National Park Service

Agence fédérale américaine gérant le patrimoine naturel et humain national

Le National Park Service (NPS), littéralement en français : Service des parcs nationaux, est une agence dépendant du gouvernement fédéral des États-Unis, chargée de gérer les parcs nationaux, les monuments nationaux et quelques autres propriétés historiques et zones protégées du domaine fédéral. La création de l'agence remonte au par une loi du Congrès américain dans le but de « conservation et de protection des paysages, des sites naturels et historiques, de la faune, de la flore afin de les transmettre intacts aux générations futures afin qu'elles puissent elles aussi les admirer comme nous l'avons fait en notre temps. ».

National Park Service
logo de National Park Service
Insigne de pointe de flèche du National Park Service.
Image illustrative de l’article National Park Service
Guide du Service National Park Service.

Création
Forme juridique Agence fédérale
Siège social Washington, D.C.
Drapeau des États-Unis États-Unis
Direction Margaret Everson, directrice par intérim
Directeurs Charles Sams
Actionnaires Département de l'Intérieur des États-Unis
Activité Sylviculture
Société mère Département de l'Intérieur des États-Unis[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Filiales National Park Service National Capital Region (en)
Heritage Documentation Programs[2]
Harpers Ferry Center (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 20 000 (2004)
Site web www.nps.gov

Fonds propres 298,65 milliards $ (2009)

Aujourd'hui, le NPS emploie plus de 20 000 salariés[3] aux États-Unis et 315 000 bénévoles[4]. Tous les parcs et aires protégées du NPS sur l'ensemble du territoire ont accueilli 318 000 000 de visiteurs en 2018[4]. Ils couvrent une superficie totale de 344 000 km2) soit environ 3,5 % du territoire américain[4]. Le Wrangell-St. Elias National Park and Preserve, en Alaska couvre quelque 53 418 km2[4] soit une superficie plus grande que celle des Pays-Bas.

Une police des parcs (United States Park Police) est créée pour la surveillance des sites — principalement des monuments nationaux sous gestion du NPS — à New York, Washington, D.C. et San Francisco, alors que la majorité des parcs nationaux sont sous protection de gardes forestiers dits Rangers.

Histoire

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En 1916, un porte-document des neuf parcs les plus importants a été publié pour susciter de l'intérêt. Imprimée sur chaque brochure, une carte des États-Unis montre les parcs et principales connexions ferroviaires.
 
En 1934, une série de dix timbres postaux a été créée pour commémorer la réorganisation et l'expansion du National Park Service.

Les parcs et monuments nationaux aux États-Unis étaient à l'origine gérés individuellement sous les auspices du ministère de l'Intérieur. Le mouvement d'un organisme indépendant chargé de superviser ces terres fédérales a été mené par le magnat des affaires et écologiste Stephen Tyng Mather, ainsi que J. Horace McFarland. Avec l'aide du journaliste Robert Sterling Yard, Mather a mené une campagne de publicité pour le département de l'Intérieur. Ils ont écrit de nombreux articles qui faisaient l'éloge des qualités paysagères des parcs et leurs avantages en termes de pédagogies et de loisirs[5]. Cette campagne a permis la création du National Park Service. Le , le président des États-Unis, Woodrow Wilson signa une déclaration qui mandatait l'agence dans le but de « conservation et de protection des paysages, des sites naturels et historiques, de la faune, de la flore afin de les transmettre intacts aux générations futures afin qu'elles puissent elles aussi les admirer comme nous l'avons fait en notre temps. »[6] Mather devint le premier directeur de la toute nouvelle identité du NPS[7].

Le , le président des États-Unis Herbert C. Hoover signa le Reorganization Act. La loi permettait au président d'organiser le bureau exécutif du gouvernement des États-Unis. Auparavant ce n'était pas le cas jusqu'à l'été précédent quand le nouveau président, Franklin D. Roosevelt, utilisa ce pouvoir. Le sous-directeur Horace M. Albright a suggéré au président Roosevelt que les sites historiques de la guerre de Sécession devrait être plutôt gérés par le National Park Service, que par le département de guerre. Le président Roosevelt valida cette proposition par l'émission de deux décrets présidentiels. Ces deux décrets transférèrent au National Park Service non seulement tous les sites historiques de la Guerre de Sécession, mais aussi les monuments nationaux gérés par le département de l’Agriculture et les parcs situés dans et autour de la capitale, qui ont été gérés par un bureau indépendant[8].

En 1951, Conrad Wirth devint le directeur du National Park Service et travailla à l'amélioration des équipements des parcs afin de répondre aux attentes du public. La demande pour la création de parcs après la fin de la Seconde Guerre mondiale a laissé les parcs se surcharger avec des demandes qui ne pouvaient être satisfaites. En 1952, avec l'appui du président Dwight D. Eisenhower, celui-ci mit en place la Mission 66, un programme sur dix ans afin d'améliorer et d'étendre l'équipement des parcs pour le cinquantième anniversaire du National Park Service. De nouveaux parcs ont été créés afin de préserver les ressources uniques et les équipements des parcs déjà existants ont été améliorés[8].

En 1966 se déroula la célébration des cinquante ans du National Park Service, et l'accent fut mis notamment sur la sauvegarde des paysages exceptionnels et des caractéristiques naturelles uniques afin de rendre les parcs accessibles au public. Le directeur George Hartzog développa le processus avec la création du United States National Lakeshore ainsi que du National Recreation Areas. À la fin du XIXe siècle, de nombreux National Heritage Areas se sont étalés à travers le pays, préservant les parcs locaux pour la population locale[9].

Directeurs

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Stephen Mather (au centre) et son équipe, en 1927 ou 1928
 
Fran P. Mainella, première femme à occuper le poste de directrice
Nom[10] Période
Début Fin
1 Stephen Tyng Mather
2 Horace Marden Albright
3 Arno Berthold Cammerer
4 Newton B. Drury
5 Arthur E. Demaray
6 Conrad L. Wirth
7 George B. Hartzog, Jr.
8 Ronald H. Walker
9 Gary Everhardt
10 William J. Whalen
11 Russell E. Dickenson
12 William Penn Mott, Jr.
13 James M. Ridenour
14 Roger G. Kennedy
15 Robert Stanton
16 Fran P. Mainella
17 Mary A. Bomar [11]
18 Jonathan Jarvis [12] [13]

Depuis 2017, le poste de directeur ainsi que nombreux autres postes au sein du National Park Service sont remplis par des responsables par intérim[14].

Sites gérés

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Charles Sams, le directeur actuel

Le NPS administre 391 sites qui constituent le National Park System[3] :

  • 59 parcs nationaux
  • 74 monuments nationaux
  • 20 National Preserves and Reserves, des zones de préservation (moins restrictives que les parcs nationaux mais souvent couplées à ces derniers)
  • 46 parcs nationaux historiques (National Historical Parks)
  • des sites historiques (National Historic Sites)
  • 24 champs de bataille constitués en parcs (National Battlefield Parks)
  • des parcs militaires (National Military Parks)
  • des champs de bataille (National Battlefields)
  • des mémoriaux (National Memorials)
  • 18 zones récréatives (National Recreation Areas)
  • 10 littoraux (National Seashores)
  • 4 lacs (National Lakeshores)
  • 15 cours d'eau (National Rivers)
  • des réserves (National Reserves)
  • des routes situées dans les parcs (Parkways)
  • des National Historic and Scenic Trails
  • des cimetières nationaux (National Cemeteries)
  • des National Heritage Areas
  • de quelques autres domaines ou monuments

National Park System

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L'Oconaluftee Ranger Station, ancienne station de rangers en Caroline du Nord, est gérée par le NPS.

Le National Park System est un terme pour désigner l'ensemble des sites gérés par le NPS.

Aujourd'hui, le NPS emploie plus de 20 000 salariés[3] aux États-Unis et 315 000 bénévoles[4]. Tous les parcs et aires protégées du NPS sur l'ensemble du territoire ont accueilli 318 000 000 de visiteurs en 2018[4]. Ils couvrent une superficie totale de 34,4 millions d’hectares (344 000 km²) soit environ 3,5 % du territoire américain[4]. 17 000 km² sont sous le régime de la propriété privée[réf. nécessaire]. Le Wrangell-St. Elias National Park and Preserve, en Alaska couvre quelque 53 418 km²[4] soit une superficie plus grande que celle des Pays-Bas. Le plus petit domaine géré est quant à lui le mémorial national en l'hommage de Tadeusz Kościuszko, occupant 80 m2.

En dehors de ces sites répertoriés dans le National Park System et administrés par le NPS, il existe des sites affiliés et désignés par le Congrès. Le NPS y agit comme un tuteur et fournit une assistance technique et financière. Le New Jersey Pinelands National Reserve (4 711 km2) est la plus grande de ces unités, le mémorial national à Benjamin Franklin, une statue de 20 pieds de haut, la plus petite.

National Parks

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Patrimoine du National Parks

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Type Quantité
Terres [15] 34 000 000 hectares
Océans, lacs, réservoirs [15] 1,822,155 hectares
Ruisseau et rivières [15] 136 873 kilomètres
Sites archéologiques [15] 68 561
Bâtiments historiques [15] 27 000
Bâtiments [15] 21 000
Objets de collections en musées [15] 121,603,193
Chemins, pistes [15] 19 710 kilomètres
Routes [15] 13 700 kilomètres

Critères

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Appellations spéciales

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Les espaces naturels sont couverts par le National Wilderness Preservation System, qui protège les terres gérées par le gouvernement fédéral qui sont dans un parfait état et créée en 1964 par la Wilderness Act (« Loi sur la protection de la nature »). Le National Wilderness Preservation System créa à l'origine des centaines de zones de nature sauvage au sein de la propriété déjà protégée sous administration fédérale, composée de plus de 36 000 km2.

Les aires marines protégées aux États-Unis ont commencé à exister par l’Ordre exécutif 13158 en mai 2000 lorsque celles-ci ont été établies officiellement pour la première fois[16]. La première liste a été présentée en 2010, constituée de zones déjà mises de côté en vertu d'autres lois. Le National Park Service a 19 unités de parc désignées en tant qu'aires marines protégées[16] :

Budgets

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Nomenclature

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Le National Park Service utilise plus de 20 titres différents pour les unités du parc qu'il gère, y compris les parcs nationaux et monuments nationaux.

Classification à compter de 2003 [17] Nombre Superficie Visiteurs [18]
Parc militaire, champ de bataille national 24 71 502.49 8 360 261
Parc, site historique national et international 123 228 260.60 34 407 217
Rivage national 4 228 995.14 3 728 821
Mémorial national 28 10 588 45 30 559 258
Monument national 74 2 027 864.58 22 646,428
Parc national 58 52 095 045.71 62 950 968
Route panoramique national 4 177 339.69 29 948 911
Réserve national 20 24 191 311.63 2 956 325
Zone récréative national 18 3 700 277.20 50 645 414
Rivières protégée 15 746 262.99 5 999 161
Chemin de randonnée national 3 239 659.27 Non disponible
Côte national 10 595 013.55 17 920 507
Autres désignations 11 36 826.96 11 156 670
Total 392 84 331 948.26 320 309 151

Institutions et réglementation

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Des oies traversant un chemin d'accès à Kenilworth Park and Aquatic Gardens.

Les parcs nationaux américains dépendent du secrétariat d’État à l’intérieur (U.S. Department of the Interior). Ils sont gérés par le service des parcs nationaux (National Park Service) qui s'occupe aussi des monuments nationaux (national monuments), des sites historiques (national historic sites et historical parks) et des mémoriaux comme le mont Rushmore. Ce service dispose de sa propre force de police. L'accès aux parcs naturels est en général payant, mais il est possible d'acheter un abonnement annuel (National Park Pass). En 2008, celui-ci coûte 80 $[réf. souhaitée].

Les fonctionnaires entretenant les parcs et accueillant les visiteurs sont nommés rangers, et sont célèbres pour le chapeau qu'ils portent en extérieur.

D'autres administrations fédérales gèrent des zones naturelles sous des degrés variés de protection. Le Service des forêts des États-Unis (littéralement de l'anglais, service national des forêts), le United States Fish and Wildlife Service (littéralement service national de la pêche et de la faune) et le Bureau of Land Management (littéralement service national de gestion des terres occidentales) ont également des espaces naturels ouverts au public. Il est possible d'étendre l'abonnement annuel aux parcs nationaux aux zones gérées par la plupart des autres administrations fédérales par l'ajout du golden eagle, valant 15 $ en 2005.

De nombreux États fédérés ont par ailleurs des parcs naturels d'État.

Menaces actuelles

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L'anthropisation et la croissance urbaine menacent l'équilibre des parcs américains. Les marécages des Everglades subissent les effets de l'agriculture moderne : l'irrigation assèche les marais, les engrais polluent les eaux. Le Yosemite est visité par des milliers de touristes et les eaux des rivières sont pompées pour les besoins de l'agglomération de San Francisco.

Le grand nombre de visiteurs dans certains parcs pose des problèmes certains. Dans certaines zones, les animaux sauvages ont pris goût à se nourrir des déchets, voire des repas, des humains. Cela pose de réels problèmes de sécurité dans plusieurs parcs s'agissant des ours. Il est notamment interdit de nourrir les animaux, mais aussi de laisser de la nourriture ou des déchets de nourriture sous une tente, ou dans l'habitacle d'une automobile, les ours pouvant chercher à avoir accès à la nourriture par effraction. Les déchets doivent être laissés dans des poubelles métalliques spéciales résistantes aux ours.

Un autre problème est celui du financement des parcs.

Il a été récemment signalé par ailleurs (eSkeptic 01/2007, PEER 28/12/2006) que le gouvernement avait ordonné aux employés des parcs de ne plus mentionner les âges des couches géologiques, afin de ne pas choquer les fondamentalistes religieux. Ceci, avec la présence de livres faisant l'apologie du créationnisme contre l'avis des directions des parcs, pose un grave problème de retour de l'obscurantisme dans des endroits normalement consacrés à l'éducation.[réf. souhaitée]

Notes et références

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  1. USA.gov (portail web), consulté le . 
  2. « http://id.loc.gov/entities/providers/2dfbb449f8724089f2c9397c2239ad66 » (consulté le )
  3. a b et c (en) « Quick Facts », NPS (consulté le ).
  4. a b c d e f g et h (en) « Frequently Asked Questions (U.S. National Park Service) », sur National Park Service (consulté le )
  5. Sutter, p. 102
  6. Sutter, p. 104
  7. Albright, Horace M. as told to Robert Cahn; The Birth of the National Park Service ; The Founding Years, 1913-33 ; Howe Brothers, Salt Lake City, Utah; 1985.
  8. a et b The National Parks: Shaping the System; National Park Service, Dept of the Interior; 1991; pg 24
  9. National Park Service Almanac; Rocky Mountain Region, Public Affair; 2007
  10. (en) « Directors of the National Park Service », National Park Service (consulté le )
  11. Press Release: Director Bomar To Retire On Tuesday; Dave Barna, Press Office, National Park Service; January 15, 2009
  12. Jonathan Jarvis Confirmed As Director, By Hugh Vickery, September 25, 2009.
  13. (en-US) « Jonathan Jarvis », sur Landscape Architecture Magazine (consulté le )
  14. (en) « National Park Service still waiting for Biden to pick a director », sur Roll Call, (consulté le )
  15. a b c d e f g h et i National Park Service, 2008 Director's Report; National Park Service, U.S. Department of the Interior; Washington, D.C.; 2009
  16. a et b Federal Register, Vol. 75, No. 100; Tuesday, May 25, 2010; pg 29317
  17. The National Parks: Index 2009–2011, Official Index of the National Park Service, Government Printing Office, Washington D.C.; 01/03/2009
  18. (en) « NPS Stats for 2009 », Nature.nps.gov (consulté le )

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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