Nassogne
Nassogne est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Luxembourg, ainsi qu’une localité où siège son administration.
Nassogne | |||||
Le monument aux morts et la maison communale. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Luxembourg | ||||
Arrondissement | Marche-en-Famenne | ||||
Bourgmestre | Marc Quirynen (Les Engagés) (ICN) |
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Majorité | Intérêts Communaux Nassogne (ICN) (Les Engagés-PS-MR) | ||||
Sièges ENSEMBLE I.C.N. DcM |
17 5 10 2 |
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Section | Code postal | ||||
Nassogne Ambly Bande Forrières Grune Harsin Lesterny Masbourg |
6950 6953 6951 6953 6952 6950 6953 6953 | ||||
Code INS | 83040 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Nassognard(e) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
5 735 () 51,56 % 48,44 % 50,70 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 21,92 % 58,94 % 19,15 % | ||||
Étrangers | 4,01 % () | ||||
Taux de chômage | 10,48 % (2022) | ||||
Revenu annuel moyen | 19 219 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 07′ 43″ nord, 5° 20′ 31″ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
113,11 km2 (2021) 92,84 % 2,19 % 4,97 % |
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Localisation | |||||
Situation de la commune dans l'arrondissement de Marche-en-Famenne et la province de Luxembourg | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg
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Liens | |||||
Site officiel | nassogne.be | ||||
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Le village de Nassogne est une des multiples portes de l'Ardenne. La localité devrait son nom à une petite fontaine (Nassonia). L'entité s'étire entre terre de schiste et terre de grès, entre collines, plateaux et forêts, de la bordure de la Famenne (Marche) vers les bois ardennais (Saint-Hubert). C'est là que l'on peut constater la frontière climatique entre l'ensemble des régions de Belgique soumises au climat maritime et la haute Ardenne au climat proche du climat continental. Ainsi, en hiver, lorsqu'il neige à Nassogne, il pleut à Forrières et dans les environs.
L'ensemble de la commune a une économie rurale, tournée vers l'agriculture et l'exploitation des forêts (sylviculture, scieries, anciennement saboteries), vers l'élevage (moutons, vaches, porcs et cervidés) . Le tourisme de proximité venu des provinces belges s'y est développé dans la seconde moitié du XXe siècle. Le village de Forrières s'est développé différemment en raison de l'installation, dès le XIXe siècle, du chemin de fer et du développement des carrières et d'une usine de transformation de la chaux. D'autre part, un grand nombre d'habitants travaillent dans les villes.
Sections
modifier# | Nom | Superf. (km2)[1] |
Habitants (2020)[1] |
Habitants par km2 |
Code INS |
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1 | Nassogne | 28,42 | 1 489 | 52 | 83040A |
2 | Masbourg | 7,70 | 206 | 27 | 83040B |
3 | Ambly | 11,64 | 487 | 42 | 83040C |
4 | Harsin | 16,04 | 681 | 42 | 83040D |
5 | Grune | 12,49 | 347 | 28 | 83040E |
6 | Lesterny | 5,87 | 226 | 38 | 83040F |
7 | Forrières | 11,49 | 1 294 | 113 | 83040G |
8 | Bande | 19,46 | 838 | 43 | 83040H |
Communes limitrophes
modifierLa commune est délimitée à l'ouest par la province de Namur.
Démographie
modifierÉvolution démographique avant la fusion de 1977
modifier- Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
Évolution démographique de la commune fusionnée
modifierEn tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante:
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
- Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[2]
Année | Population | Évolution 1992=index 100 |
---|---|---|
1992 | 4 479 | 100,0 |
1993 | 4 477 | 100,0 |
1994 | 4 536 | 101,3 |
1995 | 4 558 | 101,8 |
1996 | 4 663 | 104,1 |
1997 | 4 658 | 104,0 |
1998 | 4 726 | 105,5 |
1999 | 4 701 | 105,0 |
2000 | 4 760 | 106,3 |
2001 | 4 799 | 107,1 |
2002 | 4 816 | 107,5 |
2003 | 4 904 | 109,5 |
2004 | 4 896 | 109,3 |
2005 | 4 927 | 110,0 |
2006 | 4 977 | 111,1 |
2007 | 5 045 | 112,6 |
2008 | 5 096 | 113,8 |
2009 | 5 144 | 114,8 |
2010 | 5 210 | 116,3 |
2011 | 5 207 | 116,3 |
2012 | 5 306 | 118,5 |
2013 | 5 341 | 119,2 |
2014 | 5 365 | 119,8 |
2015 | 5 410 | 120,8 |
2016 | 5 407 | 120,7 |
2017 | 5 379 | 120,1 |
2018 | 5 474 | 122,2 |
2019 | 5 498 | 122,8 |
2020 | 5 568 | 124,3 |
2021 | 5 589 | 124,8 |
2022 | 5 632 | 125,7 |
2023 | 5 695 | 127,1 |
2024 | 5 735 | 128,0 |
Histoire
modifierD'abondants vestiges romains ont été retrouvés à Nassogne [3]. La localité se trouvait sur la voie qui reliait Bavay à Trèves. Des fondations romaines ont été trouvées aux lieux-dits Thier Saint-Boutay, Caumont, La Vilette, la Gatte d'or, et sous la maison communale. Des cimetières romains et mérovingiens ont été identifiés à la limite entre Nassogne et Grune.
Nassogne était probablement une grande villa de chasse des empereurs de Trèves[4]. La plupart des historiens identifient en effet la localité avec le palais de "Nasonacum" d'où l'empereur romain Valentinien 1er date quatre rescrits [5] entre 364 et 375. D'autres le situent plutôt à Jemelle (lieu-dit Malagne ou Neufchâteau) ou à proximité de Trèves.
On trouve ensuite des traces écrites à propos de Nassogne vers l'an 600. À cette époque, un moine écossais du nom de Monon vint évangéliser la région. L’histoire raconte que le missionnaire fut frappé à mort par des habitants du village voisin de Forrières, excités par les tenants du druidisme, entre 630 et 645.
Aujourd’hui, les recherches historiques et les enquêtes rassemblées par Willy Lassance [6], le spécialiste de l’archéologie, du folklore et de l’histoire de la région [7], permettent de clarifier quelque peu les circonstances et les faits. Il en est arrivé à la conclusion que cette légende a fait porter l’opprobre sans raison sur les Forrièrois pendant treize cents ans.
Vers 687, Pépin de Herstal, dit le Bref, rehaussa l'église, où le tombeau du moine écossais attirait la vénération de pèlerins, en y fondant financièrement un chapitre de chanoines, l'église devenant alors 'collégiale'.
Héraldique
modifierLa commune possède des armoiries.
Blasonnement : Coupé, au I d’argent à deux fasces d’azur au lion de gueules brochant, armé, lampassé et couronné d’or, à un lambel à cinq pendants du même brochant sur le tout ; au II de gueules à un sabot d’or.
Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, .
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Politique et administration
modifierCollège et conseil communale 2024-2030
modifierJumelages
modifierSécurité et secours
modifierLa commune fait partie de la zone de police Famenne-Ardenne pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.
Patrimoine
modifierNassogne fait partie avec sept autres communes du Geopark Famenne-Ardenne, une aire géologique labellisée par l'UNESCO en 2018[8].
La commune possède quelques monuments classés.
Bande, un village de l'entité sis le long de la route Nationale 4, fut victime d'un massacre pendant la bataille des Ardennes. Le 24 décembre 1944, 34 jeunes hommes y furent fusillés par des S.S. en représailles des actions de la résistance ardennaise contre les troupes allemandes pendant les années de guerre.
-
Mémorial pour les 34 victimes civiles assassinées par les nazis le 24 décembre 1944.
-
Pierre gravée portant les noms des 34 civils belges.
-
Plaque gravée dédiée par les vétérans du 1er Régiment de Parachutistes Canadiens à la mémoire des victimes.
-
Mémorial élevé en souvenir.
- Ruines de monuments mégalithiques (dolmen) appelés « les pierres du Diable »
- Vieille ferme « Saint-Monon » où Saint Monon aurait été assassiné par des adorateurs du culte de Freyr.
- Église Saint-Martin de style néo-roman.
- Vallée de la rivière Lomme.
-
L'ancienne ferme Saint-Monon.
-
La L'Homme (rivière) au pied de l'église Saint-Martin.
-
La rivière l'Homme en aval de l'île du terrain de football.
-
La rivière l'Homme dans son environnement naturel le long de la route de Jemelle.
- Château de Grune : bâti en 1613 par Gilles de Hemricourt de Mozet, seigneur de Grune, propriété des comtes de Ramaix, une vieille famille belge remontant au XIIIe siècle aux alentours de Chièvres. Sur le porche d'entrée du château figurent les armoiries de la famille Mozet-Waha.
- Maison classée de la deuxième moitié du XVIIe siècle, puits et abreuvoirs publics.
- Promenade à la réserve éducative du « Ry d’Œure ».
- Église en pierres de style classique du début du XVIIIe siècle.
Nassogne
modifier- Collégiale Saint-Monon : l'église possède une belle châsse contenant des reliques de saint Monon.
- L'ermitage Saint-Léonard : promontoire rocheux que couronne une modeste chapelle, située au sud du village. Il a été occupé jusqu'au XVIIe siècle par des ermites.
Événements
modifierDepuis le Moyen Âge, la Procession des remuages attire, au mois de mai, une foule de pèlerins venant prier Saint Monon pour avoir une protection sur toutes les personnes et les animaux de la ferme et avoir de belles récoltes dans les champs et les cultures.
Personnalités liées à la commune
modifier- Pierre-Napoléon Bonaparte (1815-1881) vécut au château du Bois en forêt du Roi Albert.
- Richard Heintz (1871-1929), peintre de l'Ardenne, habita au village de 1926 à 1929.
- Adrien de Premorel (1889-1968), écrivain de livres ayant trait à la nature et à la faune sauvage, habita au village de 1919 à 1935.
Notes et références
modifier- https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
- https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
- Alain Dierkens, Le culte de saint Monon et le chapitre de Nassogne avant 1100, Villes et campagnes au Moyen Age, Liège, 1991, p.308-311. En ligne https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/62060/3/VX-009643_22-03-2018_13-45-53_abbyy.pdf
- Félix Rousseau, Hommage à Jules Vannérus (1874-1970), Bulletin de la classe des lettres et des sciences morales et politiques, 1970, p.56. En ligne https://www.persee.fr/doc/barb_0001-4133_1970_num_56_1_54919
- Félix Rousseau, Les Carolingiens et l'Ardenne, Bulletins de l'Académie royale de Belgique, 48, 1962, p.139. En ligne https://www.persee.fr/doc/barb_0001-4133_1962_num_48_1_54528
- Willy Lassance, Trois hauts lieux de l'Ardenne dans l'histoire, Saint-Hubert, Amberloup, Nassogne, Louis Musin, 1975
- Déces de Willy Lassance, Le Soir, 27 juin 2001. En ligne https://www.lesoir.be/art/deces-de-willy-lassance_t-20010627-Z0KM9J.html
- « Géopark Famenne-Ardenne: la région reconnue par l'UNESCO », RTBF, (lire en ligne)