NGC 6300 est une galaxie spirale barrée située dans la constellation de l'Autel. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 145 ± 4 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 16,8 ± 1,2 Mpc (∼54,8 millions d'al)[1]. NGC 6300 a été découverte par l'astronome écossais James Dunlop en .

NGC 6300
Image illustrative de l’article NGC 6300
La galaxie spirale barrée NGC 6300 imagée par le relevé DSS.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Autel
Ascension droite (α) 17h 16m 59,5s[1]
Déclinaison (δ) −62° 49′ 14″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,2[2]
11,0 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 12,90 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 4,3 × 2,8[2]
Décalage vers le rouge 0,003699 ± 0,000010[1]
Angle de position 118°[2]

Localisation dans la constellation : Autel

(Voir situation dans la constellation : Autel)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 009 ± 3 km/s [1]
Distance 16,89 ± 1,18 Mpc (∼55,1 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(rs)b[1]SBb[3],[2] SBb/R[4]
Dimensions environ 23,67 kpc (∼77 200 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) James Dunlop[3]
Date [3]
Désignation(s) PGC 60001
ESO 101-25
VV 734
IRAS 17123-6245[2]
Liste des galaxies spirales barrées

La classe de luminosité de NGC 6300 est II et elle présente une large raie HI. C'est aussi une galaxie active de type Seyfert 2[1]. NGC 6300 émet dans l'infrarouge. Sa luminosité dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 8,71 × 109  (109,94) et sa luminosité totale (de 8 à 1 000 µm) dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 1,23 × 1010  (1010,09)[5].

Au début des années , on a découvert des masers d'eau dans sept galaxies à noyau actif (AGN) : NGC 2824, NGC 2979, NGC 5643, NGC 6300, NGC 6926, ESO 269-G012 et IRAS F19370-131[6].

À ce jour, 17 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 12,264 ± 3,113 Mpc (∼40 millions d'al)[7], ce qui est tout juste à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble.

Morphologie

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NGC 6300 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SB(rs)b pec dans son atlas des galaxies[8],[9]. Dans la bande K infrarouge, NGC 6300 présente une barre centrale de 44 secondes d'arc dont l'ellipticité maximale est de 0,64. L'angle de position de celle-ci est de 101°[10].

Eskridge, Frogel et Pogge ont publié un article en décrivant la morphologie de 205 galaxies spirales rapprochées. Les observations ont été réalisées dans la bande H de l'infrarouge et dans la bande B (le bleu). Selon Eskridge et ses collègues, NGC 6300 est une galaxie spirale de type SB(r)a: dont le bulbe galactique est légèrement incliné et de taille modeste. Une solide barre est attachée à l'axe principal du bulbe à un angle d'environ 45 degrés. La barre croise des bras serrés qui forment un anneau (anneau/bras) et elle présente des anses à ses extrémités. L'anneau/bras est inégal, mais il est clairement défini et il présente de nombreux nœuds visibles malgré sa visibilité amoindrie par les étoiles de notre galaxie[11].

Trou noir supermassif

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Selon une étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 6300 serait comprise entre 9,4 millions et 24 millions de  [12].

Selon les auteurs d'un article publié en , la connaissance de la masse d'un trou noir central et du taux d'accrétion par celui-ci permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour NGC 6300 serait à l'intérieur et à l'extérieur d'un rayon de 1 kpc respectivement de 0,21  /an et de 0,93  /an[13].

Galerie

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Notes et références

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  1. Diamètre isophote du relevé ESO-LV Quick Blue"" IIa-O.

Références

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  1. a b c d e f g h et i (en) « Results for object NGC 6300 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6300 à 6399 », sur astrovalleyfield.com (consulté le ).
  3. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6300 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 6300 », HyperLeda (consulté le ).
  5. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  6. L. J. Greenhill, P. T. Kondratko, J. E. J. Lovell, T. B. H. Kuiper, J. M. Moran, D. L. Jauncey et G. P. Baines, « The Discovery of H2O Maser Emission in Seven Active Galactic Nuclei and at High Velocities in the Circinus Galaxy », The Astrophysical Journal, vol. 582, no 1,‎ , L11-L14 (DOI 10.1086/367602, lire en ligne [PDF])
  7. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 6300 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  8. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 6300
  9. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 6300 » (consulté le )
  10. John S. Mulchaey, Michael W. Regan et Arunav Kundu, « The Fueling of Nuclear Activity. I. A Near-Infrared Imaging Survey of Seyfert and Normal Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 110, no 2,‎ , p. 299-319 (DOI 10.1086/313005, Bibcode 1997ApJS..110..299M, lire en ligne [PDF])
  11. Paul B. Eskridge, Jay A. Frogel, Richard W. Pogge et et al., « Near-Infrared and Optical Morphology of Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Serie, vol. 143, no 1,‎ , p. 73-111 (DOI 10.1086/342340, Bibcode 2002ApJS..143...73E, lire en ligne [PDF])
  12. A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692, no 1,‎ , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne [PDF])
  13. Aleksandar M. Diamond-Stanic et Rieke, « The Relationship between Black Hole Growth and Star Formation in Seyfert Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 2,‎ , p. 14 pages (DOI 10.1088/0004-637X/746/2/168, Bibcode 2012ApJ...746..168D, lire en ligne [PDF])

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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