Négrier
page d'homonymie de Wikimédia
Le terme négrier est dérivé du mot nègre et a le plus souvent un lien avec le commerce d'esclaves africains. Il est un nom commun, un adjectif et un nom propre.
Nom commun
modifier- Un négrier désigne une personne qui se livre à la traite des Noirs, à savoir le commerce d'esclaves africains. Il peut s’agir du vendeur, de l'armateur, ou encore du capitaine de l'expédition de traite.
- Plus rarement un négrier désigne toute personne qui s'enrichit de l'esclavage des noirs. Selon l'Abbé Grégoire : « J’appelle négrier, non seulement le capitaine du navire qui vole, achète, enchaîne, encaque et vend des Noirs, ou sang-mêlés, qui même les jette à la mer pour faire disparaître le corps du délit, mais encore tout individu qui, par une coopération directe ou indirecte, est complice de ces crimes. Ainsi, la dénomination de négriers comprend les armateurs, affréteurs, actionnaires, commanditaires, assureurs, colons-planteurs, gérans, capitaines, contre-maîtres, et jusqu’au dernier des matelots, participant à ce trafic honteux. »[1]
- Par métonymie, le mot négrier désigne le navire impliqué dans la traite des Noirs, c’est-à-dire le transport maritime des esclaves noirs africains, afin de les revendre avec une plus-value.
Adjectif
modifierL'adjectif négrier est utilisé pour tout ce qui se rattache à cette activité :
Nom propre
modifierNégrier est un nom de famille notamment porté par :
- René Négrier de la Crochardière (René-Anselme Négrier de la Crochardière) (1749-1817), maire du Mans.
- André Charles Négrier (1788-1872), homme politique français
- François Négrier (1788-1848), général
- Charles Négrier (1792-1862), médecin français, membre correspondant de l'Académie de médecine. Il étudia notamment l'ovulation chez la femme
- Ernest Frédéric Raphaël de Négrier (1799-1892), général
- François Oscar de Négrier (1839-1913), général
- Patrick Négrier (1956-), philosophe de l'ésotérisme, maçonnologue
Références
modifier- Henri Grégoire, Des peines infamantes à infliger aux négriers, Paris, Baudouin frères, , p. 6