 1700.

Louis XIV choisit, entre trois projets, une place forte au plan octogonal, avec huit tours bastionnées, couvertes d'autant de contre-gardes, outre les tenaillons, les grandes et petites demi-lunes et autres ouvrages.

 
Document relatant la création de Neubrisac en 1699, extrait de « Médailles sur les principaux évènements du règne entier de Louis le Grand, avec des explications historiques » par « Académie des inscriptions et belles-lettres », 1723.

La construction débute le avec la pose de la première pierre, les fortifications de la nouvelle citadelle sont achevées en 1702. Un canal est spécialement creusé jusqu’aux Vosges pour acheminer le grès rose nécessaire à la construction. ; le a lieu la pose de la première pierre de l'église Royale Saint-Louis, achevée en 1736. La mairie est achevée en 1758.

 
Plan-relief de la ville.

En dehors d'une alerte, en 1743[pourquoi ?], elle n'a pas joué de rôle majeur dans l'histoire, notamment si on compare son sort à celui de Huningue : après avoir été l'objet d'un blocus de 106 jours par les Autrichiens en 1814-1815, Neuf-Brisach est, du 1er septembre au 10 novembre 1870, assiégée pour la première fois. Sa garnison de 5 500 hommes et 108 canons enfermée dans des fortifications surannées s'oppose durant 33 jours aux troupes allemandes avant d'être obligée de capituler.
Si la ville est partiellement détruite par les bombardements, elle sera reconstruite. Devenue une place forte allemande, la ville verra ses fortifications largement modifiées à partir des années 1875 pour s'adapter aux nouvelles conditions de la guerre et réaliser le cœur de l'importante tête de pont allemande de Neuf-Brisach (Brückenkopf Neubreisach). Cette tête de pont équipée des matériels les plus modernes est un ensemble majeur des fortifications du Rhin supérieur.

Une ligne de chemin de fer est construite sur une partie des dehors murs.
Du fait de son enclavement dans les fortifications, la ville n'a pas de possibilité d'extension.
Sa garnison est dissoute en 1992.

Neuf-Brisach, dernière fortification construite ex nihilo par Vauban, est considérée comme l’aboutissement de son œuvre en matière d'architecture militaire. La ville sévèrement touchée par les bombardements américains de 1945 est aujourd’hui restaurée et, depuis , fait partie des douze fortifications majeures de Vauban qui sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Quelques dates :

  • En 1792, le général Favart d'Herbigny commandait la défense de Neuf-Brisach.
  • En 1793, Jean-Antoine Louis fit libérer des officiers municipaux du village accusés d'avoir refusé d'obéir aux réquisitions militaires des deux pro-consuls d'Alsace, Saint-Just et Lebas.
  • Le , le général de division François-Joseph Offenstein (1760-1837) fut nommé commandant de la place de Neuf-Brisach en remplacement du général Gromard, suspendu.
  • Entre 1815 et 1821, succédant au maréchal de camp, comte de Sabran (placé là en décembre 1814), le général de brigade Dermoncourt, acteur de l'échec du blocus de 1814-1815, commande la place
  • La commune a été décorée le 11 novembre 1948 de la croix de guerre 1939-1945[26] avec étoile d'argent.
  • 7 juillet 2008, inscription officielle au Patrimoine Mondial de l'UNESCO
  • La commune a accueilli du au le 9e régiment du Génie au casernement Abbatucci.

Politique et administration

modifier
 
Mairie de Neuf-Brisach.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1808   Jean Louis André Jourdain[27]   Notaire
1811 1813 Henri Moreau[28]    
1813 1815 Hyacinthe Blein[29]   Marchand
1815 1820 Hermann de Wimpffen[30]   Baron
1820 1839 Nicolas Claude Leroy[31]   Colonel
1945 1964 Eugène Ferrari MRP Commerçant - maire de Neuf-Brisach - conseiller général
1971 1983 René Adolph RPR  
1983 2008 Maurice Zimmerlé RPR-UMP  
2008 En cours
(au 31 mai 2020)
Richard Alvarez[32]
Réélu pour le mandat 2020-2026
DVD  
Les données manquantes sont à compléter.

Finances communales

modifier

En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[33] :

  • total des produits de fonctionnement : 1 863 000 , soit 923  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 1 463 000 , soit 725  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 907 000 , soit 450  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 1 640 000 , soit 813  par habitant ;
  • endettement : 194 000 , soit 96  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 10,47 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 11,32 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 25,50 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Jumelages

modifier

La commune de Neuf-Brisach est jumelée :

avec la commune de Meilhan-sur-Garonne, située dans la région Nouvelle-Aquitaine et dans le département de Lot-et-Garonne,

ainsi qu'avec sa sœur jumelle côté allemand Breisach am Rhein (Vieux-Brisach en français), située dans le district de Fribourg-en-Brisgau et dans le Land du Bade-Wurtemberg.

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].

En 2021, la commune comptait 1 947 habitants[Note 6], en évolution de +0,46 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 0001 7211 7461 8372 0052 0202 4322 4983 893
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
3 2683 4561 9812 6272 7722 2232 1553 0523 291
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 3073 5222 8091 6032 1001 9402 1501 1631 764
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
2 1272 5802 5792 2052 0922 1972 2372 1852 032
2014 2019 2021 - - - - - -
1 9501 9631 947------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations et festivités

modifier
  • Festival International de Land Art de Neuf-Brisach « Remp'Arts » (biennale).
  • Le 1er mai a lieu la fête du Muguet.
  • Des groupes musicaux et folkloriques animent la commune. Un marché des terroirs se tient autour de la place d'Armes. Des forains participent aussi à la fête.
  • Le marché de Noël se tient le deuxième week-end de décembre. On y trouve le « Village 1700 » avec de nombreux exposants en costume d'époque, des artisans, des jeux d'autrefois pour les plus jeunes. Un sapin géant de 25 m, symbole de Noël en Alsace, illumine la place centrale de mille feux.
  • Tous les deux ans, la place forte vit au rythme d'un bivouac napoléonien (campement, reconstitutions de batailles, 300 figurants en costume…).

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier

Édifices civils

modifier
 
Le musée Vauban.

Neuf-Brisach est membre du réseau des sites majeurs de Vauban et classée au patrimoine mondial de l'UNESCO[38], signé à Québec début juillet 2008.

Les lieux à voir à Neuf-Brisach :

  • Les fortifications[39] en forme d'étoile à 16 pointes.
  • La place d'armes au centre de la ville[40],[41],[42].
  • Le musée Vauban[43] retraçant l'histoire de la ville.
  • Les fossés, l'enceinte de sûreté, les huit tours bastionnées, les tenailles, contre-gardes, demi-lunes et réduits de demi-lunes[44],[45],[46].
  • La fontaine royale[47].
  • le canal Vauban.
  • le canal de navigation du Rhône au Rhin[48].

Édifices religieux

modifier

Visites guidées

modifier

Des visites guidées sont proposées toute l'année par l'office de tourisme du Pays Rhin-Brisach. Les guides en costumes campent des personnages historiques tels que Vauban, Louvois, Laubanie, Tarade et retracent la vie de la cité au temps de Louis XIV.

Personnalités liées à la commune

modifier

(Ordre chronologique.)

Héraldique

modifier

Les armes de Neuf-Brisach se blasonnent ainsi :
« D'azur au soleil à seize rais d'or, une fleur de lys d'argent en pointe[60]. »

Annexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier
  • Neuf-Brisach. trois siècles d'histoire de la fortification
  • Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN 2-7165-0250-1)
    Monuments historiques de Neuf-Brisach, pp. 265 à 269
  • René Dinkel, L'Encyclopédie du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel : Protection, restauration, réglementation. Doctrines : Techniques : Pratiques), Paris, éditions Les Encyclopédies du patrimoine, , 1512 p. (ISBN 2-911200-00-4)
    Chapitre VII Les monuments au service de l'écologie : Mise en valeur des fortifications Vauban à Neuf-Brisach, pp 219-220
  • Louis Schlaefli, « À Neuf-Brisach en 1944-45 : simples souvenirs d'un enfant », in Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried, 2002, no 15, p. 119-123
  • La place forte de Neuf-Brisach et La "Feste" de Neuf-Brisach
  • Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
  • Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
  • Cavités souterraines : ouvrages militaires
  • BALLIET (J.M.) - Festungsbaukunst und Kulturlandschaft. Ein Beitrag zur Gestaltung des Festungsvorfeldes vom 18. bis zur Mitte des 20. Jahrhunderts. S.l., 2014. In : Militärische Schichten der Kulturlandschaft, 2014, No. Alemannischen Instituts Nr. 81.
  • BALLIET (J.M.) - L'eau et l'hygiène dans les fortifications : l'architecture hydraulique de la place-forte de Neuf-Brisach et son évolution de 1700 à 1870. S.l., 2016. In : Schriftenreihe Festungs-Forum Saarlouis, 2016, No. 2.
  • BALLIET (J.M.) - L'approvisionnement des places fortes françaises aux XVIIe et XVIIIe siècles, en période de paix comme en temps de guerre. In : Schriftenreihe Festungs-Forum Saarlouis, 2018, No. 3, p. 55-100.
  • BALLIET (J.M.) - La caserne Suzzoni à Neuf-Brisach. S.l., 2012. In : Revue de l'Association des Amis du Musée de l'Infanterie, 2012, No. 60.
  • BALLIET (J.M.) - La place forte de Neuf-Brisach au XVIIIe. Archétype de la fortification bastionnée contemporaine. S.l., 2012. In : Revue de l'Association des Amis du Musée de l'Infanterie, 2012, No. 60.
  • BALLIET (J.M.) - La place forte de Neuf-Brisach au XVIIIe. Archétype de la fortification bastionnée contemporaine. 2017 — version en ligne.
  • BALLIET (J.M.) - Neuf-Brisach 1698 bis 1870. Vom Vauban'schen Meisterwerk zur unbekannten Festung. Regensburg, 2011. In : Festungsbaukunst in Europas Mitte, 2011, No. Festungsforschung vol. 3.
  • BALLIET (J.M.) - Wasser und Festungswesen am Beispiel von Straßburg und Neu-Breisach. S.l., 2008. In : Schriften der Deutschen Wasser-historischen Gesellschaft (DWhG) e.V., 2008, No. 10.
  • JEANNERET L., BALLIET J.M. (Avec la coll. de) - Neuf-Brisach, Haut-Rhin. Tour bastionnée n° 6 (anciennement tour bastionnée n° 2). Première approche archéologique de trois siècles d'histoire de la « fortification Vauban ». Rapport diagnostic préventif, du 24 au 26 octobre 2017. Sélestat, Archéologie Alsace, 2018.

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  4. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Neuf-Brisach comprend deux villes-centres (Neuf-Brisach et Volgelsheim) et une commune de banlieue.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Neuf-Brisach » sur Géoportail (consulté le 15 juin 2024).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. Réseau des Sites Majeurs de Vauban inscrits à l'UNESCO, lien du 14/07/2009
  2. Site vauban.org, page Neuf-Brisach, lien du 14 juillet 2009.
  3. « Fiche communale de Neuf-Brisach », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  4. Sandre, « la rigole de Widensohlen »
  5. Sandre, « le canal Vauban »
  6. « SAGE Ill Nappe Rhin », sur gesteau.fr (consulté le ).
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. « Orthodromie entre Neuf-Brisach et Colmar », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Colmar-Inra », sur la commune de Colmar - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Colmar-Inra », sur la commune de Colmar - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  14. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « Unité urbaine 2020 de Neuf-Brisach », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  16. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Neuf-Brisach ».
  17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Colmar », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. a b c et d Office du Tourisme des Bords du Rhin, comment se rendre à Neuf-Brisach lien du 14/07/2009
  21. Historique de la Route Verte (Grüne-Straße), lien du 14/07/2009.
  22. La France toxique association Robin des Bois page 89 (ISBN 978-2-0813-6379-3).
  23. « Saint-Louis-de-Brisach - Réseau des sites majeurs Vauban », sur sites-vauban.org (consulté le ).
  24. Élisabeth Bonnefoi, Alsace, coups de cœur : Sites et monuments remarquables, spécialités, curiosités insolites, Rennes, Éditions Ouest France, , 112 p. (ISBN 978-2-7373-6785-4), p. 14.
  25. La plate-forte de Neuf-Brisach : Cicatrices de guerre
  26. Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945
  27. CGAE, lien du 15/07/2009 : « JOURDAIN Jean Louis André né le 30.11.1757 à Neuf-Brisach, secrétaire de la municipalité, sergent de la guerre, conseiller municipal, administrateur de l'hospice, notaire +, marié, 3 enfants, maire de Neuf-Brisach, nomination: 1808 »
  28. CGAE, lien du 15/07/2009 : « MOREAU Henri né le 3.10.1747 à Neuf-Brisach, marié, 7 enfants, maire de Neuf-Brisach, nomination: 1811 »
  29. CGAE, lien du 15/07/2009 : « BLEIN Hyacinthe né le 29.6.1772 à Neuf-Brisach, marchand, marié, / enfants, maire de Neuf-Brisach, nomination: 1813 »
  30. CGAE, lien du 15/07/2009 : « WIMPFFEN (Baron de) Herrmann, baron, maréchal de camp + 3.2.1820, marié, 2 enfants, maire de Neuf-Brisach, nomination: 1815 »
  31. CGAE, lien du 15/07/2009 : « LEROY Nicolas Claude né le 10.6.1765 à St-Marcel, colonel d'artillerie en retraite, marié, 1 enfant, maire de Neuf-Brisach, nomination: 1820 »
  32. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  33. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  34. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  35. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  36. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  38. Le Réseau des sites majeurs Vauban.
  39. « Fortification d'agglomération », notice no IA68005202, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  40. « Place forte », notice no IA68005197, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  41. « Place d'armes Général-de-Gaulle (anciennement Place centrale) », notice no PA00085564, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  42. « Place d'armes », notice no IA68005198, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  43. Musée Vauban à Neuf-Brisach.
  44. L'inventaire des fortifications., Bases Mémoire et Mérimée
  45. La demi-lune de la porte de Colmar.
  46. La porte de Colmar
  47. La fontaine royale.
  48. « Canal de navigation du Rhône au Rhin », notice no IA68005222, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  49. « Église catholique Saint-Louis », notice no PA00085557, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  50. « Église paroissiale Saint-Louis », notice no IA68005199, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  51. L'église royale Saint-Louis.
  52. Notice no IM68008661, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture église paroissiale Saint-Louis.
  53. Orgue de l'église royale Saint-Louis.
  54. « Église luthérienne », notice no IA68005207, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  55. L'église protestante.
  56. Orgue Heinrich Koulen, 1878.
  57. Monument aux Morts, Monument aux Morts 1870-1871, Plaques commémoratives 1914-1918, Tombe militaire 1870-1871, Tombe 1870-1871, Corps restitué, Carré militaire.
  58. Notice no IM68008666, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Monument commémoratif (H sur la carte du patrimoine).
  59. Sa tombe est visible dans le cimetière communal de Neuf-Brisach.
    Voir : monuments napoléoniens en péril dans le Haut-Rhin (68).
  60. Archives départementales du Haut-Rhin