Narciso Martínez
Narciso Martínez, surnommé « El Huracán del Valle », né le , à Reynosa dans l'état de Tamaulipas au Mexique, et mort à San Benito au Texas, est un accordéoniste mexicano-américain de nationalité mexicaine, pionnier de la Musique Norteña et considéré comme le créateur du Conjunto.
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Carrière
modifierSon frère Santos lui apprend à jouer de l'accordéon sur des instruments à une ou deux rangées de boutons de mauvaise qualité. En 1930, il achète, à Kingsville, son premier accordéon de bonne qualité : un Hohner à double rangée de boutons qu'il utilise pour animer des bals et des fêtes privées. En 1935, il s'associe avec le guitariste et bajoquintiste Santiago Almeida[1].
Très populaire pendant les années 1950, il participe alors à des tournées, avec d'autres musiciens, au Nouveau-Mexique, en Arizona, en Californie et même à Chicago. Vers le milieu des années 1960, lorsqu'une nouvelle génération d'accordéonistes plus jeune a émergé, il peine a trouver des engagements et redevient ouvrier agricole en Floride[2].
Discographie
modifierPublié par RCA/Victor et Bluebird
modifierNo | Titre | Durée |
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1. | La chicharronera (Polka) | |
2. | El tronconal (Vals bajito) | |
3. | Marta (Polka) | |
4. | Me trais loco (Schottis) | |
5. | Viva Mojarra (Polka) | |
6. | Luzita (Polka) | |
7. | La suave (Polka) | |
8. | El zurco (Vals bajito) | |
9. | La enagua almidonada (Polka) | |
10. | Robstown (Polka) | |
11. | Jasmines (Vals bajito) | |
12. | Pancha (Polka) | |
13. | El quininiche (Polka) | |
14. | El taconaso (Vals bajito) | |
15. | El gallito (Polka) | |
16. | Carrejo (Shottis) | |
17. | Piedras negras (Polka) | |
18. | El amor de Panchita (Mazurka) | |
19. | Corpus (Polka) | |
20. | Poquito de todo (Schottis) |
No | Titre | Durée |
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1. | El colorado "Le fleuve" (Polka) | |
2. | Muchacha bonita "Ma fiancée" (Polka) | |
3. | La pollita "The young chick" (Polka) | |
4. | Flor marchita (Schottis) | |
5. | Martirio (Huapango) | |
6. | El tahuachelito (Vals bajito) | |
7. | Delfo (Vals alto/Valse/Wdowska) | |
8. | Rosita (Polka) | |
9. | Los coyotes "The coyotes" (Polka) | |
10. | El errante (Schottis) | |
11. | Recuerdo (Vals bajito) | |
12. | La chamagosa (Polka) | |
13. | Labios de coral (Schottis) | |
14. | El capote (Vals bajito) | |
15. | La pájara pinta (Polka) | |
16. | Las típicas (Polka) | |
17. | La malaris (Polka) | |
18. | Silencio de la noche "Blonda Charlie/Blond Charlie"(Vals alto/Vals/Waltz) | |
19. | California (Polka) | |
20. | El jasmín "L. Jasmín"(Polka) | |
21. | Lola (Huapango/Polka) | |
22. | Ojos negros (Polka/Poczta) | |
23. | Concha perdida (Polka/ | |
24. | El caracol (Vals bajito) | |
25. | Las perlas "The pearls" (Polka/N trawce) | |
26. | La barca (Polka) | |
27. | La rogona (Polka) | |
28. | La presumida (Huapango) | |
29. | La mariposa (Polka) | |
30. | Cielito lindo (Huapango) |
Reconaissances publiques
modifierEn 1983, la National Endowment for the Arts a honoré Narciso Martínez de la National Heritage Fellowship, une distinction concédée à vie, créée en 1982 et qui est destinée aux personnalités actives dans le domaine des arts et des traditions populaires qui résident de manière permanente aux États-Unis[3].
Le « Narciso Martinez Cultural Arts Center » (Centre culturel artistique Narciso Martinez), à Los Fresnos a été inauguré par un spectacle, donné à l'occasion de son quatre-vingtième anniversaire par Narciso Martinez lui-même, le . Il organise, chaque année depuis 1993, le « Narciso Martinez Conjunto Festival » (Festival Narciso Martinez de Conjunto)[4].
Vie privée
modifierSes parents s'installent à La Paloma au Texas, l'année même de sa naissance et il a toujours vécu aux États-Unis[2]. Il s'est toujours considéré lui-même comme un mexicano-américain, mais n'a jamais demandé la nationalité américaine[5]. Pendant son enfance, ses parents travaillent en tant que salariés agricoles à Bishop, Chapman Ranch (en), et Rivera (en). A cause des conditions dans lesquelles vivait la minorité de langue espagnole du Texas, il n'est quasiment jamais allé à l'école[note 2]. Parce qu'il parlait très peu l'anglais, les opportunités, sur le marché du travail étaient réduites, il a travaillé dans les champs, conduit des camions et des tracteurs, et même travaillé trois ans et sept mois au zoo de Brownsville[7].
Sources
modifier- (en) Manuel Peña, The Texas-Mexican Conjunto : History of a Working-class Music, Austin, University of Texas Press, , 234 p. (ISBN 0-292-78068-0, 978-0-292-75983-1 et 978-0-292-78793-3, DOI 10.7560/780682, lire en ligne).
- (en) (Chris Strachwitz, « Narciso Martinez : Father of the Texas .. Mexican Conjunto », Arhoolie Catalog, El Cerrito, California, USA, Arhoolie Productions, Inc., , p. 15 (lire en ligne).
- (en) Juan Tejeda, « Preface », dans John Dyer, Joe Nick Patoski, Juan Tejeda, Conjunto, Austin, University of Texas Press, , 121 p. (ISBN 0-292-70931-5, lire en ligne).
- (en) Laurie E. Jasinski (Directrice d'édition), Casey Monahan (Préface), Gary Hartman et Ann T. Smith, Handbook of Texas Music, Denton, Texas A&M University Press/Texas State Historical Association, , 800 p. (ISBN 978-0-876-11253-3, lire en ligne).
- (en) « The Narciso Martinez Cultural Arts Center » [html], Los Fresnos (consulté le ).
- (en) Teresa Palomo Acosta, « Manuel, Herschel Thurman (1887–1976) », Handbook of Texas, sur TSHA, Austin, Texas State Historical Association (consulté le ).
- (en) Jacinta Rivera, « Almeida, Santiago, Sr. (1911–1999) », Handbook of Texas, sur TSHA, Austin, Texas State Historical Association (consulté le ).
- (en) « Narciso Martínez, Texas-Mexican Accordionist/Composer, 1983 NEA National Heritage Fellow, San Benito, Texas », sur NEA, Washington, DC, National Endowment for the Arts (consulté le ).
Notes et références
modifier- Références
- Notes
- Le propos, par le vocabulaire qu'il emploie, était évidemment sarcastique.
- Manuel, Herschel Thurman[6] a publié un entretien avec un proviseur qu'il a réalisé dans les années 1930, et dans lequel celui-ci disait Most of our Mexicans are lower class. They transplant onions, harvest them, etc. The less they know about everything else, the better contented they are... So you see, it is up to the white population to keep the Mexican on his knees in an onion patch ... (La plupart de nos mexicains appartiennent à la classe la plus humble. Ils repiquent des oignons, les récoltent, etc. Moins ils en savent à propos de toute autre chose, plus ils sont heureux ... Aussi voyez-vous, la classe blanche a le devoir de garder le Mexicain à genoux dans un carré d'oignons...[note 1].
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la musique :