NCSM Stratford (J310)
Le NCSM Stratford (pennant number J310) (ou en anglais HMCS Stratford) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Marine royale canadienne (MRC) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.
NCSM Stratford | |
Type | Dragueur de mines |
---|---|
Classe | Bangor |
Histoire | |
A servi dans | Marine royale canadienne |
Constructeur | Davie Shipbuilding and Repairing Co. Ltd. |
Chantier naval | Lauzon - Québec, Canada |
Quille posée | |
Lancement | |
Commission | |
Statut | Démoli en 1946 |
Équipage | |
Équipage | 83 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 54,9 m |
Maître-bau | 8,7 m |
Tirant d'eau | 2,51 m |
Déplacement | 667 t |
Propulsion | 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty - 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente - 2 arbres d'hélices |
Puissance | 2 400 ch (1 790 kW) |
Vitesse | 16 nœuds (29,6 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm) 2 x canons Oerlikon de 20 mm 40 charges de profondeur en tant qu'escorte |
Carrière | |
Pavillon | Canada |
Indicatif | J310 |
modifier |
Conception
modifierLe Stratford est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1941-42 pour le chantier naval de Davie Shipbuilding and Repairing Co. Ltd. de Lauzon au Québec au Canada. La pose de la quille est effectuée le 29 octobre 1941, le Stratford est lancé le 14 février 1942 et mis en service le 29 août 1942.
La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par trois types de motorisation : moteur diesel, moteur à vapeur à pistons à double ou triple expansions et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].
Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 683 tonnes en charge normale . Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire possède des dimensions plus grandes que les premières versions à moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par deux moteurs alternatifs verticaux à triple détente alimentés par deux chaudières à tubes d'eau à trois tambours Admiralty et entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h). Le dragueur de mines peut transporter un maximum de 152 tonnes de fioul.
Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.
Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de quarante.
Histoire
modifierSeconde Guerre mondiale
modifierLe Stratford est mis en service dans la Marine royale canadienne le 29 août 1942 à Toronto[3].
Après son arrivée à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le Stratford est affecté à la Newfoundland Force (Force de Terre-Neuve). Avec cette unité, le navire est utilisé comme escorte de convoi pendant toute la guerre.
En décembre 1944, il subit un carénage à Dartmouth (Nouvelle-Écosse). Après son achèvement, il se rend aux Bermudes pour y patrouiller du 15 février au 18 mars 1945.
À son retour des Bermudes, le 11 mars 1945, le Stratford entre en collision avec le destroyer NCSM Ottawa aux abords de Halifax[3],[4]. Son gaillard avant subit d'importants dommages et, de ce fait, reste inactif jusqu'à ce qu'il soit désarmé le 4 janvier 1946.
Après-guerre
modifierIl est mis sur la liste de destruction en 1946 et vendu à la casse[5]. Le navire est démantelé en 1946[3].
- Gulf of St. Lawrence 1942
- Atlantic 1942-1944
Le Stratford a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:
Commandement
modifier- Lieutenant (Lt.) Ralph Morton Meredith (RCNR) du au
- Lieutenant (Lt.) Roderick John Cornell Pringle (RCNVR) du au
- Lieutenant (Lt.) William Grant Garden (RCNVR) du au
- Lieutenant (Lt.) Donald William Green Storey (RCNVR) du au
- Lieutenant (Lt.) H.A. Ovenden (RCNR) du au
- Lieutenant (Lt.) Robert George Magnusson (RCNVR) du au
- Lieutenant (Lt.) Jean Paul Charbonneau (RCNVR) du au
- Lieutenant (Lt.) James Manley Scott Clark (RCNVR) du au
- Sub-Lieutenant (S/Lt.) Gordon Gray Currie (RCNVR) du au
Notes:
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMCS Stratford » (voir la liste des auteurs).
- Brown, p. 124
- Chesneau (1980), p. 61
- Macpherson and Barrie (2002), p. 194
- "Stratford (6114180)". Miramar Ship Index. Consulté le 6 août 2016.
- Colledge, p. 599
Bibliographie
modifier- (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
- (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
- (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
- (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
- (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
- (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).