Mu Leonis

étoile géante de la constellation du Lion

Mu Leonis (μ Leo / μ Leonis), également nommée Rasalas, est une étoile géante de la constellation du Lion. Sa magnitude apparente est de 3,88. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, l'étoile est située à ∼ 124 a.l. (∼ 38 pc) de la Terre[1]. Elle s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale de +13,6 km/s[4].

μ Leonis
Rasalas
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 09h 52m 45,817s[1]
Déclinaison +26° 00′ 25,03″[1]
Constellation Lion
Magnitude apparente +3,88[2]

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Caractéristiques
Type spectral K2 IIIb CN1 Ca1[3]
Indice U-B +1,39[2]
Indice B-V +1,22[2]
Indice R-I +0,58[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +13,647 km/s[4]
Mouvement propre μα = −217,31 mas/a[1]
μδ = −54,26 mas/a[1]
Parallaxe 26,28 ± 0,16 mas[1]
Distance 124,1 ± 0,8 al
(38,1 ± 0,2 pc)
Magnitude absolue +0,98[5]
Caractéristiques physiques
Masse 1,58 ± 0,14 M[6]
Rayon 11,81 ± 0,10 R[6]
Gravité de surface (log g) 2,37 ± 0,07[7]
Luminosité 56,6 ± 2,9 L[6]
Température 4 484 ± 18 K[7]
Métallicité [Fe/H] = +0,27 ± 0,03[7]
Âge 2,15 ± 0,50 Ga[6]

Désignations

Rasalas, μ Leo, 24 Leo, BD+26°2019, FK5 371, GC 13590, HD 85503, HIP 48455, HR 3905, LTT 12624, NLTT 22823, SAO 81064[8]

Nomenclature

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μ Leonis, latinisé en Mu Leonis, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 24 Leonis[8].

Rasalas est aujourd'hui le nom propre de l'étoile adopté par l'Union astronomique internationale (UAI)[9]. Il fut introduit par Giuseppe Piazzi (1814)[10] sous la forme Rasalas. Bor. à partir de la transcription Râs AlAsad donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437) du traité d’Uluġ Bēg (1437)[11]. Ce nom vient de l’arabe رأس الأسد الشمالي Ra’s al-Asad al-Šamālī, « la Tête du Lion, Boréale », qui constitue un couple avec ε Leo qui est, quant à elle, الشمالي al-Ğanūbī, qui a donné Rasalasad, nom qui n’est pas, pour sa part, retenu par l’UAI (voir cette étoile).

Mu Leonis possède aussi les noms Ras Elased Borealis et Alshemali, relevés par Richard Allen (1899)[12], et repris par divers catalogues[13].

En Mésopotamie, Mu Leonis est connue comme SAG AN.TA, « la Tête supérieure » du Lion (UR.GU.LA), dans une figure déjà complète dont ont directement hérité les Grecs[14],[15].

Propriétés

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Mu Leonis est une étoile géante rouge de type spectral K2 IIIb CN1 Ca1[3], avec le suffixe « CN1 Ca1 » qui indique que son spectre présente une surabondance en cyanogène et en calcium. De manière générale, l'étoile présente une métallicité élevée, avec par exemple une abondance en fer qui est 1,86 fois plus importante que celle du Soleil[7]. Elle est estimée être 1,6 fois plus massive que le Soleil et être âgée de 2,2 milliards d'années[6]. Son rayon est 11,8 fois plus grand que le rayon solaire, elle est environ 57 fois plus lumineuse que le Soleil[6] et sa température de surface est de 4 484 K[7].

Système planétaire

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En 2014, une exoplanète qui orbite autour de Mu Leonis a été découverte. Elle est au moins 2,4 fois plus massive que Jupiter et orbite autour de son étoile selon une période de 358 jours. Cette planète a été détectée par la méthode des vitesses radiales[16].

Caractéristiques des planètes du système Mu Leonis
Planète Masse Demi-grand axe (ua) Période orbitale (jours) Excentricité Inclinaison Rayon
 b  ≥ 2,4 ± 0,4 MJ   1,1 ± 0,1   357,8 ± 1,2   0,09 ± 0,06 

Notes et références

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  1. Revenir plus haut en : a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. Revenir plus haut en : a b c et d (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. Revenir plus haut en : a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. Revenir plus haut en : a et b (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  5. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  6. Revenir plus haut en : a b c d e et f (en) E. Baines et al., « Fundamental Parameters of 87 Stars from the Navy Precision Optical Interferometer », The Astronomical Journal, vol. 155, no 1,‎ , p. 30 (DOI 10.3847/1538-3881/aa9d8b, Bibcode 2018AJ....155...30B, arXiv 1712.08109)
  7. Revenir plus haut en : a b c d et e (en) C. Soubiran, N. Brouillet et L. Casamiquela, « Assessment of [Fe/H] determinations for FGK stars in spectroscopic surveys », Astronomy & Astrophysics, vol. 663,‎ , article no A4 (DOI 10.1051/0004-6361/202142409, Bibcode 2022A&A...663A...4S, arXiv 2112.07545)
  8. Revenir plus haut en : a et b (en) * mu. Leo -- High Proper Motion Star [archive] sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) IAU, « « Star Names », sur le site « UAI ». [archive] »
  10. (la) Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 66
  11. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 36. [archive] »
  12. (en) Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 260.
  13. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 112.
  14. Roland Laffitte, « L’héritage mésopotamien des Grecs en matière de noms astraux (planètes, étoiles et constellations, signes du zodiaque) », Lettre SELEFA, no 10,‎ , p. 11 (lire en ligne [archive]).
  15. Voir aussi l'image Le Lion mésopotamien vers 500 av. è. c. sur la page de la constellation du Lion.
  16. (en) B.-C. Lee, I. Han, M.-G. Park et al., « Planetary Companions in K giants β Cancri, μ Leonis, and β Ursae Minoris », Astronomy & Astrophysics, vol. 566,‎ , p. 7, article no A67 (DOI 10.1051/0004-6361/201322608, Bibcode 2014A&A...566A..67L, arXiv 1405.2127)

Liens externes

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